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Rien d'emballant !
A la loupe - Le Programme économique du PDP
Publié dans Le Temps le 21 - 09 - 2011

• Les recettes de toujours : emploi ; équité fiscale ; investissement…
• Agriculture et tourisme : abandon des impayés en principal
Pour relever le défi de l'emploi, améliorer le niveau de vie, réduire les inégalités régionales et assurer une croissance durable de l'économie tunisienne, le PDP propose un nouveau modèle économique en une cinquantaine de points. Un constat absolu et à quelques éléments près, les programmes économiques des partis politiques se ressemblent et s'assemblent avec les orientations pour emprunter le même circuit et à quelques variantes près les «vieilles» recettes.
Mêmes slogans, mêmes lexiques : promouvoir l'investissement public, l'industrie à forte valeur ajoutée, les TIC et l'innovation ; stimuler les logements sociaux….A qui mieux mieux : c'est la question qui se pose aujourd'hui et il semble que l'économie ne soit pas vraiment la tasse de thé des partis politiques. Quoi qu'il en soit, voici une lecture dans le programme économique du PDP.
Le PDP propose d'emblée un programme énergique pour l'infrastructure de base (autoroutes, voies rapides, aéroports, système logistique, ports….) à même de relancer la reprise économique. A ce stade, il faut dire que ces projets faisaient toujours partie des schémas de développement régional de la Tunisie d'avant-Révolution. Malheureusement toujours accompagnés d'une répartition inégale de ces projets entre les régions, de dessous de table, de corruption et de détournements de fonds par la famille déchue et ses alliés, ils ont contribué à bloquer l'investissement public notamment dans les régions laissés-pour-compte.
22000 logements sociaux annuellement
Le programme socio-économique du parti démocrate progressiste prévoit le lancement d'une manière concomitante de 60 projets de Développement urbain combinant habitat et emploi : « deux rêves sociaux », permettant la promotion de l'emploi dans les villes et les quartiers de seconde zone. La promotion du logement social fait également partie du programme socio-économique du PDP qui prévoit la livraison de 22000 logements chaque année contre 11000 actuellement et ce, à travers, notamment, la baisse des taux d'intérêts appliqués aux prêts logements sociaux. A ce stade nous croisons les doigts afin que le PDP parvienne à résoudre un tant soit peu le problème de logement et faire face à l'inflation immobilière en Tunisie et surtout à l'exorbité des taux d'intérêt.
Et pour faire face aux difficultés socio-économiques, le programme économique du PDP opte pour une économie intensive en technologie et en innovation. Mais n'est ce pas du déjà vu, déjà entendu ?
Vers la création de près de 350.000 emplois en 10 ans
De toutes les façons, leur modèle économique prévoit l'accroissement de 40 à 45% du taux de croissance au terme des cinq prochaines années. Toutefois, il n'y a aucune indication sur le seuil de comparaison, autrement dit cet accroissement se base sur quel taux de croissance de référence : Est-ce celui de 2011 ?.
En matière de politique de création d'emplois, le modèle économique proposé compte résorber la moitié du stock de demandeurs d'emplois sur 10 ans. A ce titre et si l'on prend en considération les chiffres actuels post-révolution, le PDP devra créer aux environs de 350.000 emplois en 10 ans. Côté investissement le programme du PDP conjecture une hausse progressive du taux d'investissement de 24% actuellement à 28 voire 29% du PIB. A la lecture de ces prévisions, il faut dire que le parti prend ses réserves en matière de déclaration explicite des objectifs en matière d'emploi et de croissance. Néanmoins, le PDP affirme: « Ces objectifs sont possibles ». Comment ?. Pour relever les défis préalablement cités, le programme du PDP table sur l'innovation, la réforme fiscale, l'impulsion des IDE, l'assainissement du climat des affaires, l'industrie à forte valeur ajoutée, la recherche appliquée et la revalorisation du tourisme et de l'agriculture. Grosso modo, le plan d'actions proposé par le PDP n'a rien d'innovant en la matière. Il repose essentiellement sur la mise à niveau, le remaniement et la restructuration des acquis et on citera dans ce sens : l'amélioration du climat des affaires, la réforme des mécanismes financiers dont les SICAR et les fonds d'amorçage, la restructuration de la BTS et de la BFPME, la restructuration des rouages administratifs de l'Etat et le développement de l'e-gouvernement.
