Dans sa dernière réunion, le Bureau Fédéral a cédé au désir de Faouzi Benzarti en lui accordant un contrat allant jusqu'à 2014, à condition d'avoir l'aval de l'Espérance, mettant ainsi le club du Bab Souika devant le fait accompli. Car, quand il s'agit d'intérêt national on n'a pas le droit de refuser quoi ce soit. D'ailleurs, l'Espérance l'a bien fait avant la CAN, quand elle "prêta" son coach, au grand soulagement du bureau fédéral qui se trouva dans une situation peu envieuse, le lendemain de l'échec de Maputo. Or, normalement les membres fédéraux auraient dû penser au successeur de Coelho avant même de prendre la décision de le remercier. Il a fallu donc ce geste de sacrifice de l'Espérance pour que la succession de l'entraîneur portugais ait eu lieu sans tabac. En revanche, l'Espérance a été mal récompensée pour ce geste avec des joueurs blessés en Angola et un entraîneur obsédé par ce contrat de quatre ans et prêt à quitter le parc "B" pour concrétiser un rêve qui l'a déstabilisé depuis qu'on a eu recours à ses services. Tout compte fait, l'Espérance, sachant pertinemment que Benzarti a désormais la tête ailleurs, ne pourra lui refuser l'accord de partir. On ne peut guère retenir une personne malgré elle. A quelques semaines de la Champions league Africaine, l'Espérance doit prendre les devants en engageant un nouvel entraîneur. Cela vaudra mieux que de le faire en pleine campagne africaine. En bref, cet épisode restera ancré dans l'histoire du football tunisien. Le geste de l'Espérance est grandiose. Ce n'est pas surprenant de la part d'un club considéré à juste titre comme une référence de civisme et de fair-play.