Pour avoir passé sa vie beaucoup plus à l'Etoile qu'auprès de sa famille, le cordon ombilical liant le club phare du Sahel et Othman Jenayeh a défié toutes les forces pour être coupé. Celui qui a contribué, comme joueur, à l'âge d'or de l'Etoile avant de laisser des empreintes lors de son règne comme président, malgré tant d'injustices qui n'échappent à personne, s'est avéré un amoureux fou de l'Etoile du Sahel. Un amour qui se justifie par une fidélité sans borne aux couleurs de cette même Etoile et une assiduité quasi permanente aux matches de l'Etoile, ajouté à cela sa contribution financière aux finances du club. Et ce dans la discrétion la plus totale. Car, il le fait spontanément, et en toute sincérité. Après tant de gloires, Jenayeh qui considère le complexe sportif comme le plus joli but marqué dans sa carrière, n'a pas besoin, en vérité, d'être présenté au grand public, mais il est de notre devoir d'attirer l'attention de la génération montante du public étoilé sur les sacrifices consentis pendant des années par les hommes qui ont tracé la voie du rayonnement de leur club. Si l'Etoile a atteint aujourd'hui une renommée internationale, ce n'est guère fortuit. Cela a été le fruit d'une politique mise en place il y a plus de deux décades. Contre vents et marées, Othman Jenayeh a remarquablement réussi dans cet ouvrage, avant de passer le témoin à ses successeurs, par conviction qu'une responsabilité quel que soit le degré, ne pourra guère demeurer éternelle. Aujourd'hui, dans son petit coin, il continue-sûrement par réflexe-de suivre les matches de l'Etoile mais le retour à la présidence ne lui a guère flirté l'esprit. Selon ses amis les plus proches l'amour de l'Etoile coule dans ses veines. Par solidarité ou plutôt par honnêteté intellectuelle, il admire le courage et le sérieux de l'actuel président, Hamed Kamoun qui malgré les difficultés conjoncturelles, est parvenu à honorer tant d'obligations pour qu'un club omnisport comme l'Etoile garde toujours son standing. Cette reconnaissance en elle-même, reflète l'étoffe de la personne et l'étendue de sa culture ; alors que dans d'autres clubs, les querelles intestines font rage. Et c'est ce qui fait, d'ailleurs, la différence entre RESPONSABLES et responsables. Ecoeuré par la rétrogradation des mœurs sportives, l'ingratitude et surtout le manque de respect, Othman Jenayeh a décliné ,maintes fois ,les propositions de prendre les destinées de la fédération en main. Pourtant, c'est l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, pour voir notre football relancé sur des bases solides. Espérons qu'il réponde, un jour, positivement à la requête des hauts responsables qui l'ont sollicité pour assumer cette charge.