La rue à Hammam-Lif ne jure désormais plus que par Michael Buscher la nouvelle star de l'équipe. Il est vrai que depuis son arrivée " accidentelle "durant la trêve hivernale, le rendement offensif et l'efficacité devant qui manquaient et handicapaient cruellement l'évolution du groupe firent place à une percussion métamorphosant à 180° les résultats et la manière de jouer des Verts. Nous l'avons donc approché pour mieux vous le faire connaître. Entretien : Le Temps : Commençons par les présentations d'usage ? Michael Buscher : Je suis né le 11 /1/ 1987 en France. Dès l'âge de six (6) ans, j'ai rallié l'O. G. Nice où j'ai évolué jusqu'à l'âge de 19 ans. Par la suite j'ai joué trois ans en Ecosse et une année en Angleterre. Mon poste de prédilection a toujours été le couloir gauche, mais jouer en deuxième attaquant me sied également. Il m'arrive également de croiser et migrer vers la droite. Jouant avec égale réussite des deux pieds, cela me facilite grandement la tâche. Oui mais vous avez fait une brève apparition au parc B à l'époque où votre père était directeur technique des jeunes ? C'est vrai, mais c'était juste pour garder la forme étant à cette époque en vacances. Dans quelles conditions avez-vous débarqué à Hammam-Lif ? Durant la trêve, je suis venu en Tunisie rendre visite à ma famille. Je me suis entraîné alors avec le groupe et le président m'a proposé de signer, ce que je fis sans hésitation tellement l'ambiance était chaleureuse et attachante. Une sensation particulière quand vous évoluez sous les ordres du paternel ? C'est moi qui trinque le plus dans l'affaire car il est plus dur avec moi qu'avec les autres. Par ailleurs quand les choses ne vont pas, son courroux est déversé directement sur moi, même si je n'y suis pour rien dans l'histoire ! Un parallèle entre le professionnalisme européen et celui que vous vivez pour l'heure du côté de chez nous ? Les moyens diffèrent beaucoup, mais l'entente, la cordialité et l'hospitalité des banlieusards qui m'ont rapidement adopté sont légendaires et me font chaud au cœur. Vous voilà devenu en un laps de temps très réduit la coqueluche de toute une ville pourtant réputée difficile à délivrer un blanc-seing en dehors de son idole de toujours Anis Ben Chouikha ? Anis demeure toujours l'icône du groupe avec sa sagesse, son expérience et ses conseils utiles. Pour moi, j'espère seulement être à la hauteur des attentes et de la confiance placées en mon humble personne. Justement, avec qui vous entendez vous le plus devant ? Sabeur Khalifa sans conteste aucun, on se comprend comme deux larrons en foire ! Vous préférez jouer devant Anis Ben Chouikha ou Maher Haddad ? Les deux sont très bons et chacun a ses caractéristiques et son jeu propre à lui. Moi je m'adapte facilement aux spécificités des deux. Comment voyez-vous le restant du parcours pour votre club ? Nous avons oublié le faux pas de Béja que nous avons subi pour des raisons n'ayant aucun rapport avec le football. Nous sommes arrivés en retard avec un bus poussif et à l'agonie. Du coup, le plus clair de mes coéquipiers étaient souffrants et nullement dans le match. Mais nous allons nous ressaisir et reprendre notre série positive incessamment. Les équipes qui vous ont impressionné jusque là ? L'Espérance et le CA. Une Espérance qui vous reçoit dans une quinzaine ? Ce sera un match plaisant et ouvert que nous aborderons d'égal à égal et sans appréhensions particulières. Etant en fin de contrat au mois de juin, vous allez suivre le paternel au ST ou rester à Hammam-Lif ? Il n'a jamais été question pour moi de rejoindre le ST. Pour le moment ce qui m'importe le plus c'est de participer au maintien du club. Après j'étudierai les possibilités et les offres qui sont à ma disposition de la part de clubs du grand Tunis, de l'intérieur du pays et de l'étranger. Des noms ? Je préfère les garder pour moi pour l'instant. Un message pour vos fans et inconditionnels Hammam-Lifois ? Nous ferons tout notre possible pour terminer au milieu du tableau et leur éviter de la sorte les affres et l'angoisse des ultimes journées. Entretien conduit par