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Brûlant Booker
Le Prix International de Fiction Arabe
Publié dans Le Temps le 24 - 03 - 2010

A l'origine, la création du Prix international de Fiction Arabe (The International Prize for Arabic Fiction) à Abou Dhabi, capitale de Emirats Arabes Unis, en Avril 2007 avait tout pour s'imposer comme le plus prestigieux et le plus important prix de littérature du monde arabe.
Voulez-vous vous porter candidat au prix 2011 ? Dans ce cas, faites envoyer vos œuvres (seules les romans en arabe sont admissibles) exclusivement par vos maisons d'éditions. Vous trouverez toutes informations utiles à l'adresse suivante http://www.arabicfiction.org/ar/rules.html

***
Il jouissait du soutien du géant en la matière “The Booker Prize Fundation” de Londres et de “Emirates Fundation”. Le conte de fée commence dans une magie toute orientale, on commença par la création d'un comité formé de spécialistes, des chefs de rédaction, de journalistes littéraires pour les consulter sur la meilleure façon d'organiser le prix et de choisir les membres de son bureau. Ceux-ci appartiennent au mondes arabe et anglophone. Une fois la course entamée, on finit par sélectionner six romans qui recevront six mille dollars chacun. Ajoutons à cela cinquante mille dollars que recevra le lauréat du grand prix, le Booker arabe qui a la particularité de ne pas consacrer la renommée d'un auteur mais de présenter un roman récent.
Pour la session d'Avril 2008, l'ultime combat n'a pas eu lieu entre Khaled Kahlifa et Baha Taher mais entre “Eloge de la haine” et “Oasis du couchant” qui sont leurs livres respectifs. Pour cette année, c'est Youssef Zeidan qui a décroché le booker arabe avec son roman Azazil (le diable) qui traite de l'archéologie culturelle et historique, genre assez rare dans la littérature arabe.
Ce livre en est déjà à sa quatrième édition et a soulevé une grande polémique puisque l'auteur se conforme totalement à la vision musulmane concernant la nature du christ. Chose qui a provoqué la colère de certains représentant de l'Eglise copte. Ajoutons à ces graves réactions de part et d'autre le fait que le jury du prix n'est nullement homogène. Ce qui au lieu de faciliter et d'enrichir les débats au sujet des livres concurrents, allait provoquer un dérapage désastreux de cette structure. Ses divisions résultent des clivages nationaux, politiques et religieux.

Qui a donc dit que les Arabes se sont mis d'accord pour ne jamais être d'accord ?
Pour 2010 une controverse extrêmement vive s'est déclenchée à propos de la publication de “La longue liste”. D'autant que les 16 romans présélectionnés ne donnent pas dans la dentelle.

Une histoire d'amour entre un dignitaire palestinien et une actrice israélienne qui finit dans un bain de sang, lutte pour le pouvoir entre leaders religieux et les intellectuels à l'intérieur d'un Amman sulfureux en proie à la répression sexuelle et politique, etc.
Tout pour donner libre cours à la suspicion et aux accusations mutuelles pour appartenance à tel ou tel clan. Vient se brocher là-dessus, le fait que deux écrivains égyptiens ayant remporté le Booker arabe ont suscité un réflexe de refus de la part de représentants des autres pays entraînant ainsi la “disqualification” de fait des auteurs du Nil.
Quand une libanaise, Ulwiya Subh, était sur le point de gagner la course haut la main, un représentant de l'Egypte a hurlé au complot. Il semblerait que tous les membres du jury soient des parents ou des relations de Subh. Pour calmer la fureur du feu on opta justement, pour “Des gerbes” de feu hautes comme des châteaux de Abdol Khal qui reçut le 60 000 dollars du prix.
Il n'est ni égyptien ni libanais mais… saoudien. Faut-il signaler que les œuvres de cet auteur, fort courageux puisqu'il y parle de violence, d'injustice et de répression sexuelle, sont interdites dans le royaume saoudien. Vous voyez, on s'amuse beaucoup chez les Arabes et si les séances de ce jury risquent d'être de plus en plus houleuses, cela ne changera rien à l'affaire. Nous sommes habitués à de telles festivités où l'on s'insulte mutuellement pour exprimer notre fraternité commune. N'empêche que le Booker arabe sert depuis sa création à consolider beaucoup de romanciers de qualité dont la plupart défient le sommeil qui leur est imposé depuis qu'on a brûlé “Les mille et une nuit”. Donc “No” comment et prions qu'on n'en vienne pas aux coups de poings dont certains spéculateurs parlent déjà. Contentons-nous des insultes.


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