L'Espérance S.T s'est envolée, hier, enfin de matinée à destination de Khartoum où elle est arrivée au terme de quatre heures de vol. Le décollage de l'avion spécial affrété pour la circonstance, a quitté l'aéroport 2 de Tunis-Carthage avec près d'une heure de retard sur l'horaire fixée initialement. Cela étant,les échos évoquant un prétendu mauvais accueil réservé à la délégation de l'Espérance à son arrivée à l'aéroport de Kharthoum nous a incités à contacter Hamdi Meddeb. Ce dernier a été catégorique : « Tout s'est déroulé normalement nous a-t-il confié. Notre Ambassadeur était au rendez-vous à l'aéroport, le président d'Al Merrikh était également à l'accueil. Je trouve normal que des supporters de l'équipe soudanaise sont venus taquiner nos joueurs pour ne dire les provoquer, cela se passe ainsi un peu partout et nous sommes rompus à ce genre d'accueil.» Les joueurs ont eu juste le temps de gagner leur lieu de séjour, prendre un repos salvateur marqué par la prise d'une collation avant de gagner la pelouse adjacente à l'hôtel pour une courte séance de décrassage. Côté conditions de séjour, elles sont très bonnes selon Khemaïes Dridi, l'un des deux délégués se trouvant depuis mardi dernier, dans la capitale soudanaise pour préparer le séjour de la délégation " sang et or ". Une Espérance avertie et prévoyante Les joueurs fouleront aujourd'hui en fin d'après-midi la pelouse du stade d'Om Dorman pour une ultime séance d'entraînement. Une séance axée beaucoup plus sur le volet tactique avec une attention particulière accordée au placement des défenseurs et à la couverture pour les acteurs de l'entrejeu. Ce sera un peu une répétition de ce que nous avons relevé lors de la préparation de l'équipe tout comme quelques jours auparavant face au Club Africain. Car, il ne faut pas s'attendre à des bouleversements dans l'équipe rentrante par rapport à celle alignée lors du match aller il y a quinze jours à Tunis. Il n'y aura certes pas Ben Amor et encore moins Darragi mais ce qui est sûr, c'est que Faouzi Benzarti a déjà en tête la formation rentrante et là il sera fait appel à une prudence mesurée dans un match au cours duquel les joueurs d'Al Merrikh vont jouer haut, très haut même pour refaire l'important retard accusé lors du rendez-vous de Radès. C'est donc une Espérance avertie, déterminée et qui sait voyager qui s'apprête à négocier un match important, difficile certes mais sans constituer un obstacle insurmontable en dépit de l'ambiance qui prévaudra à Om Dorman. L'EST a toujours marqué en déplacement C'est également là l'impression recueillie auprès de Faouzi Benzarti au terme de la séance d'entraînement de mercredi au Parc B : " En effet, nous a-t-il confié, notre rendez-vous de samedi ne constitue par une sinécure pour les joueurs comme pour le staff technique. D'accord, beaucoup estiment que la marge de trois buts est sécurisante, possible mais j'ajouterais qu'elle l'est un tant soit peu. Je reste, néanmoins, confiant dans les moyens de nos joueurs dans la mesure où l'équipe a toujours marqué en déplacement. Pourquoi ne le fera-t-elle pas à Om Dorman d'autant plus que Al Merrikh va aller de l'avant avec des joueurs conscients qu'il ne leur sera pas aisé de planter plus de trois buts à l'Espérance ? Dans lequel cas, ils vont céder des espaces et il appartient aux nôtres de profiter de cette situation pour marquer un, voire deux buts synonymes de délivrance. C'est également là le genre de discours recueilli auprès de quelques joueurs visiblement confiants en leurs possibilités avec ce leitmotiv : oublier le résultat du match aller. Rafik BEN ARFA +++++++++ Fin de la visite au R.C.Lens de la commission d'organisation Un séjour plein d'enseignements Le séjour à Lens d'une délégation de la commission d'organisation de l'Espérance de Tunis a pris fin hier à l'issue d'une rencontre avec M. Martel Gervais, président du Racing Club. Avant que la délégation, conduite par Hédi Msaddek et composée de Raouf Guiza et Chiheb Saâdalah, n'assiste au match RC Lens-Grenoble, terminée sur le score de 1 à 1. Ce déplacement à Lens entre dans le cadre de la politique de formation des responsables et encadreurs du club pour les familiariser avec les méthodes initiées par un grand club professionnel et leur mise en place lors des rencontres disputées par l'Espérance. Se trouvant depuis lundi dernier à Lens, les trois membres de la délégation ont effectué une série de visites au centre sportif et technique de l'équipe lensoise, au stade Bollaert et assisté à une séance d'entraînement de l'équipe professionnelle. Outre des séances de travail avec le premier responsable de l'organisation et de la sécurité en l'occurrence Damien Vanoise. Hédi Msaddek et