Le Temps-Agences - Le Yémen s'est dit prêt hier à arrêter son offensive de près de six mois contre les rebelles chiites dans le nord du pays s'ils acceptent les six conditions posées par Sanaa pour un retour à la paix, en réponse à une initiative du chef des insurgés. "Le gouvernement est prêt à cesser les opérations militaires à Saada si les Houthis (rebelles) s'engagent à commencer par appliquer les six points annoncés précédemment par le gouvernement, dont l'engagement à ne pas agresser le territoire saoudien et la libération sans tarder des prisonniers yéménites et saoudiens", a indiqué le Conseil de défense nationale dans un communiqué. Cette instance réunit les chefs des armées et des services de sécurité du pays et a reçu pour mission de conduire l'offensive contre les rebelles dans le nord depuis qu'elle a été déclenchée le 11 août. Les rebelles, aguerris et servis par leur connaissance du terrain accidenté du nord du pays tiennent tête à l'armée yéménite en accusant le pouvoir central de ne pas reconnaître leur identité de zaïdites, les adeptes d'une branche du chiisme. Sanaa dément ces accusations et soutient que l'Iran est derrière la rébellion. Outre les milliers de morts, les guerres successives entre l'armée et les rebelles ont fait quelque 250.000 déplacés depuis 2004, a indiqué vendredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Auparavant, une source gouvernementale avait rejeté l'offre de paix formulée samedi par le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi en arguant qu'il avait ignoré le sixième point qui les engage à ne pas attaquer le territoire du royaume saoudien. Dans un message, le chef rebelle avait renouvelé son "acceptation des cinq points (du gouvernement pour mettre un terme au conflit), mais après l'arrêt de l'agression", sans évoquer ce sixième point.