Evolution de l'ordre de 7 % du nombre des bacheliers, augmentation de 32 % au niveau des diplômés du supérieur, 15 mille diplômés seront formés en langues étrangères en 2010-2011, plus de 600 mille étudiants et élèves ont bénéficié des soins, 23 mille bénéficiaires des Stages d'Initiation à la Vie Professionnelle… Des indicateurs en nette évolution d'une année à l'autre, c'est ce qu'a dévoilé le rapport annuel relatif à la situation des jeunes en Tunisie, présenté hier, pas M. Samir Lâabidi lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'Agence Tunisienne de Communication Extérieure. Réalisé dans un contexte riche en événements et en rendez-vous, à l'instar de l'année internationale de la jeunesse, la création du parlement des jeunes, la réalisation de la stratégie nationale de la jeunesse et le lancement de la 4ème consultation sur la jeunesse et qui touche 10 mille jeunes, le rapport a été dans sa globalité positif. Il n'a en fait, mis en exergue que les chiffres reflétant l'amélioration des indicateurs dans huit domaines qui touchent de près cette frange de la société, tels que l'éducation, la santé, les nouvelles technologies de l'information et de la communication, le sport, la participation dans la vie active, les activités culturelles…. « Il s'agit de l'esprit de tout rapport annuel », explique M. Samir Lâabidi. « Il doit englober les chiffres et les statistiques enregistrés au bout d'un an », enchaîne-t-il. Et les problèmes Mais, c'est l'arbre qui cache la forêt. Nul ne peut nier que nos jeunes souffrent de plusieurs problèmes dont le chômage, la quête continue d'un poste d'emploi fixe, les risques des maladies sexuellement transmissibles, la drogue, l'immigration clandestine, le recul de l'âge du mariage…Ce sont en effet, des défis majeurs à relever par l'Etat pour assurer de meilleures conditions de vie à cette tranche d'âge qui représente d'ailleurs, le pilier de notre société. « Nous sommes conscients de tous ces problèmes », signale M. Lâabidi tout en insistant sur le fait que « ces problèmes ne sont pas des sujets tabous ». « Il n'y a pas de lignes rouges, ni de sujets tabous », insiste le ministre. Il est clair alors que les jeunes occuperont les instances officielles, d'où l'établissement de toute une stratégie nationale qui s'intéresse à cette frange sociale ainsi que le lancement de la 4ème consultation sur les jeunes. Réalisée tous les cinq ans, cette consultation a pour objectif de cerner de près les orientations, les tendances, les nouveaux comportements des jeunes et surtout leurs aspirations. Elle sert normalement, de base de données et/ou de plate-forme d'informations pour améliorer leur sort et surtout arrêter les mécanismes susceptibles de remédier les lacunes enregistrées dans le domaine. Toutefois, nous continuons à enregistrer les mêmes problèmes. Malheureusement, les recommandations formulées à l'issue des précédentes consultations n'ont pas été utilisées de façon fructueuse. Il importe ainsi que mieux exploiter celles qui seront émises à l'issue de la 4ème consultation et qui a touché d'ailleurs, 10 mille jeunes. Débat Toujours dans le même contexte, M. Lâabidi a rappelé que « le chômage est la principale préoccupation des jeunes au niveau mondial où le taux des chômeurs est de 24 % ». Parlant de la participation active dans la vie publique, le ministre a précisé que les jeunes tunisiens occupent des positions importantes au niveau régional, où le taux de 17 % de nos jeunes ont leur mot à dire à ce niveau contre 21 % en Europe. Répondant à notre question relative à l'introduction des nouveaux concepts dont le leadership et le renforcement des capacités des jeunes en la matière, M. Lâabidi a déclaré que tout un centre international de la jeunesse sera édifié à Borj Cédria. « Le centre assurera des formations dans différents domaines tels que le leadership », précise le ministre. La protection des jeunes contre les maladies sexuellement transmissibles et leur prise en charge de façon générale ont figuré parmi les sujets évoqués lors du débat. A cet effet, le ministre a déclaré que tout un congrès mondial se tiendra pour la première fois en Tunisie en mars prochain. « C'est le premier congrès de la jeunesse et la santé qui aura lieu avec le soutien de l'OMS », toujours d'après la même source.