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J'ai choisi l'Espérance pour le «Sang» et non pour l' «Or» Flash Back : Le 24 janvier 1978, on lisait sur "Le Temps" : Le Temps fait parler Tarek Dhiab, "Ballon d'or africain 1977"
L'EST a besoin de Témime, mais pensons aussi aux jeunes Le 15 juillet prochain Tarek Dhiab fêtera ses 23 ans et célébra probablement la cérémonie de son mariage avec la ravissante « Insaf » une étudiante de 18 printemps à la Faculté des Sciences de Tunis. Une nouvelle vie commencera alors pour lui surtout qu'il semble déjà décidé à passer professionnel, juste après la phase finale de la Coupe du monde qu'abritera l'Argentine du 1er au 25 juin prochain. Le Ballon d'Or africain qu'il vient de remporter fera certainement de lui le pôle d'attraction vers lesquel convergeront les regards de tous les recruteurs européens qui seront à Buenos-Aires, Cordoba, Rasario, Mar Del Plata pour chercher l'oiseau rare. Les clubs français, la presse allemande, polonaise, française et mexicaine s'intéressent déjà à Tarek. Avant-hier un groupe de confrères allemands cameras films en mains suivaient attentivement Tarek, à l'entrée du Parc « B » sur le terrain des entraînements, dans les vestiaires, à la sortie, avec ses coéquipiers son entraîneur... Bref partout. Depuis quelques semaines des offres fabuleuses affluèrent de partout de la part d'un club saoudien, d'un autre club libyen et surtout du club français où évoluaient l'algérien Dhaleb et l'argentin Bianchi c'est à dire le Paris Saint Germain. Toutes ces offres Tarek ne les a pas refusées, bien au contraire il les a mises à l'étude pour mieux garantir son avenir. « L'avenir me dit Tarek, c'est l'unique problème qui me préoccupe actuellement. A Tunis ou à l'étranger c'est la même chose pour moi. L'important c'est de garantir mon avenir ». Oui a 23 ans Tarek ne vit plus pour la gloire seulement. Pour lui le football n'est plus un simple sport qu'il pratique pour être applaudi le dimanche au stade et salué le lendemain dans les rues. C'est plutôt un moyen pour vivre. « Je crois - ajouta Tarek - que c'est mon plein droit que de profiter de mes possibilités techniques et physiques. En laissant tomber mes études je pense que j'ai fait un choix ; un choix que je veux bénéfique car je sens - et sans aucune prétention - « que le football pourra me permettra de mener une vie heureuse et aisée ». Mardi dernier à 13 heures, Tarek, était chez lui à Ariana" class="city">l'Ariana. Il venait de terminer son déjeuner et s'apprêtait à quitter la maison pour aller rejoindre ses coéquipiers à l'Espérance. Et malgré ses engagements il accepta une petite discussion à bâtons rompus avec moi. De l'A.S.Ariana à l'Espérance - D'abord toutes nos félicitations pour le Ballon d'Or africain 77 que tu viens de remporter. - Merci. C'est plutôt une juste récompense pour tout le football tunisien après les excellents résultats réussis pendant l'année 77. Permettez-moi d'ailleurs de profiter de cette occasion pour remercier tous mes coéquipiers à l'équipe nationale et dommage qu'on ne décerne qu'un seul ballon d'or africain par an. - Tarek, peux-tu nous rappeler brièvement le chemin que tu as fait pour atteindre ce niveau international ? - Comme tout footballeur j'ai commencé dès mon jeune âge ( à 6 ans exactement) à taper au ballon dans les petits quartiers de Ariana" class="city">l'Ariana. A 11 ans j'ai signé ma première licence au profit des Minimes de l'Association Sportive de Ariana" class="city">l'Ariana. A 13 ans j'ai opté pour l'Espérance