Il est connu que toute saison 'footballistique' ne commence véritablement qu'à l'issue des assises des clubs. Le Stade Tunisien ne déroge pas à cette règle, mais pour cette année, pour cet été particulièrement, l'assemblée générale élective qui devait se tenir mardi soir est à marquer d'une pierre blanche. Difficile d'effacer de la mémoire de tout stadiste ce qui s'est passé peu avant le déroulement de celle-ci, et, les faits qui ont généré son annulation. Nul doute aussi, que le chemin va être long, très long pour qu'il s'en remette. «C'est une assemblée générale dont on se souviendra pour très longtemps», murmure amèrement un sage qui a préféré s'exprimer sous le sceau de l'anonymat. Il était sidéré par les fractures, par les scissions, entre ceux considérés comme étant proches du club. Scènes surréalistes La tension était vive depuis l'organisation de l'assemblée générale extraordinaire, au cours de quoi, certains articles modifiés n'ont pas plu à une frange de prétendants à un poste de responsabilité pour le prochain mandat. L'ère de la loi de la jungle, l'époque où on se permettait, par un concours de circonstances, par des moyens peu orthodoxes, contraires à la démocratie, d'imposer son diktat est révolue, et cela, certains présumés stadistes, ne l'ont encore assimilé. Censée se dérouler mardi soir la dite réunion a été finalement annulée, parce que peu avant l'entame de ses travaux, on avait assisté à des scènes surréalistes. Il est inacceptable, irrecevable, intolérant, révoltant même, qu'il y en a encore qui cherchent à s'ériger de manière musclée. Tout a commencé par quelques échanges de ‘politesses', des regards fielleux, avant de virer à la violence sous toutes ses formes… Il y en a même qui s'est amusé par le jet d'une bombe lacrymogène… Nous ne voulons pas vous dépeindre les tableaux vus au moindre détail, car nous respectons trop ce Stade Tunisien, pour ce qu'il a fait pour les jeunes de la belle localité du Bardo, et, d'ailleurs, ils n'ont aucune chance d'être relatés sur ces colonnes. Club à la dérive Au vu de ce qui s'est passé, il est clair qu'il est impossible d'assurer dans les jours qui viennent la convivialité, et, la sportivité, entre les deux camps qui s'affrontent pour la direction du club. L'heure est vraiment grave, et, le Stade Tunisien, est en train d'aller droit au mur. Peut-être, vaudrait-il mieux monter sans délai un comité de gestion de crise, ou, si l'impossibilité de trouver un consensus persiste, confier carrément le dossier du club à qui de droit.