Le point de presse interministériel périodique tenu, ce vendredi 18 novembre 2011, au palais du gouvernement à la Kasbah, a été marqué par la présentation des prototypes des nouveaux uniformes de la police tunisienne, destinés à remplacer les actuels uniformes, à partir de 2012.Ce changement d'uniformes entre dans le cadre des réformes et mesures prises à divers niveaux, au sein du ministère de l'intérieur, en vue de rompre avec le passé et réhabiliter l'image de marque de l'agent de police à travers la mise en place d'un système sécuritaire au service du citoyen, et veillant au respect de la loi, conformément aux exigences de la loi. Ce plan de réforme dont les grandes lignes avaient été déjà annoncées, auparavant, comporte l'adoption de nouveaux uniformes pour la police tunisienne. A cet égard, Hichem Meddeb, représentant du ministère de l'intérieur, a indiqué que les prototypes présentés sont de simples propositions et des projets que le ministère de l'intérieur a tenu de montrer aux citoyens et aux journalistes, dans ce point de presse, pour dire leur avis à leur sujet, par tous les moyens de communication, notamment à travers les réseaux sociaux électroniques. Ils seront présentés également aux divers syndicats des forces de l'ordre pour avoir leurs opinions à leur propos. Mr Meddeb a mis l'accent sur l'importance que le ministère de l'intérieur prête à la question de l'uniforme. Le défilé a été organisé avec la participation d'une pléiade d'agents de l'ordre dont certains portaient les nouveaux uniformes et les autres portaient les uniformes actuels afin de montrer la différence entre les deux tenues et l'apport des nouveaux uniformes en matière de nouveautés. Mr Hichem Meddeb a fourni des indications sur ces nouveautés, soulignant que les nouveaux uniformes, conçus par la direction de l'habillement du ministère de l'intérieur, sont excellents sur le plan de la qualité , de la conception, et de la fonctionnalité. Un des uniformes permet à l'agent de camoufler sa qualité, en cachant la bande sur laquelle est écrit le mot “POLICE”, au dos de l'uniforme, dans une poche spéciale. Ces uniformes intéressent l'uniforme d'hiver et d'été des unités de la sécurité publique, l'uniforme d'hiver et d'été de la police de circulation, l'uniforme d'hiver et d'été de la police des frontières, l'uniforme des brigades d'intervention, et enfin l'uniforme des brigades d'intervention rapide relevant de la direction de lutte contre le terrorisme. Sur un autre plan, le représentant du ministère de l'intérieur a indiqué que le plan de réforme du système sécuritaire prévoit l'installation d'une nouvelle génération de postes de police répondant aux exigences de modernité, en comportant, chacun, deux espaces indépendants, un espace réservé aux prestations administratives comme l'établissement des passeports et un autre espace réservé au travail de la police judiciaire et aux interrogatoires des accusés, qui sera doté de caméras et de vidéos propres à y enregistrer tout ce qui s'y passe par souci de transparence. Il a évoqué, par ailleurs, les péripéties de l'arrestation de deux délinquants, dernièrement, dans la ville de Bizerte, suite à une information parvenue aux forces de l'ordre. Une patrouille a été dépêchée sur les lieux où se trouvaient les deux délinquants, soit une maison. Les malfaiteurs ont essayé de fuir, par quelques issues en utilisant des cordes. L'un des deux a réussi, mais l'autre qui avait pris des stupéfiants, a échoué et est tombé. Il a été secouru et transporté à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires, et il est en vie. Le nombre des délinquants et recherchés arrêtés au mois de novembre s'est élevé à 4010, faisant passer à 45 mille le nombre des malfaiteurs et des recherchés arrêtés depuis le début de l'année. Réparation des dégâts causés par les inondations Intervenant à son tour, Mr Ghazi Chérif, directeur des ponts et chaussées au ministère de l'équipement, a passé en revue les efforts déployés pour réparer les dégâts causés à l'infrastructure routière par les dernières inondations enregistrés dans le pays, suite aux pluies diluviennes tombées durant cinq jours du 29 octobre au 2 novembre, dans les différentes régions. La valeur des interventions urgentes pour réparer ces dégâts est estimée à 25 millions dinars. Des pourparlers ont été engagés avec le ministère des finances pour fournir les crédits nécessaires. Au total, on compte 250 points d'infrastructure routière sinistrés, soit 125 pistes agricoles et 125 routes ordinaires contrôlés. 14 gouvernorats ont été particulièrement touchés, notamment les gouvernorats de Béja, Zaghouan, Kairouan, Manouba, puis les gouvernorats de Nabeul et Sousse.
Amélioration du système des microcrédits
De son côté, Mme Souhayer Taktak, directrice générale du financement au ministère des finances, a fait un exposé sur les améliorations apportées au système des microcrédits en Tunisie, conformément au décret loi numéro 117,portant amendement de la loi de 1999 relative aux micro- crédits. Quelques 289 associations de développement alimentées par la Banque tunisienne de solidarité, une banque entièrement publique, concourent à l'octroi de microcrédits, en Tunisie, outre une ONG internationale qui a des sections dans diverses régions du pays. Les associations sont actives dans l'ensemble du pays. Mme Taktak a mis l'accent sur le besoin en microcrédits et sur la forte demande enregistrée en la matière, en Tunisie. Depuis 1999, les associations alimentées par voie publique ont accordé 530 mille crédits, d'une valeur atteignant au total 500 millions dinars. Le plafond d'un microcrédit est de l'ordre de 5 mille dinars. La nouvelle réforme vise à moderniser les institutions de microcrédits à travers la création d'une instance chargée d'assurer le contrôle du secteur par souci de transparence, parallèlement à la restructuration des associations opérant dans ce domaine, de manière à porter le montant des provisions financières obligatoires pour chacune d'elle à 200 mille dinars, afin de les encourager à fusionner ou à travailler en réseaux. La réforme autorise la création de sociétés anonymes pour l'octroi de microcrédits dont le capital est de 3 millions dinars. Ces institutions ont été autorisées à pratiquer l'épargne et à jouer le rôle d'intermédiaire dans certaines opérations comme l'assurance des récoltes.