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Quel régime politique pour la Tunisie de demain ?
Thema
Publié dans Le Temps le 02 - 06 - 2011

Le réseau tunisien des droits des libertés et de la dignité a organisé avant-hier mardi 31 mai à l'hôtel Golden Tulip une rencontre sur le thème : Quel régime politique pour la Tunisie de demain.
Plusieurs juristes, intellectuels et présidents de partis ont assisté à cette rencontre, que ce soit en tant qu'intervenants ou en tant que participants afin d'enrichir le débat sur ce thème de l'heure qui préoccupe l'ensemble de la population toutes catégories sociales et toutes tendances confondues.
En effet, depuis l'aube de l'indépendance les responsables politiques qui se sont succédé dans les différentes fonctions, n'ont jamais eu l'idée de faire à un moment donné le bilan en quelque sorte, et par là même leur introspection pour voir ce qu'il y a à rectifier au bout de plusieurs années de pouvoir cela était dû à deux facteurs essentiels : une légitimité politique dénaturée et un peuple spolié de ses droits les plus élémentaires.
Sous Bourguiba, la légitimité était basée sur un certain charisme du leader politique qui a commencé par œuvrer à écarter tous les autres, pour finir en dictateur convaincu que le peuple lui devait cette vénération allant jusqu'à accepter avec « joie » sa désignation en tant que président à vie par les élus de la nation.
Celui qui lui a succédé par un coup d'Etat bien monté, s'est proclamé de la légitimité constitutionnelle. C'était par cette entourloupette qu'il a pu gruger tout un peuple, en faisant croire qu'il le sauvait de la catastrophe.
En réalité il ne faisait que remettre l'échéance de celle-ci à plus tard.
C'était une bombe à retardement qu'il a bien fignolée pour faire asseoir son pouvoir de dictateur déguisé en sauveur.
Sa bombe a eu l'effet inverse : elle s'est retournée contre lui.
Une bombe faite de dictature, de malversations, d'injustices et de spoliations de toute nature, lui a explosé à la figure.
Quel régime choisir désormais afin d'éviter tous ces dérapages et ces abus par les hommes du pouvoir ?
Une démocratie solidariste à la place d'une démocratie arithmétique, à l'occidentale
Pour le professeur Sadok Belaïd l'un des intervenants, il importe de ne pas reproduire intégralement les modèles de démocratie occidentale, qu'il appelle « démocratie arithmétique » c'est-à-dire qui se résout à un calcul de la majorité des voix. (50 +1)
La démocratie qu'il préconise est humaine, solidariste, à laquelle doivent participer tous les partis politiques et toutes les composantes sociales du pays.
Dans la conjoncture actuelle il faut que les partis politiques laissent plutôt le peuple choisir librement leurs représentants, et non pas user de manigances afin d'intervenir dans leurs choix.
Il faut élire une assemblée constituante qui soit représentative du peuple et élue par lui.
La Haute Instance n'a pas été à la hauteur de ses responsabilités. Elle est dans l'impasse autour d'une date.
Pour quel régime opter ?
Un régime mixte entre le présidentiel et le parlementaire et où les responsabilités sont ajustées entre l'exécutif et le législatif avec le respect du principe de la séparation des pouvoirs et des mécanismes de contrôle de l'un sur l'autre.
Des instances issues du peuple
Pour Hamma Hammami, il faut un régime parlementaire où il n'y a pas d'occasion à un pouvoir personnel.
Il importe de réorganiser les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire avec des instances issues du peuple.
L'indépendance judiciaire est nécessaire pour une bonne justice.
Les juges peuvent être élus également, du moins ceux qui sont à la tête des tribunaux judiciaires civil et pénal ainsi que le tribunal administratif et la Cour des comptes.
- Il faut donc une réorganisation de l'instance judiciaire et militaire
- Il faut également assurer le respect des libertés publiques.
En matière d'information il faut un noyau d'information élu par le peuple afin de garantir la liberté d'information.
Il faut également assurer l'égalité des sexes, la parité est un faux problème. Ce sont surtout les mentalités qui sont à changer.
Enfin la laïcité doit être conçue dans le sens de la liberté du culte au même titre que la liberté d'opinion ou d'expression.
Tenir compte de notre histoire et de notre identité arabo-musulmane
Ali Laaridh représentant d'Ennahdha est pour une modernité, qui ne renonce pas à l'identité arabo-musulmane de tous les Tunisiens.
Une modernité par laquelle on tient compte des expériences de notre histoire.
C'est la démocratie qui veillera à cette modernité avec un dialogue libre entre toutes les composantes sociales.
La démocratie en fait c'est le langage des urnes : c'est le peuple qui doit trancher.
Cela s'applique à tout régime, parlementaire ou présendentiel.
Cependant Ali Lâaridh est plutôt pour un régime mixte, avec un panachage en quelque sorte des mécanismes du régime présidentiel et ceux du régime parlementaire, de sorte à éviter un empiétement de l'exécutif sur le législatif, ou inversement.
Ethique de la responsabilité et éthique du principe
Le responsable du parti Al Mjd Abdelwahab Al Héni, il y a une éthique politique à respecter, que nous optons pour un régime présidentiel ou parlementraire.
Cela dit comme l'affirme Max Weber, il y a un éthique du principe et une éthique de la responsabilité.C'est celle-ci qui diffère d'une personne à l'autre.
C'est la raison pour laquelle, il importe de donner l'occasion au peuple pour choisir les gouvernants ayant une certaine éthique de la responsabilité qui tienne compte du consensus populaire de la politique à mener pour assurer les libertés et veiller au respect des droits des citoyens.
Ahmed NEMLAGHI

