40 % des Tunisiens utilisent les services numériques    L'ambassade des Etats-Unis en Tunisie réduit ses activités en raison des changements apportés au Code du travail    Coupe du Monde 2026 : découvrez l'heure du tirage au sort et où le regarder    UGTT : une grève générale annoncée    Slaheddine Belaïd: La Main rouge, au cœur de multiples assassinats en Tunisie à l'époque du colonialisme français    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    nouvelair dévoile sa nouvelle offre tarifaire au départ et à destination de la Turquie    18 gouvernorats sous vigilance jaune : orages, grêle et vents forts attendus    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour    0,5 % sur les salaires et 3 % sur les sociétés... pour financer les fonds sociaux    Jack Dongarra à Tunis : une conférence d'exception sur le calcul haute performance à la Cité des Sciences de Tunis    Alerte aux faux DeepSeek : l'IA, nouvelle arme des arnaques numériques en Afrique    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Tunisie – Palestine : composition probable ce soir    Ce dimanche, le Palais Ahmed Bey à la Marsa accueille la présentation du nouveau livre «La médina au temps des pachas beys» du Pr Mohamed El Aziz Ben Achour    Patrimoine tunisien : le musée de Carthage retrouve les visiteurs    Tourisme en Tunisie : les Britanniques encore plus nombreux    Météo en Tunisie : pluies temporairement orageuses sur les régions de Bizerte, Béja et Jendouba    Budget 2026 surchargé : Gourari met en garde, les Tunisiens paieront le prix !    Diffusion massive : quatre chaînes pour suivre la rencontre..en direct    Zoubeida Khaldi: Le dernier fantôme    Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la Littérature 2025 : lauréats de la 5ème édition    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Météo en Tunisie : Des pluies sur plusieurs régions, chutes de grêles au nord-ouest    Article 69 : le garde-fou qui protège les caisses de l'Etat tunisien    Immigration stoppée : les Etats-Unis ferment la porte à 19 pays    Des élections au Comité olympique tunisien    Ciné-Musée 2025 : un programme culturel riche entre Sousse et Tozeur    Le Prix Aboul Kacem Chabbi 2025: Un hommage à la Palestine    LG accorde une licence de ses brevets Wi-Fi à Amazon    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Météo en Tunisie : pluies éparses attendues le soir sur le nord    Décès de Nizar Cheikh Rouhou, président de la Chambre nationale des agents immobiliers    Paul Klee, la lumière d'Ez-Zahra et la naissance d'un univers pictural    Match Tunisie vs Syrie : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 01 décembre?    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Mohamed Ali Nafti représente la Tunisie aux forums africains sur la paix et la justice    Inondations et glissements meurtriers frappent la région : des dizaines de morts    Choc : Trump réexamine les cartes vertes de migrants de 19 pays, dont 4 arabes !    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Chine: L'Orient du développement, modèle d'avenir pour le Sud ?    Ghalia : la chanson qui secoue la Tunisie contre les violences faites aux femmes    Elyes Ghariani: L'Union européenne à l'épreuve des nouvelles dynamiques sécuritaires    Le jour où: Alya Hamza...    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Nous voulons réinvestir les Théâtres et la rue »
Entretien avec Hafiz Dhaou, co-directeur artistique du Printemps de la Danse
Publié dans Le Temps le 03 - 05 - 2011

Hafiz Dhaou, co-directeur artistique avec Aïcha M'Barek de la 10ème édition du Printemps de la Danse a été formé et a dansé au Sybel Ballet Théâtre pendant dix ans. En 2000, à la faveur de bourses de l'IFC Tunis, il intègre le CNDC d'Angers. Ensuite, il rejoint Montpellier, pour E.X.E.R.C.E., la formation dirigée par Mathilde Monnier au CCN de Montpellier. En 2002, il y présente Zenzena (« la cellule»), un solo qu'il jouera jusqu'en 2008. Puis en 2003, H.M., pour six danseurs masculins et une danseuse. Il se lie à Abou Lagraa, dont il devient un interprète. Il devient également danseur associé au CCN de Caen (2005), dirigé par Héla Fattoumi et Eric Lamoureux.
En 2007, il danse dans la pièce « 1000 départs de muscles » dont il est le chorégraphe. En 2004, il réalise avec Aïcha un premier duo « Khallini Aïch ». En 2005, le duo fonde la compagnie CHATHA. Depuis, il invente un langage chorégraphique commun, tout en partant de leurs dualités. Leurs pièces qu'ils qualifient de « sombres » sont dansées dans le monde entier. Le quatuor « Khaddem Hazem » en 2006 est créé à la Biennale de la Danse de Lyon. Leur nouvelle création, « VU » introduit l'humour. Entretien.
