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C'est parti, et cette fois personne ne «TIC»
Initiation des enseignants aux nouvelles technologies
Publié dans Le Temps le 07 - 04 - 2010

C'est un programme lancé par le ministère de l'Education avec la collaboration de Intel Teach Program, une initiative mondiale qui consiste à fournir aux enseignants dans tous les pays les qualifications pour intégrer efficacement la technologie dans les programmes scolaires en vue d'améliorer la qualité des études en classe. Ce programme a déjà été appliqué dans plusieurs pays.
Ayant débuté en Allemagne il y a trois ans, le programme touche aujourd'hui 3,5 millions d'enseignants au niveau mondial, avec un objectif de 10 millions d'ici la fin 2010.
Les usages des TICE à l'école se développent de manière significative depuis déjà une vingtaine d'années dans plusieurs pays du monde. L'intégration des nouvelles technologies a été déjà lancée depuis l'année 2002 dans la Loi de l'orientation relative à l'enseignement et à la vie scolaire qui vise, entre autre, à « mettre l'école à l'heure des technologies de l'information et de la communication (T.I.C) dont on peut (et doit) faire un auxiliaire puissant de l'apprentissage. Les formidables ressources que recèlent les Nouvelles technologies en termes de savoirs, mais aussi de moyens d'accès direct à ces savoirs, peuvent aider à développer, beaucoup plus rapidement et facilement qu'avec des moyens classiques, des compétences variées de type cognitif, et en particulier méthodologique (savoir chercher une information ; savoir constituer un dossier autour d'un thème donné...) ; et de type socio-affectif (autonomie, curiosité, etc.) ; compétences nécessaires pour forger le profil du sortant de l'école de demain qui allie souplesse d'esprit, capacité d'adaptation, sens de l'initiative et goût de la recherche des solutions inédites et du travail bien fait. »
De la nécessité de la formation des enseignants
Ce programme relatif à la formation des enseignants entre dans le cadre de cette nouvelle approche de notre enseignement. Il a été déjà annoncé avant même la rentrée scolaire en cours. Lors des réunions sectorielles du début de l'année, les enseignants ont été informés par leurs inspecteurs respectifs du programme de la formation en informatique et en multimédia destinés aux professeurs du secondaire en vue de les préparer à l'introduction des Tics (Technologies de l'information et de la communication) dans l'éducation. Ce programme a déjà commencé il y a quelques années au niveau des différents CREFOC (Centre Régional de l'Education et de la Formation Continue) de tout le pays, mais sans obligation. Ce qui a permis à seulement quelques enseignants d'en profiter. Cette année, le programme est destiné à tous les professeurs du secondaire sans exception et la formation en informatique, croit-on savoir, sera sanctionnée par une attestation délivrée aux enseignants ayant participé à cette formation. Cette fois, il n y'a donc pas de quiproquo.
Les cours ont été initialement programmés pour les dernières vacances de printemps. Mais cette programmation n'a pas été bien appréciée par la majorité des enseignants ainsi que par le syndicat du secondaire qui s'y est énergiquement opposé, invoquant que les vacances scolaires sont des périodes de repos et non d'activités pour les enseignants. D'où l'idée d'organiser ces cours de formation au sein même des établissements scolaires dans les heures libres. Chaque directeur ou proviseur doit établir un calendrier en fonction de la disponibilité de la salle d'informatique, du temps libre de chaque enseignant et de celui des formateurs. Ces derniers ne sont autres que les enseignants d'informatique qui exercent dans le même lycée et qui ont déjà reçu durant les derniers mois une formation en la matière. Ces formateurs sont donc un élément déclencheur pour la prise en compte des TICE par leurs collègues. Ils vont les accompagner durant cette formation qui consiste à mettre les nouvelles technologies au service de l'enseignement. Dans la plupart des lycées et collèges, les groupes ont été déjà constitués et les cours seront donnés à partir du mois d'avril courant. Chaque enseignant doit suivre 36 heures de cours répartis sur les jours qu'il aura choisis. Dans certains établissements, cette formation a été reportée, après concertation entre l'administration et le corps enseignant, pour le mois de juin où les enseignants disposeront de plus de temps libre.
