Aujourd'hui plus que jamais, nous ressentons l'importance des sondages et surtout nous avons besoin de sondages corrects et représentatifs. Que cela soit sur le plan social, économique ou politique, nous avons toujours eu droit à des résultats faussés, gonflés ou au contraire dont l'impact diminue. Nous sommes à quelque temps des premières élections que nous voulons libres, transparentes et démocratiques. Et en cette période, nombreux organismes sont en train de faire des sondages éclaircissant au peuple tunisien la nature des orientations politiques et des aspirations sociales. C'est dans ce cadre que le groupe 3C, spécialisé dans les études marketing, a organisé hier une journée d'étude, présentant les principes de base et les méthodes utilisées dans ce genre de travail. Habib Fourati, de l'Institut National de la Statistique explique dans ce contexte que les méthodes scientifiques reposent sur le fait que le média ayant publié un chiffre doit préalablement prendre en considération tous les facteurs pour donner un chiffre correct surtout en politique. Il a rappelé que nous comptons 7 millions de Tunisiens âgés de 18 ans et plus. Ainsi, il faut prendre également en compte que 1700 000 personnes en Tunisie sont illettrées et que 3200 000 femmes et jeunes filles sont inactives – ne travaillent pas, ne sont pas en demande d'emploi et ne vont pas à l'école – et qu'il faut prendre en considération ces échantillons. Lors de l'étude, il faut spécifier l'échantillon, si c'est un sondage probabiliste ou alors sondage par choix raisonné (dont la méthode des quotas). En général les sondages sont probabilistes. Les méthodes de sondage d'opinions s'appuyant sur les parts ne sont pas à 100% scientifiques. Il y a des variables à étudier, se différenciant selon les variables démographiques. Dans une étude de sondage, il faut également tenir compte du sexe, de l'âge, du niveau scolaire, de l'état matrimonial et de la zone – rurale ou urbaine – dans laquelle vit l'échantillon. Il faut spécifier si les jeunes sondés sont scolarisés – élèves ou étudiants - s'ils sont fonctionnaires ou ouvriers ou encore au chômage. Ainsi, la méthodologie de la procédure des quotas s'appuie sur le niveau d'éducation, néant, primaire, secondaire, université, chômage ou travail, sur milieu urbain et milieu rural et sur le statut matrimonial. Il est aussi essentiel de noter cela sur un carnet de bord permettant de retracer si besoin est. Le quota est en général de 1000 personnes réparties entre 18 – 24, 24 – 34, 35 – 49 et 50 et plus. Acquisition de « Actudes Interviews », filiale de BVA L'institut 3C études, spécialisé dans les études marketing et le sondage d'opinion est créé depuis 2002 et sis à Tunis. Seulement il opère sur les marchés tunisiens mais aussi internationaux. Ces études sont qualificatives, quantitatives, et en face à face. Lors de la journée d'Etude, l'Institut 3C Etudes a annoncé avoir acquis depuis septembre 2009 Actudes Interviews, une filiale parisienne de BVA et qui est aussi le troisième institut français. Hichem Guerfali, directeur général de 3C Etudes s'exprime sur cette acquisition et déclare « nous attendons de cette acquisition une plus grande efficacité et une amélioration considérable de notre part de marché en France ».