Réunis, ce mardi 12 juin 2007, à Tunis, en Conseil national, à l'initiative de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), les hommes d'affaires tunisiens ont pris l'engagement solennel de recruter et d'employer massivement les diplômés de l'enseignement supérieur autant que la demande l'exige, sans trop s'attarder sur les considérations d'ordre économique. Un devoir moral et une plus value économique « La Tunisie est , est en passe de rejoindre le concert des pays développés et il est inadmissible , dans ces conditions, que les hommes et les femmes d'affaires tunisiens assistent, sans réagir, à la montée inquiétante du chômage au sein des diplômés de l'enseignement supérieur, oubliant l'amertume et la déception qu'un jeune diplômé de l'enseignement supérieur ressent lorsqu'il se trouve sans emploi, après avoir dépensé, sans compter, pour réussir ses études et obtenir son diplôme '', a - t - on déclaré en préambule au Conseil. Evoquant les raisons économiques qui justifient cette mobilisation collective contre ''le fléau du chômage au sein des diplômés'', on a notamment insisté sur la plus value représentée par l'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur à travers la contribution précieuse qu'ils sont en mesure d'apporter à l'essor de l'entreprise, grâce à leur savoir et à leurs qualifications professionnelles. Or, le taux d'encadrement ( nombre des diplômés qualifiés par rapport aux autres catégories d'agents) dans les entreprises tunisiennes reste faible, alors qu'il doit atteindre, normalement plus de 20%, comme dans les pays développés. D'ailleurs, un taux d'encadrement convenable est exigé pour bénéficier du programme de mise à niveau et réussir son plan. Or, les entreprises n'ayant pas encore adhéré à ce programme, sont toujours classées au bas du tableau et rencontrent des difficultés pour obtenir des crédits bancaires, entre autres . Au même moment, l'emploi des diplômés est de nature à renforcer la stabilité et la paix dont jouit la Tunisie aux plans politique, économique et social et qui constitue pour notre pays, avec ses ressources humaines, son atout majeur pour réussir son œuvre de développement. Car, conscient des enjeux, le diplômé chômeur est plus sensible que le chômeur ordinaire.
Toutes les options sont bonnes Aussi, les hommes d'affaires ont - ils été appelés à occuper les premières positions et à répondre, toujours présents dans cette bataille contre le chômage des diplômés du supérieur,de l'enseignement et de la formation en général. A cet égard, une cellule de veille nationale a été créée au sein de l'UTICA, en vue d'organiser une campagne nationale pour l'emploi des diplômés du supérieur, à travers tout le pays, avec des cellules de veille à l'échelle de chaque région. L'objectif est d'assurer un emploi à tous les demandeurs parmi les diplômés , dans l'espoir de venir à bout du chômage des diplômés dans les meilleures conditions. L'enjeu est grand, car quelques 60 mille diplômés du supérieur viennent , chaque année, grossir le marché et le rang des demandeurs d'emploi, en Tunisie qui compte, actuellement, 350 mille étudiants dont plus de la moitié sont des jeunes filles , répartis entre 138 établissements d'enseignement supérieur et plus de 650 spécialités ou filières. C'est dans cette perspective que l'UTICA a défendu toutes les options propres à dynamiser le développement et à promouvoir l'emploi, comme l'encouragement des investissements directs étrangers ou encore la création d'entreprises tunisiennes à l'étranger qui emploient des personnels tunisiens. A signaler que ce Conseil national de l'UTICA est le premier de cette année, suivant directement le 14ème Congrès de l'Organisation. Généralement, ces assises, les plus importantes après le Congrès, et qui se tiennent deux fois l'an, sont consacrées à la discussion des divers problèmes qui préoccupent les homme d'affaires. Mais, le Conseil de ce mardi a été spécialement consacré à la question de l'emploi des diplômés du supérieur, dans la perspective de tenir des réunions spéciales durant la dernière semaine du mois de juin pour examiner les problèmes d'ordre sectoriel. Le Conseil national se compose, en principe, des membres du bureau exécutif de l'UTICA, des présidents des Unions régionales, des fédérations et chambres syndicales, du président du sénat (anciens présidents de l'Organisation) et du président du Centre des jeunes directeurs.