Politique fiscale purement libérale
S'agissant de la politique fiscale, le programme du PDP propose un plan fiscal riche en sept points. L'objectif étant de renflouer les caisses de l'Etat et d'accroître les recettes budgétaires, principale source de croissance et de financement d'après le programme PDP. Et par analogie aux politiques fiscales antérieures, le plan fiscal du PDP se veut libéral, encourageant l'initiative privée en allégeant la pression fiscale qui pèse sur les entreprises et les entités productives en général. La politique fiscale proposée par le PDP stimulant l'investissement plutôt que la rente tend ou feint d'ignorer sinon occulter carrément les pesanteurs dont souffre le contribuable réel qui n'est autre que le consommateur final ou encore le citoyen lambda : le simple fonctionnaire ou salarié qui croule sous les charges de déductions et des impositions. Sous ce volet là, le plan fiscal du PDP paraît à mille lieues de réaliser ou d'atteindre l'équité fiscale tant espérée entre les bien nantis et les pauvres.
S'agissant de la stratégie industrielle, rien de neuf dans le programme proposé par le PDP qui reprend les mêmes axes de développement industriel tracés par l'ancien régime. Idem pour le secteur des services, le programme du PDP n'a rien d'exceptionnel à ajouter par rapport au déjà existant, puisqu'il mise sur la promotion : des TIC, de l'e-gouvernement, du commerce électronique, du Near-shoring et des entreprises innovantes.
Apurement des crédits agricoles et touristiques
Pour la restructuration du secteur agricole, le PDP prévoit essentiellement de favoriser les partenariats entre l'amont productif et l'aval commercial, l'assainissement de la situation foncière des terres domaniales et des terres collectives sans omettre le point cardinal d'apurement de l'endettement du secteur agricole. A ce titre le plan d'actions du PDP projette : l'abandon des impayés en principal et des intérêts pour les crédits dont le principal ne dépassant pas 5000 dinars et qui ont une ancienneté de 8 ans, la consolidation des impayés dont le montant en principal est compris entre 5000 et 20000 dinars, sur des périodes variant entre 5 et 10 ans en fonction de la capacité de remboursement avec abandon des intérêts de retard et 50% des intérêts conventionnels et la consolidation des impayés dont le montant en principal est supérieur à 20000 dinars sur des périodes variant entre 5 et 15 ans en fonction de la capacité de remboursement avec abandon des intérêts de retard et un premier versement de 10% du montant en principal.
En matière de tourisme, le programme du PDP propose un plan en trois axes : le désendettement, l'activation des synergies et la bonne gouvernance. Le programme en question prévoit entre autres la réduction de l'endettement du secteur par un abattement des créances classées (45% de 3,5 milliards de dinars), la rénovation des infrastructures hôtelières, la création des agences régionales de tourisme et l'accroissement du budget promotionnel du tourisme. Toutefois ces axes proposés pour la relance du secteur ne tiennent pas compte des maux qui gangrènent la marche du secteur et particulièrement en matière de qualité de services et de compétences humaines. Le mythe d'un gouvernement providence, sauveteur des entrepreneurs, et des entreprises en difficulté ne tient plus et ne permettra jamais de résoudre les problèmes de fond des secteurs en difficulté dont le tourisme et l'agriculture. Ne faut-il pas rompre une fois pour toute avec cette mauvaise habitude selon laquelle l'Etat et souvent prêt à payer les pots cassés des entreprises (tout secteur confondu), ne dit-on pas : Aide-toi, le ciel t'aidera.


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