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On en voit des vertes et (surtout) des pas mûres
Vers une loi sur la sécurité phytosanitaire des aliments
Publié dans Le Temps le 27 - 02 - 2010

La stratégie gouvernementale en matière de sécurité sanitaire, progresse
La sécurité phytosanitaire des aliments est un sujet grave et c'est actuellement un problème mondial que l'on cherche partout sur la planète à contourner à l'aide de stratégies nationales et internationales plus ou moins coordonnées. En Tunisie, la politique de l'Etat dans ce domaine extrêmement sensible s'efforce de se conformer aux normes internationales de protection du consommateur, et depuis quelque temps déjà, une commission élargie élabore le cadre juridique approprié en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires.
Dans ce sens, et d'après une responsable du Ministère du Commerce et de l'Artisanat, la Tunisie promulguera bientôt une loi sur la sécurité des aliments. Ceci sans compter la création de plusieurs organismes de contrôle dont la tâche première est de veiller au respect de l'hygiène dans la production, la fabrication et la commercialisation des produits alimentaires.
En dépit de tous ces acquis et de tous les efforts entrepris pour garantir aux citoyens un niveau satisfaisant de sécurité sanitaire des aliments, des lacunes persistent qui constituent d'importants obstacles à la réussite de la stratégie mise en place à cet effet.
Lenteur et manque de coordination
Parmi ces écueils, la multiplicité des intervenants dans la réglementation et le contrôle relatifs au respect des normes d'hygiène dans les filières de l'agro-alimentaire. De plus, le niveau de complémentarité et de coordination entre les différents services concernés par ces deux opérations reste encore en deçà des seuils requis.
Comme la sécurité des produits alimentaires implique quatre ministères au moins (la Santé, l'Agriculture, le Commerce et l'Industrie) et plusieurs services à l'intérieur de ces établissements gouvernementaux, il n'est pas toujours aisé d'harmoniser les interventions des uns et des autres de ces partenaires. On déplore également une certaine lenteur dans la publication des lois relatives à la sécurité alimentaire et l'insuffisance flagrante au niveau des textes juridiques spécifiques. Jusqu'à nouvel ordre en effet, il n'existe qu'une seule loi se rapportant aux produits alimentaires industriels. Il paraît à ce sujet que la démarche suivie en vue de promulguer de nouvelles lois sur la sécurité alimentaire est trop complexe.
Un contrôle plus adapté
Notre pays a également besoin de moderniser ses laboratoires et de renforcer leurs performances en matière de contrôle des produits alimentaires. Nos entreprises de production doivent quant à elles se conformer toutes aux normes d'hygiène internationales et mettre en application le système HACCP, reconnu par les plus importantes organisations sanitaires et alimentaires mondiales, et qui permet aux fabricants de produits alimentaires d'identifier, d'évaluer et de maîtriser les dangers biologiques, chimiques et physiques qui peuvent altérer l'hygiène des aliments.
Par ailleurs, ces entreprises doivent aussi régulièrement que possible subir des opérations de contrôle pour lesquelles il faut désigner un personnel qualifié en nombre suffisant et convenablement équipé pour l'accomplissement de ses tâches les plus délicates. Concernant les produits alimentaires commercialisés, il est rare qu'on puisse en suivre la traçabilité. En achetant un légume, un fruit, un poisson même dans les grandes surfaces, le consommateur a très peu d'informations sur leur origine, les conditions de son entreposage, de son transport etc. Il n'est pas dit non plus que les données figurant sur l'emballage et décrivant les ingrédients de certains produits alimentaires industriels soient entièrement fiables. C'est pourquoi il urge de soumettre la plupart des produits à forte consommation au système du code à barres ; cela est de nature à rassurer les citoyens. En tout cas, la stratégie gouvernementale en matière de sécurité sanitaire progresse dans ce sens ; encore faut-il que les agriculteurs, les industriels, les commerçants y contribuent dans le même souci éthique de préserver l'hygiène et la santé du consommateur des produits qu'ils fabriquent ou qu'ils vendent.
