Lotfi OUENNICHE - A l'instar des pays du monde, la Tunisie célèbre, aujourd'hui, la Journée internationale de lutte contre la violence à l'égard de la femme. Voilà un phénomène qui menace l'ensemble des sociétés, sans distinction : monde évolué et monde en voie de développement. Car on constate, aujourd'hui, que la proportion des femmes violentées, maltraitées et soumises aux pires exactions est aussi importante que dans des sociétés où prévaut encore une vision rétrograde à l'égard des femmes et où sévissent toujours les discriminations d'ordre racial, ethnique, religieux, économique ou éducatif. La femme est un élément primordial de l'éducation des générations montantes et de leur préparation à entrer de plain pied dans la vie active et à envisager l'avenir avec assurance et sérénité. Elle est, par conséquent, un vecteur incontournable du développement de la société et un pilier de son essor et de sa prospérité. Aucune société au monde ne peut aspirer au progrès alors que des pans entiers de sa population sont maltraités et soumis à la marginalisation et la discrimination. La communauté internationale est consciente de l'acuité du phénomène. Elle est encore plus consciente qu'aucune avancée ne peut être réalisée sans une conjugaison des efforts sur le plan international et sans entr'aide et échange d'expérience entre les peuples d'où la promulgation de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes que la Tunisie a ratifiée, convaincue que cette démarche va dans le droit fil de sa politique pionnière et avant-gardiste en faveur de la femme qui consacre ses droits et préserve son intégrité, sa liberté et son autonomie. Tout ceci dans le cadre d'une vision globale des droits de l'Homme basée sur la primauté du droit et l'égalité de tous sans distinction entre homme et femme. Nul ne peut occulter, aujourd'hui, le leadership de la Tunisie dans ce domaine. En témoigne la promulgation à l'aube de l'indépendance, du Code du Statut personnel, vrai code révolutionnaire, à l'époque et consolidé à l'Ere du Changement par des mesures qui font de la Tunisie un exemple à suivre en la matière. Il n'y a pas de doute que le chemin sur la voie de l'excellence reste long, mais des horizons augurent des lendemains heureux grâce à la volonté qui anime la classe politique et au travail que mène l'épouse du Président de la République, Mme Leïla Ben Ali, en Tunisie et à la tête de l'Organisation de la Femme Arabe pour le changement des mentalités et la promotion de la femme arabe.