La cour d'appel du tribunal de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de meurtre prémédité, perpétré il y a trois ans sur la personne d'une jeune fille âgée de 13 ans. La jeune fille rentrait chez elle quand elle fut abordée par deux jeunes hommes qui sous la menace l'ont obligée à les suivre. Ils l'ont emmenée de force dans un lieu désert et ont voulu la violer. Malgré son jeune âge la jeune fille a résisté farouchement à ses deux agresseurs et ne s'est pas laissé faire. Voulant abuser de la jeune fille par tous les moyens, ils l'ont obligée à ingurgiter une boisson gazeuse mélangée avec un fort produit toxique. Malgré les douleurs qu'elle sentait la fille avait tenu bon. Mais l'un des agresseurs s'était saisi d'une grosse pierre avec laquelle il lui asséna une série de coups à la tête. Ce fut ainsi que la jeune fille passa de vie à trépas. Constatant sa mort, les deux complices ont mis le cadavre dans un sac en plastique qu'il ont abandonné sur la voie publique près d'un ruisseau. Le 22 Avril 2007 et alors que deux agents de nettoyage ont découvert le sac en plastique en question. L'enquête a abouti à l'arrestation des deux agresseurs qui ont été traduits devant une chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis qui les condamna à la peine capitale. Ayant fait appel de ladite condamnation, ils ont comparu dernièrement devant la cour d'appel. Le premier accusé a déclaré qu'il a agi tout seul et que le deuxième inculpé n'était pas avec lui. Devant la gravité de la situation, le juge est arrivé à persuader l'accusé de dire la vérité et finalement ce dernier a avoué que le deuxième inculpé était son complice et qu'ils ont agi ensemble. Le deuxième accusé a nié avoir participé au meurtre de la jeune fille déclarant qu'il voulait seulement attenter à sa pudeur. Le procureur a demandé la confirmation du premier jugement déclarant qu'il s'agit d'un crime crapuleux perpétré contre une jeune fille mineure. L'avocat a plaidé l'absence d'intention de donner la mort à la jeune fille. Il s'agit d'une agression grave conduisant à la mort. L'avocate du deuxième inculpé a émis des doutes quant à la participation de son client à cet acte ignoble. Elle a demandé l'annulation du premier jugement et de l'acquitter faute de preuves. Le cas échéant et si la cour était convaincue de sa culpabilité, elle a demandé la requalification de l'infraction sur la base de l'article 208 du code pénal, son client n'ayant pas eu l'intention de tuer la victime. Le tribunal a décidé de reporter l'affaire pour entendre d'autres témoignages.