Ce qui devait être la grande réalisation qu'aurait pu connaitre la ville de Sousse ne verra jamais le jour ! Ce n'est assurément pas de la fiction mais tout comme. Explication: pour tenter de résoudre l'épineux problème du transport des personnes et de la circulation dans Sousse et entre les villes avoisinantes, il a été décidé il y a quelques années déjà de doter la ville, notamment sa région Nord, d'un métro léger. L'emprise de la circulation du métro a été tracée après que les terrains aient été acquis et le budget alloué. Néanmoins, les travaux de réalisation ne démarrent pas pour autant. En effet, les terrains, on ne sait comment, ont été cédés à l'AFH qui, à son tour, s'est permis de les vendre à des particuliers dont la liste suscite aujourd'hui à Sousse plusieurs interrogations pour ne pas dire davantage. Offrandes et largesses... La décision de changer la vocation initiale des terrains destinés au métro léger laisse les citoyens de la ville abasourdis. Décision, parait-il, prise au niveau régional. La distribution des lots à des noms connus intrigue encore plus que l'annulation du projet. Un projet, si réalisé, qui aurait résolu une bonne partie des problèmes posés car le recours en très grand nombre aux voitures de louages et aux taxis a beaucoup plus compliqué la situation que contribué à la résoudre. Et puis l'AFH (Agence Foncière d'Habitation) est-elle habilitée à ce genre de transactions ? Nous savons que l'objet premier de l'AFH est de permettre à la Tunisie qui se lève tôt (la classe moyenne) d'accéder à la propriété, l'un des voeux les plus chers aux tunisiens. Et ce ne sont pas ceux-ci qui ont bénéficié, à une exception près, de ces terrains dont l'emplacement (Sahloul) est l'objet de toutes les convoitises.