La première édition de la super coupe de l'UNAF est revenue finalement à l'équipe qui était la plus motivée pour remporter le trophée mis en jeu. Motivation au plus haut niveau de Chaouchi et consorts si bien exprimée par ce petit commentaire paru, la veille de la finale sur le site officiel du Wifak : « Voulant poursuivre sa mission à la tête des ‘Noir et Blanc' le coach Noureddine Zekri compte énormément sur cette finale pour décrocher une 3ème consécration depuis sa venue au club tout en préparant la prochaine sortie face à la formation locale du Dynamos dans les meilleures conditions possibles, vu qu'en cas d'échec personne ne sera à l'abri de la colère et la révolte des supporters ! » De la motivation, l'avantage du terrain synthétique (auquel les clubistes de Sfax sont peu habitués) et le soutien d'un public à la fois nombreux et bruyant ont constitué d'importants atouts pour la formation sétifienne. Un autre facteur ayant contribué lui aussi à balancer le match à l'avantage de protégés de Zekri : la meilleure cohésion sur le terrain étant, pour la plupart, habitués à jouer ensemble depuis au moins deux ou trois saisons. Pour le Club Sfaxien, les conditions étaient différentes avec notamment une formation fortement remaniée où manquaient à l'appel plusieurs éléments de base dont on citera entre autres les Khalloufi, Hamza Younès, Amine Abbès, Fateh Gharbi, Hadj Messaoud, Ibrahima Touré, Bergaoui et Zaïem soit à peu près les trois quarts du onze titulaire que Lechantre a préféré laisser au repos pour une meilleure récupération en prévision du match inaugural de la phase des poules de la coupe de la CAF, le dimanche prochain face au Haras El Houdoud égyptien. Manque de repères Avec une formation composée en bonne partie de jeunes (Rebaï, Kammoun, Yahiaoui, Ben Salah) et d'éléments à court de compétition tels que Hichem Abbès, Bouzidi, Ogba et Guelbi, les clubistes de Sfax ont préconisé la tactique du contre. Evoluant avec deux rideaux défensifs successifs l'un au milieu du terrain et auquel participaient les attaquants (Ogba et Guelbi) et le second à l'approche des bois de Rebaï, le CSS, tout en subissant une légère domination territoriale des Algériens, a réussi à les priver d'espaces parvenant à bien bloquer les issues devant Hadj Issa, Djabou et Ghezali et autre Mahdi Kacem. Une fois en possession de la balle, il essaya de surprendre son adversaire sur le contre mais l'animation offensive des Sfaxiens était approximative avec un milieu peu créatif à l'image de Hammami en petite forme et qui n'excellait pas, de surcroît, dans ce jeu. Yahiaoui fut le plus consistant en attaque avec l'appui sporadique d'Ogba obligé de revenir en arrière pour chercher la balle. Mais le CSS malgré ses talonnement se créa deux belles occasions pour la faire la différence dans cette première mi-temps par Guelbi (26') qui seul tire dans les mains de Chaouchi et Abbès lequel, servi sur un plateau, reprit à côté (40'). A ceci il faudrait souligner que l'arbitre libyen Mohamed Rajeb a privé les Sfaxien d'un penalty indiscutable pour faute évidente de Metref sur Guelbi (45'). Le coaching réussi de Zekri La deuxième période du jeu fut de loin plus animée grâce surtout au regain de vitalité en attaque du Wifak suite aux changements judicieux opérés par Noureddine Zekri. Celui-ci a fait, en effet, sortir Ghezali, remplacé par Hemani (66') soit un attaquant de métier à la place d'un régisseur qui était de trop en présence de deux autres meneurs de jeu qui sont Hadj Issa et Djabou. Même ce dernier devait céder sa place à autre avant, Djalit (79'). Toujours est-il que le Wifek se fit plus particulièrement dans les vingt dernières minutes plus menaçant surtout après la chaude alerte de la reprise d'Ogba sur le montant (64'). Ses essais apportèrent finalement le but que signa Hemani sur coup franc direct qui a surpris Rebaï, jusque-là excellent (87'). Une victoire donc de nature à atténuer un tant soit peu les relations tendues entre le président sétifien Sarraï et son entraîneur et constituant par la même occasion un bon stimulant pour le moral du groupe sétifien à la veille du déplacement pour le Zimbabwe pour y rencontrer le Dynamos. Quant au CSS, au-delà de la perte d'un titre, aussi symbolique soit-il, le match a permis à Lechantre une large revue de son effectif qui doit l'aider à une efficiente gestion de son effectif, où des espoirs aux qualités indéniables sont prêts pour la relève.