Une très lourde responsabilité échoit désormais aux Tunisiens : réussir cette Révolution qui a émerveillé le monde et fait soulever les peuples ont proclamé les membres de la section d'Alliance Républicaine de Nabeul qui multiplient leurs réunions pour sensibiliser leurs adhérents autour de leur programme. Formé de femmes et d'hommes qui consacrent une partie de leur temps à l'action politique, ce parti propose des solutions concrètes. Dans un même temps, il mène des actions de réflexion et entreprend une mission de diffusion de leur stratégie auprès des citoyens. « C'est une lourde responsabilité estime Dr Hafedh Lousseif, coordinateur du parti à Nabeul. « Avant tout il faut s'investir à fond, s'engager sur le terrain et défendre les intérêts du Parti. Notre parti s'inspire directement de l'histoire de la Tunisie,de Carthage, première république du monde. Notre histoire trois fois millénaire a donné à notre identité une originalité, la « tunisianité » qui est un mélange de génie, de travail, de diversité et de tolérance. La révolution du 14 janvier est venue consacrer cette tunisianité qui, enfin débarrassée de la dictature, va pouvoir s'épanouir par les valeurs de liberté et de dignité que la constituante doit élever en tant que principe fondamental de la nouvelle République pour nous donner les moyens de relever tous les défis » Ce parti républicain défend l'émergence d'une démocratie juste et durable. Mais quels sont ses principaux principes ? Leïla Ben Slimane coordinatrice nous explique que Alwifek Aljomhouri fonde son action sur quatre principes « Tout d'abord dit-elle le mérite : on ne change sa condition que par l'effort, le travail et le talent. Cela suppose l'égalité des chances au départ et la valorisation de l'innovation et la création. Ceci exige une grande responsabilité c'est-à-dire le sérieux, l'engagement. Mais la responsabilité signifie pour nous républicains d'accorder la priorité aux obligations et aux droits. Obligations envers notre pays, c'est-à-dire citoyenneté, respect des lois et moralisation des institutions. Il faudrait enrichir cela par la diversité des idées. La Tunisie s'est construite sur la variété de son peuple et nos différences ne doivent pas être une source de conflit mais doivent devenir notre principale richesse. Notre parti s'emploiera à veiller au respect de toutes les minorités. Nous sommes aussi pragmatiques. Notre parti ne se veut inféodé à aucun dogme ni idéologie, quels qu'ils soient » Quel est le positionnement de ce parti républicain face à la notion droite gauche ? Amel Gastli nous affirme que le parti républicain rejette la division droite-gauche. « Nous pensons que le mot qui définit le mieux un républicain tunisien est « pragmatique » Quel régime politique prônent les Républicains ? Asma Jazi estime que le parti républicain défendra avant tout la séparation totale des trois pouvoirs « Le conseil constitutionnel sera le garant de cette séparation. Dans un régime parlementaire, législatif et exécutif se confondent. Nous pensons que cela peut être préjudiciable à l'exercice de la démocratie. Le régime présidentiel a aussi ses limites. L'essentiel est que la constitution limite les pouvoirs de l'exécutif au profit du législatif et du judiciaire. Nous opterons pour un régime présidentiel modéré avec un mandat unique de cinq ans pour éviter toutes les manipulations électoralistes et l' accaparation du pouvoir par les mêmes personnes » Alwifek Aljomhouri a son point de vue sur la religion. Asma Turki nous dit que l'Islam est la religion de la quasi-totalité des Tunisiens. Si le Coran est la norme suprême mais strictement personnelle, comme la loi divine nous le prescrit en interdisant l'intercession entre le coran et l'individu, la cité doit donc être régie par la constitution » Et l'économie ? Radhia Khayati, en tant que républicaine, défend le libéralisme économique qui avoue-t-elle reste le meilleur système pour réguler l'économie, attirer les investissements, générer la croissance et créer des emplois. L'Etat a un rôle pour mieux répartir les richesses et diminuer ainsi les inégalités sociales. Mais quelle est la position de l'alliance républicaine dans l'échiquier politique du pays ? « Chaque parti a sa place dans le paysage politique à condition qu'il respecte les valeurs nationales du pays. Nous sommes classés 6ème au dernier sondage. Notre parti ne cesse d'attirer les citoyens tunisiens » Hafedh Lousseif ajoute « Le parti a aussi des devoirs envers ses citoyens. Nous sommes à l'écoute de leurs doléances. Nous sommes très proches d'eux et nous suivrons de près tout ce qui se passe dans la cité »