Le Temps : cette année, le Printemps de la danse célèbre un double événement : son 10ème anniversaire et la naissance de la révolution tunisienne. Qu'avez-vous prévu pour cette consécration ?
Hafiz Dhaou : nous tenons à rappeler que Le Printemps de la Danse a attiré depuis 9 sessions plus d'une centaine de compagnies et de 500 danseurs et de chorégraphes venus de plusieurs pays d'Afrique, d'Europe et du monde arabe. Malgré les difficultés que traverse actuellement le pays, nous n'avons pas voulu priver le public d'une fête dont il est devenu fidèle surtout qu'aujourd'hui le corps s'est libéré. Les artistes veulent investir les théâtres mais aussi la rue. Nous avons donc prévu avec Ness El Fen une programmation spéciale avec des grandes pointures de la danse contemporaine tels que Maguy Marin et la star Pietragalla.
*Avec ce que vit actuellement la Tunisie, la danse a-t-elle sa place et est-ce le moment de la mettre en lumière ?
-Je répondrai à votre question par cette phrase d'un écrivain « Si les hommes ne dansaient pas sur les volcans, je me demande où et quand ils danseraient ; l'important est de bien savoir qu'on a le volcan sous les pieds afin de goûter son vrai plaisir d'homme libre ». C'est un examen qui nous permettra de voir l'engagement des artistes et leurs aspirations. C'est pourquoi, cette édition spéciale l'est par le collectif de jeunes Tunisiens qui l'organisent et pour lequel la danse est loin d'être une animation culturelle mais un art à part entier.
*Comment avez-vous rythmé la programmation de cette session spéciale ?
-Par des spectacles, me semble-t-il, de qualité exceptionnelle. Des pièces chorégraphiques de France comme « Circle Moods » d'Orin Camus, « Transports exceptionnels » de Dominique Boivin, « Salves » de Maguy Marin, « Docteur Labus » de JC Gallotta, « La tentation d'Eve » de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault, « Broken man » du ballet de Lorraine, « Empty Moves », « Suivront mille ans de calme » et « Blanche neige » du ballet Prejlocaj. L'Algérie sera présente avec « D'eux sens » et « Nya » de Abou et Nawal Lagraâ, le Liban avec « Facing the blank page » de Omar Rajeh, d'Egypte « Homma » de Mohamed Shafik, du Maroc « Aléef » de Taoufik Izzediou et du Congo « Cargo » de Faustin Linyekula. La participation tunisienne est aussi importante avec « Repérages1 » du collectif Oumaima Manai, Larbi Namouchi, Hamdi Dridi, Mohamed Toukabri et Ali Sellimi, « Break to be free » du collectif Hamza ben Youssef, Yassine Rmadhnia et les vagabonds, « Ce' que nous sommes » de Radhouane Meddeb, « Repérages 2 » de Kais Chouibi, Seifeddine Manai et Selim Ben Safia, « Kahwa » du duo Aicha M'barak et Hafidh Dhaou et « Manta » de Héla Fatoumi et Eric Lamoureux. Sans oublier, l'organisation d'un atelier avec Yann Lheureux qui se tiendra durant trois jours à El Menzah 6 ainsi qu'une rencontre avec Wassila Tamzali, le dernier jour du festival à Ness El Fen.
*Vous avez déjà participé dans une session précédente avec la pièce chorégraphique « Kahwa », pourquoi ce choix ? Et est-ce que vous n'avez pas une nouvelle création à proposer cette année ?
-C'est vrai que j'ai déjà présenté « Kahwa » lors d'une session passée. Mais j'ai remarqué qu'un grand nombre de spectateurs ne l'avaient pas vu, ensuite, la pièce de par sa thématique s'inscrit pleinement dans l'actualité. Alors, j'ai pensé en concertation avec le collectif d'organisation du Printemps de la Danse, qu'il est d'opportunité de faire profiter le public de cette création qui est le solo de l'être à reconstituer, comme on boit son départ pour un nouveau matin. Il profile, circule, articule, dans le suspens des questions qu'il veut accueillir sans crainte . Transgresseur d'identité, il défie sa solitude à deux. Mais, je suis en train de préparer une nouvelle pièce qui verra bientôt le jour.
Propos recueillis par Inès Ben Youssef


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.