ses deux compagnons n'ont pas manqué de rencontrer à plusieurs reprises les deux anciens joueurs de l'Espérance Hamdi Kasraoui et Issam Jemaâ ainsi que Alaeddine Yahia. Un séjour bien rempli au terme duquel plusieurs enseignements ont été tirés. Ils serviront à mieux gérer l'organisation des rencontres de l'équipe de Bab Souika, dans le cadre de la compétition nationale comme dans les matches de la champion's league africaine. Le site du R.C.Lens n'a manqué de mettre en relief la visite de la délégation de l'Espérance tout en évoquant la prochaine signature d'une convention de partenariat entre les deux grands clubs tunisien et français. R.B.A +++++++++ Coupe de la CAF : Demain (18h00) CSS-Petrojet Prudence quand même! Concentration et sérénité sont les caractéristiques majeures de la veillée d'armes des Clubistes de Sfax qui s'apprêtent à livrer demain un match décisif pour la qualification en phase des poules contre le Petrojet. Cet objectif désormais à portée de main après le nul de l'aller sur le score de un but partout, exige, pour sa réalisation, de notre représentant qu'ils évoluent sur un bon registre comme il sait le faire quand il s'agit d'un rendez-vous de cette importance. Les Clubistes de Sfax savent pertinemment du reste qu'ils seront demain devant l'obligation de sortir un bon match à tous les niveaux du jeu pour espérer obtenir gain de cause devant un adversaire qui possède de bonnes qualités lui ayant valu d'occuper la 3ème place au classement général du championnat égyptien. Les " Noir et Blanc " auront à l'occasion toutes les cartes en règle avec le rétablissement de tous les joueurs qui étaient blessés à savoir Amir Hadj Messaoud, Hamdi Rouïd et Haykel Guemamdia. Le staff technique pourra donc compter sur la totalité de son effectif ou presque. Seul manquera à l'appel l'attaquant Dominique Da Silva retenu au pays natal pour une affaire de renouvellement de passeport. Les tirs au but à l'esprit Le groupe Sfaxien qui poursuit sa préparation dans le cadre d'un stage ayant débuté mardi a effectué hier une séance d'entraînement sur la pelouse principale du stade "M'hiri". Cette séance ayant duré à peu près deux heures a été mise à profit par le cadre technique pour soigner davantage les aspects technico-tactiques qu'il compte préconiser contre Petrojet, un adversaire qu'il connaît maintenant bien. Cette séance dont le corps a été constitué par un match d'application s'est achevée par un exercice de tirs au but. C'est que le staff technique sfaxien n'écarte aucune éventualité et a préparé son effectif en conséquence. Luka achèvera ses préparatifs aujourd'hui par une ultime séance au cours de laquelle il apportera les dernières retouches à son ensemble. Une ligne d'attaque redoutable L'entraîneur du Petrojet Mokhtar Mokhtar récupérera pour cette seconde manche son attaquant Ghanéen Eric Bikey qui, blessé, a dû déclarer forfait à l'aller. un atout de taille pour l'équipe égyptienne puisque cet avant est son meilleur réalisateur cette saison et nul doute qu'avec les deux Chaâbène, la ligne d'attaque égyptienne sera bien redoutable. Ameur KERKENNI +++++++++ Champion de France Une vraie histoire marseillaise Il faut s'appeler l'Olympique de Marseille pour remporter un titre de champion de France après avoir installé un nouvel entraîneur, changé de président à l'intersaison de façon brutale, perdu son propriétaire mécène et être largué au classement à la fin des matches aller. Marseille champion, une évidence ? Pas tant que ça. Sur la ligne de départ, l'Olympique de Marseille part favori pour le titre. Parce que le club a effectué la campagne de recrutement la plus dispendieuse de son histoire et parce que l'OM est allé chercher quelqu'un qui a la gagne en lui, Didier Deschamps. Mais qui connaît réellement Lucho Gonzalez ? Stéphane MBia a-t-il vraiment les qualités physiques qu'on lui prête ? Souleymane Diawara est-il en mesure de stabiliser l'axe central ? L'investissement sur Gabriel Heinze n'est-il disproportionné au regard de son âge ? Et à quel niveau se situe Fernando Morientes ? L'effectif marseillais suscite beaucoup de questions. Tout comme la gestion du club. Didier Deschamps est venu pour un président, Pape Diouf, et se retrouve à la reprise avec un autre, Jean-Claude Dassier, qui n'y connaît rien au football en prime. A la tension née de l'épisode Jean-Pierre Bernès, annoncé un moment dans l'encadrement du club, vient s'ajouter la brusque disparition de Robert Louis-Dreyfus. Le bateau ne coule pas encore, mais il tangue dangereusement. Bon grès, mal grès, l'édifice se met en place. Mais sur le terrain. Comme à chaque qualification pour la Ligue des champions, l'OM fait de la figuration. Le club phocéen n'a