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« Les élections du BF actuel ont été truquées. J'ai voulu me retirer, mais j'ai reçu des menaces de représailles »
Ridha Ayed
Publié dans Le Temps le 10 - 02 - 2011

La constitution des différents bureaux fédéraux toutes disciplines confondues est pointée du doigt depuis l'aube de la révolution quant à la légitimité et à la clarté des élections ayant propulsé les « heureux » élus dans les hautes sphères décisionnelles. Des allégations à tort ou à raison fusant de toutes parts stipulant selon leurs auteurs que des listes auraient été protégées et parrainées à l'inverse d'autres barrées dans les coulisses voire contraintes de se retirer au dernier moment, des personnalités sportives menacées, la sanction des urnes truquée, etc. .
Ridha Ayed qui a brigué lors des dernières élections organisées par la FTF la présidence de cette instance garde de douloureux souvenirs de cette expérience. Une tragicomédie selon lui au scénario machiavéliquement monté et mis en scène pour lui porter préjudice et l'éliminer de la course. Cependant, nous gardons tous en mémoire le passage de Ridha Ayed à Dimanche Sport avec sa déclaration encore fraiche dans les esprits louant le mérite de la liste de Ali Hafsi qui a eu la confiance et le plébiscite unanimes des clubs. Il a reconnu ce soir là sa défaite logique et la victoire éclatante de son adversaire tout en lui présentant sportivement ses félicitations. Autre argument de valeur à mettre tout de même au crédit de l'actuel BF, le blanc seing accordé à l'actuelle instance fédérale par les présidents des clubs réunis en conclave après la fuite du dictateur et qui n'ont à aucun moment mis en doute la crédibilité et la légitimité de Ali Hafsi et de ses pairs. Mais Ridha Ayed a « aujourd'hui » une autre approche des évènements. Cédons-lui la parole :
Le Temps : Un bref rappel des membres de votre liste lors des dernières élections du BF et des critères que vous vous êtes imposés lors de vos choix ?
Ridha Ayed : Mouaouia Kaabi, Sami Hrigua, Mohamed Hassani, Smaali, etc. Des gens triés sur le volet, connus pour leur intégrité et pour leur propreté et qui ne représentaient aucun club, aucun président.
Vous vous contredisez lourdement en vous fourvoyant particulièrement dans cette affaire. Car à notre connaissance et à titre d'exemple, Sami Hrigua représentait bel et bien l'Espérance Sportive de Tunis dans votre liste ?
Je sais ce que je dis et je m'explique mieux sur ce volet : j'ai choisi par exemple Sami Hrigua, un cadre très prometteur, banquier et se prévalant d'un passé sportif irréprochable à l'Espérance sans en référer à son président Hamdi Meddeb. J'ai agi de la sorte avec lui pour qu'il ne se sente pas obligé d'appliquer et d'exécuter éventuellement les consignes de son président par obligation et reconnaissance morales vis-à-vis des responsables de son club. Tous les membres de ma liste ont été choisis de la même manière histoire de leur assurer la totale liberté et l'entière indépendance dans leurs décisions.
Depuis la sanction des urnes en votre défaveur, vous n'avez cessé de stigmatiser le succès de la liste concurrente de Ali Hafsi, mais sans une explication claire, édifiante et fondée ?
J'ai senti avant le scrutin que les choses ne se passaient pas dans la clarté, dans le respect de la démocratie et j'ai voulu me retirer à l'instar de ce qu'a fait Mahmoud Hammami. Mais j'ai reçu des menaces de représailles au cas où je me retirerais.
Des noms ?
Abdelaziz Ben Dhia, Abdelhamid Slama de la présidence et les hauts cadres du RCD. Ils m'ont assuré que les élections se dérouleraient dans la transparence la plus totale et que si jamais l'idée m'effleurait de ne pas y participer mon compte était bon et que j'encourrais de graves ennuis avec de lourdes sanctions à mon encontre.
Que s'est-t-il donc réellement passé ?
Ben Dhia, Ben Slama et le RCD ont tout manigancé avec en apparence des élections démocratiques histoire d'épater la galerie et de donner le change à l'opinion publique mais au fond ils ont tout faussé, tout manipulé en contrôlant toutes les opérations.
Facile à alléguer pour un perdant, avez-vous des preuves patentes de ces prétendues malversations ?
