Ils sont cousins. Ils se sont connus en pleine période d'adolescence. Ils se sont aimés et se sont jurés fidélité. Rien ne comptait plus pour la fille. Elle aimait tellement son cousin qu'elle ne souciait guère d'un éventuel drame qu'elle pourrait avoir. Dans un moment de faiblesse elle s'est donnée à lui. Et depuis la relation a pris une ampleur jamais imaginée par le cousin. Sa cousine ne le lâchait plus. Elle venait régulièrement chez lui. Elle faisait croire à ses parents qu'elle allait passer la nuit auprès d'une amie ou une cousine mais en vérité elle se dirigeait au domicile de celui qu'elle avait considéré comme son futur époux. La vérité a éclaté le jour où la fille est allée se faire ausculter auprès d'un gynécologue qui après les diagnostics l'a informée qu'elle était enceinte. Prise entre le bonheur d'être mère et la peur de ses parents, elle a couru vers celui avec qui elle a construit milles châteaux en Espagne. Elle l'a informé de la nouvelle et lui a demandé de se presser de venir demander sa main et puis se marier le plus tôt possible. Quelle ne fut pas sa surprise quand ce dernier lui a fait savoir qu'il n'est pas prêt de se marier. Il n'a aucune possibilité ni sur le plan moral ni sur le plan matériel. Que faire devant cet évènement ? le cousin tant aimé lui a tout simplement demandé de trouver toute seule la solution. Elle a quitté le domicile de celui en qui elle a mis toute sa confiance. Après avoir mûrement réfléchi elle n'a pas trouvé mieux que d'informer la personne la plus proche d'elle : sa maman. Elle s'est isolée avec elle et elle lui a tout raconté. Sans perdre de temps, accompagnée de sa mère la victime s'est dirigée au poste de police où elle a déposé plainte contre son cousin l'accusant d'avoir attenté à sa pudeur et elle demanda de le poursuivre pénalement ainsi que la réparation du préjudice. Il a été arrêté. Lors de son interrogatoire il a avoué avoir eu une relation avec sa cousine mais c'était par consentement mutuel. Il ne l'a jamais obligée. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire ainsi que devant le juge d'instruction. Il a confirmé n'avoir jamais obligé sa cousine de se donner à lui mais c'était elle qui l'encourageait et tenait à cette relation à tel point qu'elle créait des mensonges en déclarant à ses parents qu'elle allait passer la nuit auprès d'une de ses amies. Devant tant d'assurance dans ses déclarations, le tribunal a décidé après les délibérations d'approfondir l'enquête et d'interroger de nouveau la fille. L'affaire a été reportée au mois de septembre pour complément d'enquête.