L'instabilité politique actuelle de la Tunisie lui vaut une éventuelle baisse de note par l'agence de notation Standards and Poor's. Cette dernière a annoncé mardi 18 janvier que si elle envisage d'abaisser la notation de la Tunisie c'est en raison des répercussions négatives de la situation d'instabilité sur la croissance économique du pays. Dans un communiqué rendu public, Standards and Poor's a indiqué : « L'instabilité politique actuelle et les violents conflits pourraient affecter la croissance économique et les finances publiques se détériorer.» sur ce, l'agence a pris la décision de placer sous surveillance négative la note actuelle, qui est de « BBB », de la dette à long terme de la Tunisie. Pour l'instant, il ne s'agit que d'une supposition, puisque la décision finale sur l'abaissement de la note ou non ne sera prise que dans un délai de 90 jours. Dans le cas où l'incertitude politique de la Tunisie se prolonge jusqu'à ce délai, la notation de Standards and Poor's de la Tunisie pourrait être abaissée de « plus d'un cran ». Par ailleurs, l'agence de notation financière Fitch a de même fait la même annonce à propos de la note souveraine de la Tunisie qui peut être revue à la baisse. Aussi, l'agence Fitch a-t-elle annoncé, dans un communiqué publié mardi 18 janvier, avoir placé différentes notes de quelques banques tunisiennes sous surveillance et ce, avec implication négative. Fitch a présenté le même argumentaire que celui de Standards and Poor's, à savoir les « conséquences négatives » sur l'économie de la Tunisie à la suite des troubles sociaux. La liste des banques concernées comprend L'Arab Tunisian Bank (ATB), la Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales, la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque Nationale Agricole (BNA), la Banque de l'Habitat (BH), la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) et l'Amen Bank.