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Les idées anachroniques de toujours
Tourisme et partis politiques
Publié dans Le Temps le 08 - 10 - 2011

Le 23 octobre prochain, les Tunisiens seront amenés à élire leur constituante Leur confiance en la politique est au plus bas. Si certains sont indifférents à ces futures élections, beaucoup ne savent plus pour qui voter faute d'un programme économique clair et précis. Mais nos partis ont –ils une idée sur le tourisme ? Quelle place occupe-t-il dans leur programme ? Quelles sont leurs visions ? Autant de questions soulevées au cours du Forum sur le tourisme tunisien organisé récemment par Tourisme Info à Tunis.
Très détaillés pour les uns, évasifs voire absents pour les autres, les programmes des partis ne sont pas convaincants. Il suffit d'assister au dernier forum de Tunis sur l'avenir du tourisme tunisien en présence d'une vingtaine de partis. Les questions politiques ont tendance à prendre le dessus. Les programmes proposés, quand ils existent, pèchent par leur côté trop vague et imprécis sans pour autant préciser les moyens ni les sources de financement pour réaliser ces objectifs. Les propositions contenues dans le texte sont formulées de manière générique, sans effort de quantification, ni de mise en place d'un calendrier d'exécution, ni évaluation de coût, ni la définition des moyens humains à réunir. Le programme reste un catalogue de promesses. Certains se cachent derrière des slogans creux et irréalistes. Quelques partis ont essayé de présenter leurs visions et à faire connaître leur stratégie touristique.
Un hôtelier de Hammamet ne mâche pas ses mots « Ces partis politiques, quoique nombreux, n'ont pas encore élaboré un programme touristique bien ficelé. Il y a les candidats qui partent en campagne pour gagner alors qu'ils n'ont pas des propositions concrètes pour mettre à flot notre tourisme.
« J'ai constaté que certains se sont limités à formuler dans leurs programmes des propositions sommaires pour développer l'activité touristique souffrant aussi bien de maux structurels et conjoncturels. Par contre j'ai apprécié plusieurs points figurant dans le programme de quelques partis».
Le même plat de résistance, même si les entrées ont eu tendance à varier !
En écoutant les programmes présentés par les partis, on se rend compte qu'ils ont les mêmes idées mais peu de stratégies. Au menu de chaque parti, un programme national contenant les grandes lignes de leur politique touristique. Que faut-il retenir de tout cela au final ? Rien de révolutionnaire, beaucoup de similitudes et, néanmoins, quelques idées intéressantes. L'ambition de rénovation et d'innovation a eu beau être un objectif récurrent dans les propositions des partis, dans la pratique, les programmes offrent grosso modo le même plat de résistance, même si les entrées ont eu tendance à varier. Notre feuille de route a expliqué Meriem Mili du PDP consiste à consolider le tourisme balnéaire afin que la Tunisie puisse retrouver sa place dans le bassin méditerranéen dans ce domaine : rénovation des vieilles structures ; optimisation des parcelles de terrains pour la construction d'unités résidentielles et amélioration de la qualité du service. Nous essayons de favoriser l'ancrage des autres segments (golf, plaisance, congrès, thalassothérapie, tourisme de culture et de patrimoine, tourisme médical…) et conquérir de nouveaux marchés (Inde, Chine…) ;construire des identités régionales à travers la valorisation des patrimoines (sites archéologiques, médinas, sites naturels, historiques, culturels et événementiels, traditions culinaires), pour créer de nouvelles niches de clientèle à plus forte contribution et accroître les revenus du tourisme, réaliser des infrastructures touristiques et para-touristiques sur les sites de visite ; développer les réseaux de transport inter-régionaux et anticiper l'accroissement des segments du tourisme urbain, individuel, d'affaires, de loisirs et de santé, qui émergeront du fait de l'assainissement du climat des affaires. Pour ce faire ajoute Meriem, notre plan d'action consiste à assainir la situation financière de l'hôtellerie balnéaire et réduire l'endettement du secteur touristique par un abattement des créances classées (45% de 3,5 milliards de dinars). Un fonds d'investissement mixte sera créé, afin de permettre la restructuration de la dette des sociétés touristiques les plus fragilisées et de faciliter leur recapitalisation, leur rachat ou leur reconversion. Afin de préserver l'emploi, l'apurement de certaines créances classées pourra être négocié au cas par cas. Une comptabilité sera adoptée pour les établissements hôteliers et touristique, afin d'améliorer leur gestion. Côté aérien, nous appelons à ouvrir le transport aérien à la concurrence. L'accord « Open-Sky » avec l'Union européenne sera mis en vigueur, même s'il n'est pas réalisé à la date prévue (fin 2011). L'ouverture à la concurrence du transport aérien permettra à la fois de réduire la dépendance des hôteliers envers les tour-operators, de développer le tourisme individuel, et d'accroître la fréquence des courts séjours sur toute l'année.
