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La densité du haut débit, la diffusion de la téléphonie mobile pour réduire la pauvreté dans le monde Rapport 2010 sur l'économie de l'information de la CNUCED
Axé sur le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, le Rapport 2010 sur l'économie de l'information élaboré par la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a été présenté, ce jeudi 14 octobre, à la presse nationale et internationale, à Tunis, en même temps que dans certaines autres grandes Capitales mondiales, lors d'un point de presse tenu à l'Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), en présence de Mr Mohamed Naceur Ammar, ministre des Technologies de la Communication. Le rapport a été présenté par Mr Mongi Hamdi, haut responsable chargé de la science, de la technologie et des TIC au sein de la CNUCED qui est une organisation spécialisée du système des Nations Unies. C'est pour la deuxième année consécutive que Tunis est choisie pour servir de lieu à la présentation de ce Rapport mondial annuel sur l'économie de l'information. L'année dernière, 2009, le rapport était axé sur la contribution des TIC à l'impulsion de la croissance économique, et avait été présenté, en pareille époque, au moment où la crise économique et financière mondiale pesait de tout son poids négatif sur les économies nationales et l'économie mondiale, ce qui ne cadrait pas trop avec les conclusions et les convictions optimistes qu'il contenait, dans la mesure où l'utilisation intensive des TIC dans les pays hautement industrialisés, à l'origine et victimes principales de la crise, ne les avait pas mis à l'abri de ce retournement de situation. Le coût est la clef S'agissant de l'impact des TIC dans la lutte contre la pauvreté, les nombreux exemples et cas de figure évoqués par le rapport 2010 sur l'économie de l'information montrent que les TIC et plus particulièrement les services de téléphonie mobile plus accessibles, à une grande échelle, aux personnes et catégories économiquement faibles, peuvent contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté, en permettant, entre autres, une meilleure circulation de l'information. Grâce aux services de la téléphonie mobile, les petits agriculteurs, éleveurs, pêcheurs , ou les promoteurs des micro-entreprises dans les pays en développement et spécialement les pays moins avancés (PMA), concentrés en Afrique, peuvent accéder, plus facilement, aux informations concernant les prévisions météorologiques, la situation du marché, l'évolution des prix des produits qu'ils vendent, et prendre, par conséquence, des décisions, à ce sujet, en connaissance de cause. La téléphonie mobile favorise la facilité des transactions commerciales, l'accès aux prestations bancaires, ainsi qu'à l'Internet. Au Kenya, 99% des connexions à l'Internet se font par le moyen des téléphones portables. Aussi, le rapport 2010 sur l'économie de l'information engage les décideurs des pays en voie de développement à faire du secteur des TIC un élément plus important de leurs stratégies de réduction de la pauvreté, en œuvrant en même temps à la réduction des tarifs d'accès aux services fournis par les TIC. Le coût de l'utilisation des services liés aux TIC est perçu comme étant la clef de réussite pour les stratégies de promotion de ces services. Mais, dans beaucoup de pays en développement, les TIC ont contribué à promouvoir l'emploi, grâce à la création de micro-entreprises fournissant des services liés aux TIC. Ainsi, au Kenya, plus de 18 mille personnes tirent un revenu de leur collaboration avec le système MPESA, un service de virement de fonds par téléphone mobile. Au Bengladesh, 350 mille femmes gèrent les ‘'téléphones du village''. Positionnement de la Tunisie La Tunisie qui occupe la première place en Afrique en matière d'utilisation et de promotion des services liés aux TIC et la 39ème dans le monde, n'est pas très concernée par la problématique dans la mesure où le taux de pauvreté absolue en Tunisie est l'un des plus bas au monde et ne dépasse pas un pour cent. A vrai dire, la Tunisie occupe la 7ème place dans le monde en matière de promotion des TIC et en termes d'intérêt accordé à ce secteur dans les plans de développement économique et social, quoique d'importants efforts restent à consentir pour hisser les indicateurs tunisiens dans ce domaine, au niveau de ceux des pays développés, s'agissant entre autres de la connexion à l'Internet à Haut Débit et l'accès à la nouvelle génération des services numériques et électroniques. Le nombre des connectés à l'Internet Haut Débit atteint, actuellement, en Tunisie, un demi-million et l'objectif est de faire connecter un million de nouveaux abonnés à l'orée de 2014, alors que le taux de diffusion de la téléphonie mobile a atteint, en Tunisie, 116%, avec plus de 11 millions d'abonnés, c'est-à-dire que chaque tunisien dispose d' un téléphone portable, sinon plus.