Mieux informer le consommateur
Il reste le consommateur qui, souvent, fait les frais de la négligence et de l'insouciance de fabricants et de commerçants peu respectueux des règles d'hygiène et très insuffisamment contrôlés. Sa part de responsabilité est facile à délimiter lorsqu'il n'observe pas lui-même les 5 règles d'or de l'OMS, à savoir : prendre l'habitude de la propreté ; séparer les aliments crus des aliments cuits ; bien cuire les aliments ; maintenir les aliments à bonne température et utiliser de l'eau et des produits sûrs. Mais comment peut-il savoir si sa salade a été arrosée à l'eau usée des maisons et des usines ou avec de l'eau saine ? Si le fruit de son dessert a mûri dans des conditions normales ou si l'on a précipité son mûrissement avec un excès de produits chimiques toxiques, mortels à une certaine dose ? Si le « zgougou » de son assida est contaminé ou pas par une quelconque bactérie ?
On doit donc le tenir informé de tous les risques qu'il court en prenant ses repas en dehors de chez lui. Il faut le prévenir contre les produits alimentaires du marché parallèle et lui apprendre que les marchandises mises en vente dans ce circuit économique sont rarement sûres.
Sur ce plan, l'Organisation de défense du consommateur a un important rôle à jouer. D'ailleurs, sur la sécurité sanitaire des aliments en Tunisie, le dernier numéro de la revue « Le Consommateur tunisien », publiée par l'ODC, contient un dossier bien documenté qui souligne avec beaucoup de clarté les insuffisances relevées au niveau de l'application de la stratégie nationale pour la sécurité des aliments, et rend compte en même temps des nombreuses actions et projets réalisés dans ce sens. Mais qui a lu cet article ? A notre connaissance, cette revue a peu de lecteurs malgré son prix vraiment modique (un dinar). Il importe donc de remettre constamment ce sujet à l'ordre du jour à travers d'autres médias; il y va de notre culture sanitaire, de notre hygiène et de notre santé !
Badreddine BEN HENDA
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Des légumes et des fruits contaminés
Entre 2003 et 2004, une étude entreprise en Tunisie sur les résidus des insecticides dans les légumes et les fruits a montré que le taux de ces matières utilisées par les agriculteurs a excédé les seuils autorisés par les lois internationales. Bien que le danger représenté par cet excédent soit, d'après les experts, minime, il faut toujours veiller à ce que nos agriculteurs se conforment aux normes internationales. Nos éleveurs sont appelés également à respecter les bonnes règles d'hygiène dans l'alimentation de leurs animaux car la plupart des maladies infectieuses relevées dans le monde pendant cette dernière décennie sont dues à des bactéries ou à des virus présents dans les animaux et les produits d'origine animale.
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Nos entreprises et le Plan de Maîtrise Sanitaire
Il est certain que la plupart de nos entreprises spécialisées dans la fabrication alimentaire ont des Plans de Maîtrise Sanitaire (PMS). Leurs responsables connaissent sans doute les mesures qu'ils sont censés prendre dans leurs établissements pour assurer l'hygiène et la sécurité sanitaires des produits qu'ils fabriquent. Mais suivent-ils tous ces bonnes pratiques d'hygiène ? Pour certaines petites ou moyennes entreprises, l'application du PMS ou du HACCP peut revenir en effet trop cher au propriétaire. C'est compréhensible dans leur cas ; mais puissent-ils au moins observer les fondamentaux de l'hygiène suffisante ! Les services de contrôle doivent en tout cas y veiller !
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Qu'est-ce que le système HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point)?
C'est une norme-concept qui désigne une méthode de maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires. Ce système fut élaboré dès la fin des années 1950 dans un laboratoire américain dépendant de la NASA pour garantir la sécurité des aliments des astronautes envoyés dans l'espace. Il repose sur trois principes de base : identifier ; évaluer ; décrire des mesures de maîtrise. Sa mise en application suit 7 étapes principales dont les suivantes :
*procéder à une analyse des dangers
*déterminer les points critiques pour la maîtrise (Critical Control Points)
*Fixer le(s) seuil(s) critique()s
*mettre en place un système de surveillance des limites critiques permettant de s'assurer que les points critiques maîtrisent effectivement les dangers
En bref, la méthode HACCP permet une certaine vigilance en identifiant des étapes où il existe un danger de contamination pour les aliments.(source : Wikipéda)


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