Mehdi Allani qui a contribué à la mise en place du programme d'Ettakatol en matière de tourisme a précisé que le décollage du tourisme tunisien passe surtout par l'assainissement du parc hôtelier. « J'estime qu'un certain nombre (estimé entre 40 et 60) d'unité hôtelière se trouve dans l'incapacité d'honorer ses engagements financiers dit -il. Ces unités défaillantes tirent le produit vers le bas. Nous préconisons donc de laisser les organismes financiers recourir aux moyens légaux afin qu'une décision de justice leur permette de vendre leurs actifs aux moyens d'appel d'offres.
A titre d'information, un hôtel en bonne santé financière et offrant une bonne qualité de prestations emploiera le double de personnes qu'un hôtel en graves difficultés financières de même capacité et de même catégorie. Le décollage de notre tourisme passe aussi par le développement régional. Nous devrons abandonner le produit destination Tunisie vers 5 ou 6 produits destinations régionales. Nous ne pouvons pas vendre toute la Tunisie sous une seule marque, c'est comme si un hôtel voudrait séduire tous les types de clientèle. Nous définirons pour chaque région les produits et service clés à développer et mettre en avant les plans. Il est impératif que tourisme renoue avec la population de ces régions, ils devront être au cœur de l'élaboration et développement du produit. Chaque produit (région) aura un développement et une création marketing spécifique »
Boutheina Ben Gamra représentant l'Union populaire républicaine a proposé cinq solutions pour booster l'activité touristique « une adéquation entre formation et emploi, une gestion performante des unités hôtelières, une rentabilisation des investissements existants, une diversification du produit avec de nouveaux segments spécifiques, voire des niches telles que le golf, la thalasso et le tourisme vert et la promotion du tourisme intérieur »
Borhane Ben Ghorbal du MDS a estimé que la promotion du tourisme tunisien passe par la diversification de l'offre qui doit être adaptée à chaque région, le développement d'un tourisme équitable, harmonieux et équilibré ; le droit aux vacances pour tous et aux loisirs pour chacun et la promotion d'une offre touristique basée sur l'innovation et la qualité avec le lancement de produits de niche comme le tourisme des randonnées, des montagnes et des aventures. Habib Ziadi du POCT a appelé tout d'abord à diagnostiquer le secteur touristique jugé sinistré, revoir la carte touristique, exploiter tous les atouts du pays, réviser le code d'investissement, améliorer la qualité des prestations et considérer le tourisme comme un vecteur de promotion internationale de l'activité touristique et de l'image de la Tunisie. Kawthar Zenaidi du parti le Progrès milite pour le tourisme durable « il est de l'intérêt de tous de préserver l'avenir en conciliant le profit économique, la protection du patrimoine et le développement social » M Rebai du parti liberté et développement a estimé qu'il est temps d'arrêter la construction de nouvelles unités « Nous devrons au contraire mettre à niveau nos unités existantes, mettre fin aux sociétés de gestion hôtelière qui ont ruiné l'économie nationale et revoir la stratégie de l'Etat en matière de promotion, marketing et diversification du produit. Bref des propositions sommaires pour développer l'activité touristique souffrant aussi bien de maux structurels et conjoncturels. C'est un début à tout. Peut être faudrait –il laisser le temps à nos partis pour méditer encore et réfléchir plus sur cette activité stratégique de l'économie tunisienne. Pour le moment, ils sont accaparés par cette constituante.
Kamel BOUAOUINA
andalib [email protected]


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