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Le rire amer des vaincus
One man show - « Journalier », de Kamel Bouzidi
Publié dans Le Temps le 28 - 11 - 2010

Le one man show de Kamel Bouzidi se veut une radioscopie du « corps » arabe et une tentative pour expliquer, à travers les rêves, l'ascension et la déchéance d'un citoyen « ordinaire », le déclin de la Nation et l'abandon par ses hommes de leur cause commune. Tout en symboles et en allégories, le spectacle ne se prend néanmoins pas trop au sérieux et multiplie les vannes comiques pour provoquer le rire amer des vaincus.
Ali, héros malheureux du « spectacle », se voit contraint après des études universitaires couronnées par un diplôme de « technicien supérieur » et de longues années de chômage, de se convertir à la maçonnerie, avec l'espoir de « bâtir » son avenir et de contribuer à « l'édification » de celui du pays natal ! Ce métier lui permet au fil de ses expériences « constructives » de découvrir les failles du système et d'en tirer bénéfice à l'instar des contremaîtres fraudeurs et des entrepreneurs corrompus qu'il côtoie. Fraudes, corruptions, coups bas, flagorneries, lâchetés diverses, trahisons, tels sont, nous disent les auteurs de « Journalier », les maux profonds qui ont ruiné les espoirs du citoyen arabe et miné sa cause nationaliste. Traité sur le mode léger, le sujet de ce one man show, pourtant ressassé sur toutes les scènes tunisiennes et arabes depuis bientôt 50 ans, accroche encore surtout que Tahar Radhouani (l'acteur) en profite pour montrer l'étendue de ses talents : quelle performance ! Très bon chanteur, danseur de classe, comédien extrêmement doué, humoriste inspiré et poète à sa manière, Tahar Radhouani est un vrai monstre de la scène. Les spectateurs l'ont bien compris qui applaudirent longuement sa prestation en cours de représentation et à la fin du spectacle. Vendredi soir, il jouait « Journalier » pour la première fois sur les planches d'un théâtre tunisois. Pour un coup d'essai, ce fut finalement un coup de maître ; cela vaut aussi pour les trois auteurs qui, dans l'ensemble, nous gratifièrent d'un texte assez original, bien écrit et très drôle : nous pensons sincèrement que le one man show de Kamel Bouzidi est à classer parmi les meilleurs du genre produits sous nos cieux.
Badreddine BEN HENDA
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Entretien avec le réalisateur
Quelques minutes avant le spectacle, nous eûmes ce bref entretien avec le réalisateur de « Journalier » :
Le Temps : Kamel Bouzidi, un nom qui demeure quelque peu méconnu sur la scène théâtrale tunisienne ; n'est-ce pas ?
-Non, en tant qu'acteur, je me suis produit avec diverses troupes ; on me connaît aussi à la radio. Mais, il est vrai que depuis 16 ans, je n'ai plus écrit ni mis en scène une œuvre dramatique. Ma première création fut « Douaya et Smaq » jouée en 1994. Dans « Journalier », je renoue avec l'écriture et la réalisation, mais paradoxalement, je m'éclipse en tant que comédien. Pour le texte, je l'ai coécrit avec Fayçel Hamdi et Tahar Radhouane. Cela nous a pris 4 années entières ; mais je pense que j'ai beaucoup appris et beaucoup évolué depuis 1994.
Le Temps : Vous avez, vous aussi opté pour le one man show comique ? C'est la vague dominante en ce moment, comme s'il n'y en avait pas d'autre !
-Vous savez, il n'est pas facile d'accrocher le spectateur et puis les publics et les goûts diffèrent. L'essentiel c'est de proposer un travail sérieux sur un sujet susceptible de retenir leur attention et s'il faut passer par le rire pour les intéresser, je n'y vois aucun inconvénient. Notons par ailleurs que la prestation de l'acteur sur scène est capitale pour la réussite du spectacle. Il faut que ce dernier soit en confiance et maîtrise tous ses moyens.
Le Temps : « Journalier » est une création de 2010, mais ce one man show a quand même fait son petit bout de chemin depuis mars dernier !
-En effet, nous nous sommes produits à Gafsa, Tozeur et Médenine. Nous serons à Monastir et plus tard à Menzel Bourguiba. Je dois tout de même avouer que le manque de moyens nous handicape un peu en matière de tournées. Les distances aussi, malheureusement !
Le Temps : Est-ce que vous n'appréhendez pas ce premier contact avec le public tunisois ?
Bien au contraire, toute l'équipe est impatiente de sonder les réactions de ce public et de connaître l'avis des journalistes et des critiques sur notre travail. Les scènes de Tunis demeurent un baromètre fiable pour une troupe ambitieuse comme la nôtre. Je vous promets un spectacle où triomphera l'acte théâtral total, qui plus est interprété par un acteur aux talents multiples. Jusqu'à présent, tous les spectateurs qui ont vu « Journalier » n'ont émis aucune réserve sur notre texte. Reste à savoir ce que vous en penserez, vous ! Ne soyez surtout pas complaisants avec nous ; nous comptons sur vos remarques pour améliorer la qualité de ce travail. Cela dit, je reste très confiant et même si nous devions nous produire devant un seul spectateur, nous n'en rougirions pas de honte. D'ailleurs, cela nous est déjà arrivé !


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