Par Mustapha JABER - Le Conseil ministériel du 15 décembre dernier, décidait la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de développement régional, point fort, valeur cardinale aussi du programme présidentiel, dont l'emblème est « Ensemble pour relever les défis ». Deux mots chargés de signification et lourds d'avenir : Le mot « Ensemble » et le mot « Défis ». « Ensemble » parce que la Tunisie est une et indivisible. « Ensemble » parce que c'est la quintessence même du sens éthique, historique, rassembleur et prospectif de l'Etat-Nation socle fondateur du Changement. « Ensemble » aussi parce que les mouvances du monde, d'une façon générale, et les mutations socio-économiques en ce qui nous concerne, excluent l'individualisme et, par là même, les disparités entre classes sociales et entre régions. « Défis », parce que, jamais dans l'histoire du monde, basculements n'ont été aussi renversants, aussi imprévisibles figeant les constantes et instituant le jeu ambivalent des constances fugaces, changeantes, rebelles même et pour tout dire insaisissables. La Tunisie a des défis à relever. Et aussi lourds que puissent être les enjeux, aussi contraignantes que soient les pesanteurs économiques mondiales, nous sommes encore et toujours – et plus que jamais même - dans ce que les organismes d'évaluation et de notation internationaux et nos partenaires appellent : « l'exception tunisienne ». Cette exception tient, en effet, à un noyau indéfectible et incassable : l'adéquation socio-économique. Le social, en d'autres termes, ne se fait pas au détriment des équilibres macro-économiques. Et ceux-ci ne se déploient pas au détriment du social à la fois qualitatif – bien être, qualité de la vie, pouvoir d'achat, couvertures sociales – et quantitatif, c'est-à-dire, les réquisits des droits de l'Homme, dont les droits économiques avec leur corollaire de base : l'Emploi… L'Emploi, surtout celui des diplômés du Supérieur, est le souci majeur, maintes fois rappelé par le Chef de l'Etat. Dès lors, l'impulsion du processus de développement régional et la multiplication des créations d'emploi se présentent comme étant une priorité absolue. Cette priorité, précisons-le, n'est pas nouvelle, puisque beaucoup a été fait pour l'intégration régionale. Et le Conseil ministériel, dont ce fut le point focal s'inscrit dans cette logique. Or, aujourd'hui, il s'agit d'intensifier l'effort dans le sens de l'intégration régionale. Développement régional au niveau de tous les gouvernorats et, en particulier, dans les régions intérieures, frontalières et sahariennes moyennant un investissement global de 6700 millions de dinars. C'est aussi pour cultiver de véritables synergies avec les organisations nationales que, sur instructions du Chef de l'Etat, le Premier ministre s'est réuni avec le Conseil d'administration de l'UTICA. En fait, la dualité public/privé a fait son temps. L'Etat ne se désengage pas ; pour sa part, le privé ne cesse de s'engager et d'investir. Et d'ailleurs, il réitère sa disposition à assumer pleinement son rôle dans la nouvelle stratégie de développement régional. Cette symbiose aura un effet d'entraînement bénéfique, au niveau de toutes les organisations. L'heure n'est plus aux tergiversations, en effet. Elle est à l'action et à la cohésion.