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Les captifs au service de la Régence
Mémoire collective - Avril 1598
Publié dans Le Temps le 17 - 04 - 2007

La pratique de la « course » était considérée par les Musulmans comme un jihad maritime tendant à défendre les eaux territoriales en Tunisie et à travers tout le Maghreb, à l'époque.
En 1578, une trêve avait été signée entre Murad III et le roi Philippe II. Pourtant cette pratique allait reprendre de plus belle dès l'avènement du système provincial ottoman au Maghreb, dont notamment la Tunisie.
Le sultan confia, en effet, les trois provinces du Maghreb à des gouverneurs ou « Ouali ».
Le Ouali en Tunisie qu'était le Pacha,qui fut en quelque sorte limogé dès 1591 lors de la révolte des Janissaires, une sorte de milice locale. Les janissaires reprochèrent aux Pachas leurs pouvoirs arbitraires et leur tyrannie.
Des officiers envoyés par l'empire ottoman en 1591, dans le but de rétablir l'ordre dans la province tunisienne, avaient réussi à mater ces janissaires pour les placer sous leur autorité non sans difficulté. Ces officiers étaient appelés les Deys, ce terme signifiant en turc le cousin ou l'oncle.
Cependant, les deux premiers Deys eurent beaucoup de mal à maîtriser ces janissaires.
Il avait fallu en 1593 pour qu'un officier du nom Othman Dey prenne les choses et fasse parler de lui.
Certains historiens arabes tels que Ibn Abi Omar le décrivait comme un homme de poigne qui put gouverner le pays en souverain puissant.
Il était craint pour tous les turcs qui étaient en Tunisie et qui avaient essayé vainement au début de fomenter un complot contre lui qui fut très facilement déjoué.
Othman Dey avait commencé, par remettre de l'ordre dans sa régence par expulser tous les Djerbiens qui se prévalaient de leur appartenance au Pacha de Tripoli.
Par ailleurs, il reçut à bras ouverts tous les Morisques qui fuyaient l'inquisition en Espagne et fit preuve d'une grande magnanimité à leur égard, en leur offrant l'asile en terre musulmane.
Durant cette période, Othman Dey avait surtout développé la course en y participant en personne. Il avait pour lui seul, en effet, six gros vaisseaux destinés à cette activité.
Le commerce de rachat des captifs s'était de plus en plus développé selon certains historiens, Othman Dey se rendait lui-même au port de la Goulette pour les réceptionner et superviser leur acheminement vers les différents marchés.
Plusieurs parmi eux, se convertissent à l'Islam et certains d'entre eux avaient joué un rôle important au sein de la Régence et occupé ultérieurement de hauts postes tels que Youssef Saheb Ettabaâ qui joua un rôle considérable aussi bien en tant que corsaire, pour devenir un richissime notaire grâce à cette activité, qu'en tant que super ministre de Hammouda Pacha.
Ces captifs convertis et affectés au service du régent, trouvaient par ce biais, un moyen de s'affranchir.
Othman Dey avait commencé en avril 1598 par charger certains d'entre eux pour la levée des impôts.
Ils dirigeaient les « Mhalla » qui signifient groupes, et qui agissaient sous le contrôle du souverain.
Ils étaient périodiquement envoyés en tournées à travers le pays en vue de cette tâche.
Cet impôt était une contribution obligatoire, imposée surtout aux riches propriétaires terriens parmi les différentes tribus.
Cela n'avait rien à voir avec « la Zakat » imposée par la Chariaâ, en tant qu'impôt sur le revenu.
Cette pratique subsista avec Romdhan Bey qui de son côté fit confiance pour cette tâche aux mamelouks.
Othman Dey accompagnait souvent lui même les « Mhalla » tel que le relatait l'historien arabe Ibn Abi Dinar, notamment au sud tunisien.
Après sa mort en 1610, tous ses successeurs avaient usé de cette pratique qui était de nature à leur permettre de mieux s'imposer, en tant que régents, mais cependant au nom du Sultan turc et sous sa haute autorité.


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