Des avantages notables
La formation des enseignants aux TICE a toujours été l'objectif du ministère de l'Education qui se prépare à l'école de demain. Aussi faut-il rénover les méthodes de travail et les moyens d'apprentissage dans nos établissements scolaires pour être au diapason des technologies modernes utilisées de plus en plus dans l'éducation. Nos enseignants sont donc appelés à s'approprier ces TICE en vue de les appliquer en classe avec leurs élèves, d'autant plus que tous les collèges et les lycées sont déjà équipés en matériels informatiques et reliés au réseau Internet. Cette formation qui comprend 15 modules, consistera donc à apprendre aux enseignants n'ayant aucune connaissance en la matière l'utilisation des ordinateurs, d'Internet et du courrier électronique, l'initiation au traitement de textes (Word) et aux logiciels multimédia, l'application sur des tableurs (Excel), gestion du courrier électronique à travers Outlook et planification et réalisation d'un plan d'action propre à chacun. De cette façon, on pourrait garantir l'intégration des TICE dans les pratiques professionnelles en classe et au travail collaboratif entre enseignants et, partant, la rénovation de notre système éducatif en profondeur. Il existe sans doute un déficit de formation des enseignants aux nouvelles technologies, chose devenue incontournable aujourd'hui. Le besoin d'apprendre les TICE se fait de plus en plus sentir chez tous les enseignants quelle que soit leur discipline ; ils doivent être en possession de ces nouvelles technologies qui sont nécessaires aux pratiques quotidiennes de la classe qui, à son tour, sera équipée de tout le matériel exigé (tableau interactif, vidéo projecteur, ordinateurs…) ; des laboratoires de langues sont déjà en place dans tous les collèges et des bibliothèques numériques scolaires vont être peu à peu installées ; tout ce matériel exige une bonne connaissance du numérique pour être exploité à bon escient. Cette formation s'avère donc nécessaire et utile surtout que l'éducation en Tunisie ne profite pas encore vraiment des possibilités offertes par Internet et par les nouvelles technologies, quoique l'outil Internet ait commencé à être répandu dans le pays depuis une bonne décennie. Avec cette formation destinée aux enseignants, on peut dire que l'école tunisienne a commencé à quitter son ancienne façon de fonctionner, pour entrer progressivement dans l'ère de l'école numérique. Cependant, cela n'empêche que certains professeurs soient encore réticents à l'idée de recevoir cette formation ou à celle d'introduire les TICs dans l'enseignement.
Hechmi KHALLADI
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Témoignages
Abdennacer, prof d'anglais : «Beaucoup d'élèves maîtrisent l'outil informatique ;
il est donc anormal qu'un enseignant ignore
encore ces technologies !»
« Je m'inscris à ces cours de formation volontiers. Je pense qu'un enseignement qui intègre les nouvelles technologies de l'information et de la communication (CD-ROM, Internet…) est réellement plus efficace qu'un enseignement traditionnel. D'ailleurs, beaucoup d'élèves ont aujourd'hui une bonne maîtrise de l'ordinateur ; il est donc anormal qu'un enseignant ignore encore ces technologies modernes ! »
Sonia, prof de français :« Il est grand temps de s'y mettre »
« La technologie a envahi le monde. Je pense en tant qu'enseignant, j'en ai absolument besoin. Il est grand temps de s'y mettre. J'enseigne le français et il y a plusieurs activités de classe qui peuvent profiter de l'ordinateur et des multimédia pour être enseignées. Les cours traditionnels ne motivent plus les élèves d'aujourd'hui qui sont férus du numérique. L'enseignement a besoin d'innovation pour mieux capter l'attention des élèves. »
Aziz, prof de maths : « Le jour est venu où le numérique doit être
au secours de la pédagogie »
« Il est inacceptable aujourd'hui qu'un enseignant ne sache pas utiliser un ordinateur, encore moins les différents programmes (word, excell, power point…) qui sont devenus des outils nécessaires pour l'enseignement.
Le jour est venu où le numérique doit être au secours de la pédagogie. Du moment que les élèves sont déjà initiés au monde de l'informatique, les professeurs doivent se former tout autant pour être à la page et entrer par la grande porte à l'école de demain »
Khaled, prof d'histoire : « On devient dépendant de la machine et cela tue
le goût de la recherche personnelle »
« Je suis pour la formation en informatique, mais pas pour l'utilisation des TICs dans l'enseignement pour plusieurs raisons : d'abord, les élèves s'habitueront au facile, puisqu'ils trouveront l'information toute prête, ils ne feront plus d'effort pour l'acquérir. Ensuite, on devient dépendant de la machine et cela tue sans doute le goût de la recherche personnelle chez l'élève. Je dis cela sans pour autant être contre le progrès et la rénovation ! »


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