pas hérité du groupe le plus facile (avec le Real Madrid, le Milan AC et le FC Zurich), mais il y a de la place pour passer. Sauf pour cet OM. En championnat, l'OM n'impressionne personne. Qui plus est, Didier Deschamps doit composer avec les blessures à répétition de Lucho Gonzalez. L'homme qui devait transformer l'OM n'est là que par intermittence. Pendant ce temps, les Girondins de Bordeaux se régalent en Coupe d'Europe et en Ligue 1. L'OM termine l'année sur une défaite à domicile devant Auxerre. Le titre devient illusoire et une qualification pour la prochaine Ligue des champions est menacée. Deschamps aussi est menacé. Les médias et le public n'ont d'yeux que pour Laurent Blanc, le prochain sélectionneur de l'équipe de France. Le style Deschamps ne fait rêver personne. Hatem Ben Arfa reste un cas et doit partir. Mathieu Valbuena ne trouve pas grâce auprès de son entraîneur et doit partir. L'OM veut se relancer et pense que Mancini peut être le chaînon manquant. Le transfert capote. Ben Arfa n'est pas parti, pas plus que Valbuena. Marseille perd à Montpellier et plus personne ne va faire attention à l'OM. Les yeux se tournent vers la Ligue des champions où l'Olympique Lyonnais découvre qu'il y a une vie après les quarts de finale après avoir éliminé le Real Madrid en huitième de finale et Bordeaux en quart. Deux clubs français en quart de finale de la C1, une parenthèse enchantée dans l'histoire des clubs français en Coupe d'Europe. Pendant ce temps, l'OM engrange les points. Deschamps a fait sa révolution. Valbuena joue de plus en plus. Mbia trouve sa place à côté de Diawara tandis que Lucho Gonzalez distribue les passes décisives. L'OM commence à ressembler à quelque chose. Même Ben Arfa a compris qu'une passe pouvait faire avancer plus vite son équipe. Il se passe quelque chose, mais la multiplication des reports (Marseille comptera deux matches reportés contre Sochaux) gêne la lisibilité du classement. Si bien que lorsque passera en tête, à la faveur de ses matches en retard, personne n'y fait vraiment attention. La Ligue des champions occupe encore le terrain. Mais à la prise de pouvoir marseillaise s'ajoute la dégringolade bordelaise. Mars et avril sont terribles pour le champion de France qui perd plus souvent qu'à son tour. Il n'y a plus qu'un club pour stopper l'OM et c'est l'AJ Auxerre. Le travail de Gerets L'Olympique Lyonnais a, lui, pris de retard lors les matches aller. Mais à l'heure du "money time", lorsqu'on demande justement aux gros salaires de justifier leur émolument, Marseille fait la différence avec Auxerre que personne n'a vu venir non plus. Depuis la 20e journée jouée le 17 janvier, l'OM n'a perdu qu'une rencontre sur 18 matches disputés. Sur 54 points possibles, les hommes de Deschamps en ont pris la bagatelle de 43, avec notamment sept victoires de suite entre le 21 mars et le 25 avril ! Didier Deschamps a profité du travail initié par le prédécesseur tant aimé, Eric Gerets. L'entraîneur olympien a su le faire fructifier et améliorer. C'est également en reconnaissant ses erreurs (Morientes, Mbia en milieu de terrain, Valbuena sur le banc) que Deschamps est parvenu à corriger le tir. Comme il a su imposer ses choix (Benoît Cherou remplacé par Charles Kaboré par exemple). Ce n'est pas par KO que l'OM a gagné, mais en construisant patiemment son succès. Ce qui n'est pas commun à l'OM. Vainqueur de la Coupe d'Italie L'Inter toujours en course pour le triplé Et d'un! L'Inter Milan a conquis le premier trophée d'une saison que tous ses tifosi rêvent historique. Grâce à une réalisation de l'inévitable Diego Milito juste avant la pause, le club du président Moratti a conquis contre l'AS Roma la sixième coupe d'Italie de son histoire. Au terme d'un match dur, parfois même brutal, les Interistes ont soulevé le trophée dans l'enceinte du stade olympique de Rome, comme un affront fait aux supporteurs de la Louve. En pleine confiance actuellement, les hommes de José Mourinho vont désormais se concentrer sur la conquête du scudetto. Avec encore deux journées à disputer et seulement deux points d'avance pour l'Inter sur la Roma, la Série A est encore loin d'être jouée. Mais gageons que les joueurs lombards feront leur maximum pour continuer à rêver d'un dénouement heureux. Avant peut-être l'apothéose le 22 mai prochain à Madrid... Le geste fou de Totti Visiblement frustré par la tournure des évènements en finale de la Coupe d'Italie, Francesco Totti a pété les plombs en infligeant un violent coup de pied dans la jambe de l'Intériste Mario Balotelli en fin de match. Une faute qui lui a valu un carton rouge logique pour ternir un peu plus une soirée cauchemardesque pour les Romains, battus par les Milanais (1-0).