Se rendre au chevet des malades, demander régulièrement de leurs nouvelles, les entourer d'une présence constante, leur réserver le meilleur, autant de conduites et de pratiques développées par les hommes depuis très longtemps, comme marques naturelles et spontanées de solidarité face à l'adversité, propre à raviver le courage et l'esprit de résistance de la personne malade. Ces marques peuvent revêtir des formes supérieures, à l'instar de la décision du Président Zine El Abidine Ben Ali décrétant 2010 ‘'année nationale de lutte contre le cancer'' et l'initiative de Mme Leïla Ben Ali, son épouse, portant sur la création de l'Association ‘'Saida de lutte contre le cancer'' avec le projet de fonder l'Institut Ezzahraoui de recherche, de dépistage et de soins poussés dans le domaine de la cancérologie. Témoignage édifiant Faute de remède radical, le cancer, malgré les taux importants de guérison, continue de susciter une terreur quasi superstitieuse, au point qu'on n'ose pas encore l'appeler par son nom. Les personnes atteintes de cancer se sentent condamnées, perdues et comme nous l'a dit une malade, Mme Wided (45 ans), employée de bureau dans une société ‘'face au cancer…tu es seul.''.Les actions de solidarité signalées ont le mérite, justement, de montrer aux malades qu'ils ne sont pas seuls. Atteinte d'un cancer du sein, à l'âge de 41 ans, Mme Wided a bien voulu nous raconter son histoire avec la maladie, édifiante à bien des égards. Elle témoigne du courage plus intime que guerrier, que requiert la maladie. ‘'Quand le médecin m'a dit la vérité, j'ai eu un moment de profonde détresse, mais j'ai fait le choix de vivre et de me battre. Bien sûr, j'ai commencé à chercher de l'aide et heureusement mon mari était compréhensif. Il m'a bien soutenue et encouragée à suivre la bonne voie. Cela était une guerre contre la mort. J'ai subi des traitements très forts. J'ai suivi en même temps un régime très strict selon les conseils de mon médecin. C'était difficile pour moi. Face au cancer, pendant la maladie, tu es seul. Il est très difficile, aussi, de gérer les relations avec les autres, ou d'être écouté par les gens, car tu les renvoies à la question de leur propre intégrité physique et de leur propre mort. La maladie relève du tabou. Un seul de mes amis a réagi comme je l'attendais. Son soutien moral m'a bien aidé à dépasser cette période. ‘'Depuis 2008, grâce à Dieu et à ma volonté, j'arrive à me projeter dans l'avenir, j'aurais mis des ans Considération internationale En effet, le cancer est une cause majeure de décès dans le monde. Selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé), plus de 70% des décès par cancer surviennent dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. En Tunisie, 10 mille cas de cancer sont enregistrés annuellement, mais d'après les spécialistes, le nombre des cas de cancer est en train d'augmenter dans le monde. Selon l'OMS, il y aura plus de 20 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde en 2020, avec 10 millions de morts par an. Aussi, des cancérologues de renommée mondiale, dont le professeur David Khayat, chef de service de cancérologie à l'hôpital de la Pitié – Salpétrière de Paris, natif de Sfax, ont exprimé leur soutien et leur considération aux initiatives du Président Zine El Abidine Ben Ali et son épouse, Mme Leïla Ben Ali, pour leur pertinence, leur opportunité et les retombées positives qu'elles ne manqueront pas d'avoir dans l'avancement de la cancérologie, pour le bien de l'humanité tout entière.