Mené au score jusqu'à la 83' par un but à zéro réussi à la 72' par Mohamed Selliti, le Club Sfaxien dans un formidable sursaut parvint à transformer sa défaite en victoire grâce à deux buts de Fateh Gharbi (83') et Rouid (87'). Les sudistes venaient ainsi d'éviter in extremis ce qui aurait pu constituer un énorme gâchis. Imaginez un peu le CSS avec un seul point au compteur distancé par un leader stadiste de 8 points si le score n'a pas évolué en faveur des protégés de Reinhard Stumpf. Bien que la victoire sfaxienne fut laborieuse et longue à se dessiner, elle n'en demeure pas moins amplement méritée si l'on se réfère à la physionomie générale des débats. Même si le ST, auteur d'une probante sortie à l'image de la prestation époustouflante de son gardien Rami Jeridi, le héros incontestable du match. L'axe de la défense, à étoffer L'effectif sfaxien et ce n'est un secret pour personne, souffre d'un manque manifeste en défenseurs et notamment les centraux d'entre eux. Rouid malgré toute sa bonne volonté n'est pas régulier dans son rendement tout comme Hafedh Ben Salah. De son côté Amine Abbès n'est pas totalement sécurisant, alternant le bon et le moins bon. Contre le ST les deux derniers n'étaient pas en mesure de jouer pour cause de blessure. Un contretemps qui a obligé l'entraîneur à aligner Fateh Gharbi dans l'axe de la défense aux côtés de Rouid. Une attaque, désespérément silencieuse Un autre compartiment qui n'arrive pas à s'exprimer en ce début de saison. Il s'agit de l'attaque qui n'est pas parvenue à marquer le moindre but en trois matches. Les deux « goals » réussis contre le Stade Tunisien ont été l'œuvre de deux défenseurs F. Gharbi et Rouid. La blessure de Kasdaoui contractée lors de la journée précédente est venue accentuer encore les carences déplorées sur ce plan par l'effectif sfaxien. Khalilou tarde encore à trouver ses marques tout comme l'Ivoirien Idrissa qui n'a pas encore retrouvé ses sensations depuis qu'il fut sérieusement blessé durant l'exercice écoulé. Quant à Guamamdia, un avant traînant un poids, il ne sera pas prêt avant deux ou trois semaines et encore faut-il qu'il parvienne à donner le rendement escompté de lui. Se doter de moyens à la mesure des ambitions affichées Les responsables du club, à tous les niveaux ne cachent pas les ambitions de l'équipe de jouer cette saison les premiers rôles. Sans évoquer le titre, ils affichent leurs prétentions de briguer la 2ème place devant leur valoir de disputer la saison prochaine la Champion's League. Pareil objectif pour être réalisé exige que l'effectif soit renforcé par au moins trois recrutements ciblés. Les recrutements sont d'autant plus nécessaires que l'équipe s'apprête à disputer la prochaine édition de la CAF. D'ailleurs le nouveau directeur sportif de l'équipe Anis Boujelbène qui a officiellement entamé hier ses fonctions convient totalement de l'obligation à étoffer l'effectif en prévision des prochains objectifs en recrutant au cours du mercato d'hiver qui ouvrira ses portes dans un peu plus de deux semaines. Bien sûr qu'il faut de l'argent beaucoup d'argent pour recruter deux ou trois bons joueurs et il appartient à toute la famille « Noir et Blanc » de mettre la main dans la poche. Ameur KERKENNI
Le ST tombe à Sfax Arbitrage et, aussi, coaching pointés du doigt Les stadistes, toutes classes confondues, devaient se lever avec un sacré mal de tête, du fait que leur équipe s'est noyée, la veille, dans le bourbier de Sfax, à l'issue d'un match âprement difficile, compliqué par un arbitrage insuffisant, et, dépassé vers la fin des débats. Le club du Bardo avait fini par craquer lors des dix dernières minutes, dans des conditions assez lourdes, mais, il ne faut pas accuser, seulement, l'homme en noir, de tous les maux. Que tout soit clair, nous ne défendons pas Nabil Aguir, car, il n'a pas été à la hauteur de sa mission, le penalty qu'il n'a pas accordé au ST était net, flagrant. Toutefois, nous accusons d'ingérence ceux qui ont tout fait pour excommunier Kacem Ben Naceur, international, initialement désigné pour arbitrer ce match. Nous avons tous les détails de cette manœuvre orchestrée au niveau du changement des noms, mais par mesure de correction, mais il n'est pas le moment de jeter de l'huile sur le feu. Le staff technique stadiste doit aussi faire une autocritique, et, retenir la leçon. Fallait-il sortir Selliti, et, Ben Ammar, eux qui étaient en bonne forme, et, qui étaient un véritable poison pour l'arrière garde locale. C'était à partir de cet instant (remplacement de cette paire) que les défenseurs ‘sfaxiens', libérés, n'ayant plus rien à perdre encore, avaient jeté leur dévolu en attaque. La suite, on la connaît. Il fallait mieux sortir les deux jeunes milieux de terrain, Chaâlali, qui errait comme une âme en peine, et, Landolsi, qui était dépassé par l'enjeu. Il fallait peut être blinder les couloirs surtout celui du droit qui était devenu une autoroute sans péage… Pour faire bref, disons que le Stade Tunisien, avec les moyens dont il dispose, et, attendu la qualité du potentiel humain, n'a pas à rougir de cette défaite, il doit vite se relever, pour se remettre en selle, et, se relancer via le prochain match. Pourvu que les joueurs y croient !