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Un groupe d'enseignants répond à Sami Aouadi
Enseignement supérieur
Publié dans Le Temps le 02 - 08 - 2011


(ex-secrétaire général de la FGESRS)
L'Université tunisienne a vécu lors des deux derniers mois au rythme des élections des directeurs de départements, des conseils scientifiques et des présidents des Universités. Des événements qui ont animé le débat entre les universitaires. D'ailleurs, un groupe d'enseignants de l'ISG à Sousse ont répondu aux propos déclarés par Sami Aouadi, ex-secrétaire général de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS), sur les colonnes du journal Le Temps suite à la publication le 29 juin 2011, de l'article intitulé « Election des conseils scientifiques à l'enseignement supérieur, Les Rcédistes ne réussiront pas à faire échouer les élections », selon la FGESRS.
Dans le cadre de notre droit de réponse à l'interview de Monsieur Sami Aouadi, secrétaire général de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ( FGESRS), paru dans votre numéro du 29 juin 2011, (Le Temps), nous, un groupe d'enseignants de l'ISG de Sousse, tenons à exprimer notre indignation et notre colère par rapport aux propos de Monsieur Aouadi :
Pour commencer, revenons sur ce qui s'est passé ces derniers mois dans le domaine de l'enseignement supérieur. Après plusieurs années de pouvoir totalement centralisé et une absence totale de communication entre le ministère et les enseignants, nous pensions avoir enfin l'occasion de tourner une sinistre page de notre histoire et œuvrer dans un cadre démocratique, respectueux des valeurs que doit véhiculer l'enseignement. Mais, il semblerait que, révolution ou pas, nous soyons toujours très loin de cet « idéal » et cette fois, le ministère n'est malheureusement pas le seul en faute !
Nous espérions mais peut-être étions-nous idéalistes ! – après la Révolution vécue par notre pays et la mort de centaines de nos concitoyens, que l'avenir ne pouvait être que meilleur et que l'abus de pouvoir et la dictature étaient à jamais révolus. Mais visiblement, nous nous trompions. Alors que les Commissions sectorielles avaient explicitement mandaté Monsieur Aouadi pour exiger que dans la nouvelle réglementation :
- Le Conseil Scientifique ait un rôle décisionnel, et non plus un rôle purement consultatif, laissant le pouvoir aux seules mains des directeurs et doyens ;
- Les Directeurs et les Doyens soient élus au suffrage universel par l'ensemble de leurs collègues et non plus élus par les seuls membres du Conseil Scientifique, à peine une poignée de personnes ;
Quelle n'a été notre surprise à 9 jours du démarrage des élections, de voir dans la circulaire 29-2011 datée du 11 juin 2011, que :
- Les maîtres-assistants ne peuvent poser leur candidature au poste de directeur ou de doyen, qu'en l'absence de candidat du corps A.
- Les Conseils Scientifiques ont toujours un rôle consultatif ;
- Les membres élus du Conseil Scientifique sont à 50% des enseignants du corps A et 50% des enseignants du corps B, indépendamment de leur représentativité réelle. Cette circulaire ne tient pas compte des réalités de plusieurs établissements universitaires, où le nombre d'enseignants de corps A est insuffisant.
- Les directeurs et doyens sont toujours élus par le Conseil Scientifique ;
- Et, cerise sur le gâteau, que les anciens présidents d'université peuvent se présenter directement aux postes de recteurs sans être membres du conseil de l'Université, ce qui revient à assurer aux anciens du régime, la continuité dans leurs fonctions, comme si de rien n'était !
Pour l'ensemble de ces points, Monsieur Aouadi, dans une lettre adressée aux enseignants qui l'ont contacté courant juin pour lui demander des explications, ose parler d'acquis là où au mieux rien n'a changé et au pire, nous avons régressé !
Faut-il rappeler que le domaine de l'enseignant supérieur n'a à aucun moment depuis janvier dernier appelé à un mouvement de grève, ni réclamé la moindre augmentation salariale et a tenu à assurer sa fonction, voire même à rattraper les semaines où les cours ont été suspendus, dans le but de préserver les intérêts des étudiants et à leur éviter une année blanche ? Devons-nous le regretter ? Aurions-nous eu tort de préférer les discussions démocratiques aux grèves et aux rapports de force ?
Dans son dernier email aux syndicats de base, où il se félicite du « succès » des élections, Monsieur Aouadi nous rappelle étrangement le discours de Ben Ali du 13 janvier, et nous montre qu'il n'est à l'écoute de personne, qu'il n'a rien compris et qu'il s'est totalement déconnecté de sa base. Si les échecs répétés des négociations avec le ministère avaient été par le passé acceptés et pardonnés pour cause d'un pouvoir dictatorial qui nous écrasait tous, nous nous demandons aujourd'hui, quel prétexte peut être invoqué par Monsieur Aouadi pour expliquer cet inqualifiable échec
Monsieur Aouadi, si vous ne vous sentez pas concerné par la majorité des enseignants que vous êtes censés représenter et que vous vous accrochez à vos acquis de privilégié – comme certains s'accrochaient à leur fauteuil ! – prenez la peine de nous en informer, que nous nous trouvons d'autres représentants, plus dignes de notre confiance. Il est facile d'insulter les autres et de les traiter de RCDistes ; il est plus difficile, nous vous l'accordons, d'écouter sa base et de respecter sa volonté. C'est pourtant pour cela que nous vous avions élu et que nous vous avions soutenu par le passé.
Pour toutes ces raisons, nous, enseignants de l'ISG de Sousse (65 sur 83) et d'autres institutions, avons décidé de boycotter les élections des chefs de départements et des membres du Conseil Scientifique.
Nous pensons que la circulaire 29-2011 perpétue les mauvaises pratiques de l'enseignement supérieur tunisien. Elle encourage la domination et les abus de position de certains enseignants au détriment des libertés académiques et pédagogiques de plusieurs jeunes enseignants chercheurs. En plus, elle n'est pas du tout adaptée à la réalité de plusieurs établissements universitaires. Mais visiblement, les enseignants de ces établissements ne représentent pas une priorité pour le syndicat. Ils ne sont peut-être pas un atout électoral solide !
Nous regrettons et nous condamnons, l'attitude du syndicat qui a cloisonné le débat sur la circulaire dans des calculs étroits ( qu'il connaît parfaitement !), en continuant à soutenir la mise ne place d'un climat universitaire pourri.
Nous espérons, Monsieur Aouadi, que vous aurez le courage de déclarer publiquement les tractations auxquelles vous vous êtes livrés avec le ministère, concernant les anciens Recteurs !


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