Je me contenterai de vous en citer une seule parmi tant d'autres. Les 15 membres du BD de l'U S Monastir se sont réunis à Monastir pour décider de la liste à soutenir. 13 membres ont opté pour ma liste et deux se sont abstenus de voter. Arrivé à Tunis, le vice-président de l'USMO a été contraint à voter pour l'autre liste sous la pression.
Mais encore ?
La liste concurrente a eu la couleur rouge du RCD, et la mienne la couleur…bleue des communistes. On a payé les clubs pour qu'ils votent pour la liste rouge en ayant recours à un stratagème diabolique mais très efficace : A sa sortie de l'isoloir, le représentant doit se présenter aux « bailleurs de fonds » et leur montrer la liste bleue, preuve irréfutable que la liste rouge a été déposée dans l'urne. De la sorte il percevait ses émoluments et partait l'esprit tranquille la conscience sereine et les poches pleines.
Insinuez-vous que tous les clubs ont trempé dans cette combine en mangeant à ce râtelier ? Combien exactement y auraient-ils gagné ?
Non pas tous les clubs car ils n'osaient aborder les grosses pointures. Concernant le montant de la transaction, c'est selon le club et son appartenance aux différentes ligues.
Soit, pour l'heure que reprochez-vous à l'actuel BF ?
Je vous pose moi-même cette question : Comment un organisme de cette importance peut-il être géré par un président avec un niveau scolaire n'excédant pas la troisième année secondaire ? Un BF composé par des médecins, des avocats, des personnalités au niveau intellectuel très élevé mais chapeauté par un président de la sorte. Quand je leur pose cette question, ils me répondent tous qu'ils n'y pouvaient rien et que la décision leur avait été dictée d'en haut. Faut-il signaler qu'en 2001, quand Ali Hafsi fut intronisé dans les rouages de la ligue amateur, il l'a fait en qualité de vice-président de la ligue du moment que le président devait avoir à l'époque comme niveau la cinquième année secondaire. Mais le ministre Abderrahim Zouari est passé outre ce critère et l'a nommé à la tête de la ligue.
Pourtant à un certain moment Hédi Lahouar président à l'époque de l'ESHS a été barré du BF à cause de la fameuse loi « Bac + 2 » ?
Une preuve supplémentaire du jeu des influences prévalant au sein des sbires occultes tapissés dans l'ombre et menant à la baguette notre FTF sans que personne n'ose lever la voix ou discuter des mesures arbitraires et allant de pair avec les intérêts de certaines personnes.
Donc seulement Ali Hafsi serait la fausse note de ce BF ?
Non pas du tout ! Deux membres ne présentent pas les conditions requises légalement pour y figurer. Ils ne remplissent pas la clause d'appartenir à une association sportive et d'y travailler pendant 4 années. Mais leur club a fourni de faux documents pour leur permettre de s'y faufiler. J'ai nommé Belkhiria et Fouchali le porte-parole du CAB.
Mais si Ridha, vous avez tout de même reconnu votre défaite et félicité votre adversaire sur antenne à postériori ?
Que pouvais-je faire de plus en cette époque ? Je leur ai seulement souhaité bonne chance c'est tout. Mais j'ai tout de même déclaré que Ali Hafsi m'avait proposé de rallier son bureau comme vice président chose que j'ai refusée net. Un docteur d'Etat de ma trempe ne peut décemment avoir comme supérieur un élève du secondaire !
Actuellement et selon les lois en vigueur imposées par la FIFA, ce BF est intouchable et doit malgré tout terminer son mandat ?
Pas du tout. La loi stipule qu'en cas de la démission de 5 fédéraux, tout le BF devient illégitime avec de nouvelles élections démocratiques sans que la FIFA ne soit contrainte d'intervenir.
Oui mais vous voyez quelqu'un qui risque de démissionner au sein du BF ?
Jalel Tkaya au lendemain de notre Waterloo au Mozambique a bien présenté sa démission comme réaction à notre humiliante élimination. Je lui pose cette question : Quel est le plus important pour lui, l'élimination de notre onze national ou le soutien de cette révolution bénie qui a mis à terre un régime dictatorial connu du monde entier pour être l'un des plus féroces, des plus despotiques ? J'en appelle à la conscience de nos fédéraux pour qu'ils aient la décence, le sens civique, la morale, de soutenir cette révolution en disant « NON » aux reliquats de l'ancien régime en présentant leur démission et en se démarquant pour toujours de cet organisme gangréné aux assises louches et douteuses. Une démission serait tout à leur honneur et les revaloriserait aux yeux de l'opinion publique, aux yeux de l'Histoire.
Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH


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