Décret sur le découpage électoral et création d'un commission pour statuer sur les inéligibilités à la Constituante
Le Conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique réuni, mardi, au Bardo, a adopté le décret relatif au découpage électoral et à la répartition des sièges en fonction des circonscriptions dans les élections de la Constituante.
Cette réunion a permis d'examiner les statistiques des inscrits dans les listes électorales à l'étranger et qui ont été établies par la direction générale des Affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères.
Quelque 218 sièges seront désignés au sein de l'Assemblée Nationale Constituante dont 19 seront réservés aux tunisiens à l'étranger. Le nombre des circonscriptions électorales a été fixé à 33 circonscriptions dont 27 en Tunisie et 6 à l'étranger.
Cette réunion a été marquée par la constitution de deux commissions : La première sera chargée de l'élaboration d'un nouveau texte du pacte républicain, alors que la deuxième aura pour mission d'établir les listes des candidats inéligibles à la Constituante, dont les responsables du RCD dissous et les personnes qui ont exhorté le président déchu à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2014.
Certains membres du conseil de l'instance ont plaidé en faveur de la participation de la communauté tunisienne à l'étranger à ces élections, y compris les tunisiens établis en Amérique du Nord et du Sud, en Australie et au japon et dont le nombre n'excède pas 29 mille émigrés.
Ils ont, à cet effet, appelé à ne pas adopter la règle «un siège pour 60 mille habitants», instituée par le décret-loi relatif aux élections, proposant, à ce propos, d'inclure les membres de la communauté tunisienne dans ces régions du monde aux circonscriptions électorales en Europe et de les aider à accomplir leur devoir électoral.
Certains membres ont souligné la nécessité d'enquêter sur l'évolution de la situation des tunisiens établis en Libye et qui n'ont pas encore regagné le pays, depuis le déclenchement des événements dans ce pays voisin et dont le nombre s'élève, selon des statistiques, à 80 mille émigrés.
Certaines parties ont dénoncé les tentatives visant à discréditer la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et à entraver son fonctionnement, appelant à la nécessité de défendre cette instance qui, à leurs yeux, veille à instaurer un compromis entre les différentes composantes de la société civile, partis, organisations et structures nationales et représentants régionaux.
Il convient de noter que le Mouvement «Ennahdha» a boycotté, mardi, la réunion de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution.
Royaliste [email protected]


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