S.T. En 1973 l'entraîneur M. Mirka me lança avec les seniors à Sfax. Mon premier match contre le S.R.S a été très difficile. J'ai évolué au dessous de ma propre valeur réelle. Après ce premier essai j'ai joué cinq matches avec les juniors et puis ce fut le grand retour à l'équipe seniors. Du Belvédère à Ariana" class="city">l'Ariana à pied ?! - Mais il paraît que les débuts avec M. Mirka étaient un peu difficiles ? - Oui, effectivement. Je vais d'ailleurs vous raconter un petit incident que j'ai eu avec M. Mirka. Un jour alors que j'étais juniors je me suis présenté au Stade Zouiten pour m'entraîneur comme d'habitude avec les seniors. Mais contre toute attente M. Mirka me demanda d'aller entraîner avec les juniors. Vexé par ce geste j'ai vite quitté le stade en sautant par le mur et pris le chemin de Ariana" class="city">l'Ariana à pieds avec les yeux pleins de larmes. Mon idole Tahar Chaïbi - Le fait d'être célèbre te gêne-t-il ? - Oui, même trop - Ton footballeur préféré. Incontestablement Tahar Chaïbi. C'est le meilleur footballeur tunisien de tous. les temps. Dommage qu'on ait vite oublié ce grand joueur - Et dans le monde ? - - Johan Cruyff - Ton passe-temps favroi ? - Le cinéma - Le dernier film que tu as vu ? - Le Message - Lis-tu les journaux ? - Seulement les dimanche, lundi et mardi, mais par contre je regarde trop la télé. Je ne rate presque jamais le journal télévisé en langue arabe. Non au sport féminin ? ! - Tes chanteurs tunisiens préférés ? Kacem Kéfi et Ali Rahi - Et les chanteuses ? - Naâma et Oulaya. Surtout la dernière (c'est une arianaise ! !). - Est-tu gourmand ? - Parfois. J'aime le couscous et la " Madfouna " - Tu fumes ? - Parfois, pour le plaisir - Que penses-tu de la pratique du sport par les filles ? - Je suis totalement contre. En Tunisie le sport féminin est encore mal vu par les gens. C'est une question de mentalité. " Sang et Or " : Soyez patients - Qu'as-tu gagné du football ? - Pas grand chose - Peut-on dire que l'Espérance traverse actuellement une crise ? - Non, non et non ! L'Espérance vit actuellement une période transitoire et les supporters doivent être patients. Bienvenue à Témime - Ton avis, sur un éventuel retour de Témime ? - Je l'espère bien, notre équipe a vraiment besoin de lui. - Quel est le meilleur match joué par l'équipe nationale en 77 ? - Celui du 11 décembre dernier. - Et le plus difficile ? - Le match retour avec le Maroc que nous avons remporté aux bénéfices des penalties. - La meilleure équipe africaine et la plus redoutable après la Tunisie ! - Le Maroc ! J'admire Mokhtar Dhouib - Quels sont les joueurs tunisiens qui auraient pu aspirer au Ballon d'or africain 77 ? - Au premier plan je tiens à citer Mokhtar Dhouib. Un joueur parfait et qui fera parler de lui à Rosario et Cordoba en Argentine. En plus de Dhouib, je pense aussi à Gasmi, Temime et Attouga. - Quelles sont nos chances dans le premier tour de la phase finale de la Coupe du Monde ? - Notre poule est très difficile. Mais c'est tout à fait normal car nous n'allons pas jouer en Argentine pour remporter la Coupe du Monde mais pour apprendre et prouver que nous sommes dignes de représenter le football africain. Convaincre en Argentine - Enfin et pour terminer ? - C'est une belle occasion pour m'adresser aux Sang et Or et aux supporters de l'équipe nationale. Aux premiers je demanderai d'être patients et d'aider les jeunes afin de promouvoir l'avenir du club. Et aux seconds je souhaite que le onze national émerveille tout le monde en Argentine au mois de juin prochain.