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Des arbres " arrosés " à l'huile de frein
Garagistes et environnement
Publié dans Le Temps le 15 - 12 - 2009

A moins de deux cents mètres de l'Avenue Habib Bourguiba, la belle vitrine de Tunis, on peut croiser des dizaines d'ateliers de mécanique générale concentrés dans trois ou quatre rues parallèles ou perpendiculaires à la grande artère du centre-ville. Ces locaux enlaidissent le paysage urbain et polluent l'environnement de la capitale.
Toutes nos villes souffrent de ce phénomène. Les garages des mécaniciens sont comme la plaie qui défigure un joli minois. Façades crasseuses, enseignes et stores chancelants, trottoirs noircis et visqueux, rigoles ruisselantes d'huiles et de graisses devant l'atelier et sur la chaussée, tapage à l'intérieur et à l'extérieur du garage, expansion indue aux dépens de la voie publique et des locaux voisins, altération des arbres plantés au bord de la route. Bref, une insulte quotidienne à l'esthétique et aux bonnes manières.
Du côté de la rue de Turquie, de la Rue Ahmed Tlili, de la Rue du commandant Béjaoui et de la Rue Abderrazzak Cheraibi, un périmètre très proche de la grande avenue, de nombreux garagistes se sont implantés. La superficie des locaux est à peine suffisante pour accueillir un seul véhicule, c'est pourquoi la plupart des mécaniciens et de leurs apprentis envahissent le trottoir qui se trouve devant leur atelier, celui d'en face et une bonne partie de la chaussée.

Crasse et graffitis
Toutes les façades sont répugnantes de saleté. Elles portent, non seulement, la trace indélébile des matières grasses utilisées par les mécaniciens, mais arborent aussi des inscriptions bourrées de fautes, quand elles sont en français, et très inesthétiques quand elles sont en franco-arabe ! On y lit des numéros de téléphone, des noms de personnes ou de clubs sportifs et d'autres graffitis plus ou moins indécents. Ce sinistre tableau n'empêche pourtant pas certains exploitants de baptiser leur atelier " clinique "!
Il y a, à ce propos, beaucoup à dire sur les tenues de travail des " cliniciens " et de leurs " aides-soignants ", aucune poudre à lessive ne peut les décrasser, et c'est sans doute pour cette raison qu'on se soucie peu de leur propreté ! Inutile de préciser par ailleurs que la plupart de ces garages ne comportent ni douches, ni même un simple coin toilettes. Ce qui fait qu'à l'heure de quitter les lieux les ouvriers se lavent les mains et le visage à l'eau de robinet et l'on fait ses besoins dans un café ou un restaurant voisin ! Quant au parterre du local, soit on le laisse tel qu'il est, soit on le nettoie très superficiellement à l'eau et à un détergent léger. Le trottoir et la chaussée entrent rarement sous la responsabilité du garagiste qui les a pourtant irrémédiablement souillés.

Ni regard, ni fosse septique
M. Ahmed Ben Ahmed spécialisé entre autres dans l'électricité-auto à la rue du Commandant Mohamed Béjaoui avoue : " Vous avez raison, ce n'est pas très écologique ni très civique de notre part de contribuer à l'enlaidissement du paysage urbain. Cette crasse que vous avez remarquée devant mon atelier aurait dû être nettoyée par mes employés, mais, comme hier ils avaient travaillé jusqu'à très tard, ils ont oublié de le faire. Je suis quelqu'un de très sourcilleux sur les questions de propreté et d'hygiène, mais c'est là une inattention que je ne me pardonne pas. Croyez-moi, ce n'est pas du tout pour économiser l'eau, loin de là, j'ai tout ce qu'il faut pour entretenir convenablement mon local et sa façade. Ce qui est arrivé hier est une exception, affirme-t-il en ajoutant : " la municipalité endosse une partie de la responsabilité dans les dommages subis par le site. Devant mon atelier il n'y a ni regard, ni fosse septique pour recueillir les produits et liquides gras utilisés. Le regard le plus proche se trouve de l'autre côté de la rue de Turquie et mes apprentis balaient et raclent les eaux et les huiles usées sur plus de 200 mètres. Le trottoir que vous voyez, c'est moi qui l'ai revêtu et les nids de poule sur la chaussée, c'est encore moi qui les comble à chaque fois. Personnellement, je suis disposé à cotiser pour que toute la rue soit continuellement et convenablement entretenue. Mais je reconnais encore une fois que tels qu'ils se présentent, nos ateliers et les rues où nous travaillons ne font honneur ni à la capitale ni au pays tout entier. "
En quittant M.Ahmed Ben Ahmed, nous avons encore fait le tour des rues évoquées plus haut, Le spectacle y était vraiment désolant. Surtout celui des ces arbres " arrosés " à l'huile de frein et aux produits lubrifiants. Nous en avons dénombré sept des deux côtés de la rue de Turquie, mais il doit y en avoir cent ou mille fois plus à travers la Tunisie !


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