Après la décision de partir prise par le président Ali Baâboura avant l'expiration de son mandat de deux ans, l'Assemblée générale élective d'un successeur à la tête du club se tient aujourd'hui à la maison de la culture de la ville vers 17h00. Ceux parmi les fans sudistes qui assisteront cet après-midi à la dite assemblée plébisciteront sans aucun doute Dr Ali Oueriemmi, vice-président responsable des sections des jeunes au sein du bureau directeur sortant, comme nouveau premier responsable des destinées de leur équipe. Ali Baâboura , n'aura alors passé que deux années en tant que premier dirigeant du club zarzissien , la première comme président d'honneur , la seconde , celle qui vient de s'achever , comme président légalement élu lors d'une Assemblée générale extraordinaire tenue l'été dernier . Rapport financier : dépenses et recettes équilibrées : plus de deux millions de dinars Personne au sein de la famille sang et or sudiste, dirigeants ou techniciens ayant exercé dans l'équipe, ne pourra le contester. Au vu des sacrifices financiers consentis au cours de la saison (plus de deux millions de dinars) et des efforts déployés par le président sortant , le bilan est plutôt en deçà des attentes de toutes les parties prenantes du club . Dans cet ordre d'idée, le rapport moral ne sera en aucun cas différent de ceux des années passées et ne mentionnera comme satisfaction que le maintien parmi l'élite du football national ou peut-être la coupe remportée par les jeunes du centre de promotion du football aux dépens de l'ESS. Les raisons de ce bilan jugé en deçà des attentes sont nombreuses, mais contentons-nous pour le moment d'en énumérer les plus importantes tout en n'occultant guère les mérites d'un président qui n'a lésiné aucun effort pour le bien de son club : -le cadre technique, en particulier le premier ayant veillé aux destinées de l'équipe fanion en Ligue pro 2 et à qui carte blanche fut donnée , notamment en ce qui concerne les recrutements . En effet, Jalel Kadri, malgré la réussite qu'il avait connue en faisant remonter les Zarzissiens en Ligue 1 après seulement une année au purgatoire , a tout simplement échoué dans sa tâche et son limogeage après quelques matches en début de saison était des plus logiques . Ait Djoudi , son successeur, ne fit pas mieux et se contenta de trois ou quatre matches à la tête du club avant d'être à son tour remercié pour laisser la place à Soufiène Hidoussi . Ce dernier , à l'instar des deux autres , ne réalisa pas grand-chose à part peut-être ces matches nuls à répétitions qui faillirent coûter à l'équipe sa place parmi l'élite . La plupart des fans sudistes avaient maintes fois appelé à ce qu'un technicien de renommée soit recruté . Vainement . -les joueurs , la majorité d'entre eux du moins , recrutés moyennant des primes et salaires importants , payés aux dernier millime à la fin de chaque mois , choyés et gâtés , ne furent pas à la hauteur de la confiance placée en eux . Certains touchaient plus de deux mille dinars de salaire mensuel , pourtant ils avaient passé la plupart du temps ou sur le banc ou sur les travées . Le recrutement de Ouertani , Ziadi et Béjaoui surtout était une grande erreur . -le comité directeur composé de membres choisis par le président en personne ne répondit pas à l'attente de ce dernier , notamment depuis la phase aller de la saison qui vient de s'achever ; Ali Baâboura s'est même publiquement plaint du comportement de certains d'entre eux ; depuis quelques mois , il se démenait seul depuis son lieu de résidence à l'étranger pour gérer les affaires quotidiennes se contentant de contacter quotidiennement son trésorier , son coach et son médecin . -les supporters , en particulier ceux nantis , brillèrent par leur indifférence à venir en aide à leur équipe . Cette absence et ce mutisme des fans ont peut-être précipité le départ de leur président qui s'est résolu à abandonner . Mais il faut reconnaitre aussi que ce comportement et cette attitude ne sont pas propres aux seuls supporters zarzissiens. La quasi totalité des premiers responsables des équipes tunisiennes n'ont cessé de se reprocher à leurs fans leur indifférence . -le président Baâboura , lui-même , endosse ne serait-ce que par son statut de premier dirigeant du club , une grande responsabilité de ce bilan non conforme aux objectifs qu'il s'était fixés depuis son avènement à la tête de l'équipe .Tout ce beau monde que nous venons d'évoquer en fait et qu'il accuse de ne pas avoir été à la hauteur des attentes , c'était lui qui l'avait choisi , qui l'avait fait venir et qui l'avait la plupart du temps , adopté et choyé . Seulement et pour donner à César ce qui appartient à César , le président zarzissien a toujours assumé ses choix , il a toujours été ouvert , dit que tout ce qu'il avait entrepris , était dans l'intention de hisser le club à un niveau supérieur , un niveau qui sied aux sacrifices financiers consentis . Lorsqu'il avait annoncé en début de saison qu'il allait jouer pour l'une des places qualificatives des compétitions continentales et que par la suite il s'était avéré difficile , il n'avait pas hésité à revoir ces ambitions à la baisse . S'il n'a pas exclu de leur poste ceux qui ont failli à leur tâche , il semble que c'est par respect à ses derniers et à celui des fans de son club , s'il a fait confiance aux techniciens qu'il avaient recrutés , c'était d'une part pour respecter à leur juste mesure les prérogatives de chacun d'eux et d'autre part pour leur faire assumer la responsabilité de leurs échecs .. Un apport non négligeable Depuis son arrivée il y a deux ans, Baâboura s'est investi à fond , sans compter au service des couleurs de son club , au service de sa ville natale. Il a puisé sans compter dans ses propres fonds (800 MD cette saison ) et sa contribution était considérable . Les supporters lui sont reconnaissants pour ses sacrifices ; ils étaient nombreux la semaine dernière à affluer au local du club pour le dissuader de partir . Mais s'il a décidé de partir , il n'en demeure pas moins vrai que son passage , en dépit de sa courte durée , a permis , non seulement de contribuer au retour rapide de l'équipe fanion parmi les grands du foot tunisien , mais aussi d'améliorer l'infrastructure . Ainsi son règne a vu la totale rénovation du local du club où le visiteur pourra remarquer sans conteste le confort digne d'une équipe professionnelle ; il a aussi offert aux différentes catégories tout le matériel nécessaire d'une salle de musculation ainsi que celui nécessaire au bon déroulement des entraînements , le terrain municipal aussi a été doté de l'éclairage grâce à ses dons . Aussi la contribution de Ali Baâboura , nonobstant le bilan des résultats qui ne fut pas à la hauteur des dépenses et des efforts , peut-être considérée comme salutaire à tous les niveaux . Ajoutons enfin que c'était lui le premier des présidents des clubs tunisiens à avoir fait venir un psychologue afin d'aider ses joueurs à surpasser leurs problèmes de saturation ou d'indigence offensive . Son apport était non négligeable ; la crédibilité du club est bel et bien reconnue dans les sphères du sport roi de notre pays qu'il continuera à servir. En effet, il fera partie à l'avenir d'une commission d'encadrement de l'équipe tunisienne de football créée par le nouveau président de la FTF Ali Hafsi .