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Tout sur le budget économique 2012
Publié dans Le Temps le 06 - 12 - 2011


Un taux de croissance de 4,5%
Création de 75.000 postes supplémentaires
185 000 familles nécessiteuses en 2012
Augmentation des primes allouées aux familles pauvres
Discrètement, l'administration a publié le résumé du budget économique pour l'année 2012. Un projet, dont les grands objectifs consistent en un taux de croissance de 4,5%, la création de 75 000 nouveaux emplois (soit 10% ou presque de la masse des chômeurs ou des demandeurs d'emplois). L'ouverture du marché libyen, marché à 200 000 nouveaux emplois, conforterait certainement la réalisation de cet objectif. Plus encore, ce projet du budget économique, prévoit le renforcement des programmes relatifs à l'insertion des jeunes diplômés à l'instar du programme Amal, les programmes de coopération internationale et l'encouragement de la création des entreprises.
Les investissements devraient aussi, connaître une croissance de 18,4% par rapport à l'année en cours. Leur participation au Produit Intérieur Brut (PIB) de la nation serait aux alentours de 24%. Ainsi, le projet du budget économique, prévoit une croissance de 7% des exportations des biens et services, contre une régression de 2,4% durant l'année en cours. Pour y parvenir, les autorités se sont basées sur la capacité de relance de certains secteurs classiques et stratégiques à l'instar des Industries Mécaniques Electriques et le secteur du Cuir et Chaussures, dont la croissance est respectivement estimée à 15% et 8%. Le déficit budgétaire devrait être de plus en plus maîtrisé bien qu'il reste à un niveau élevé, soit 5,4%. Ainsi, conjoncture oblige, le projet du budget économique relatif à l'année prochaine, prévoit le maintient du déficit budgétaire pour ne pas dépasser les 6%. Les besoins de financement, extérieurs surtout, vont connaître par conséquent un accroissement. Raison pour laquelle, le futur gouvernement devrait se concentrer sur le soutient des investissements directes étrangers ainsi que les crédits internationaux dont les conditions seront jugées favorables à la situation économique du pays. Pour ce faire, le pays table sur sa bonne réputation, comme l'indique le document du projet du budget, auprès des instances internationales. D'ailleurs, la phase d'indentification des besoins de financement pour les deux exercices prochains est d'ores et déjà entamée, et ce dans le cadre du Congrès Deauville. L'octroi de ces financements serait conditionné par le taux d'endettement devrait être à l'ordre de 38,8%, contre 38,2% en 2011 et 36,9% deux années auparavant. Serait-ce possible ?
Programme optimiste. Mais à condition !
D'après bon nombre d'analystes et d'experts en la matière, ce projet de budget économique est assez optimiste. D'ailleurs, si l'on prend en considération les défis économiques face auxquels le pays et confronté. Toutefois, la réalisation de ces objectifs, est et demeure conditionnée par certaines réformes à envisager. Le document du budget économique de l'année 2012, en a fait le constat. Dans une deuxième partie, ledit document prévoit une série de réformes qui concerne plusieurs aspects. Ainsi, on propose, l'amélioration de la qualité d'intervention des opérateurs économiques en les encourageant à investir dans les régions intérieures du pays et ce dans le but de créer un équilibre régional. La modernisation du cadre entrepreneurial semble plus utile que jamais. Dans ce sens, le projet du budget de l'Etat prévoit le développement et l'amélioration du climat d'affaires dans le pays au moyen de la modernisation de l'administration tunisienne, la simplification des procédures et le développement de l'administration électronique. La bonne gouvernance et la transparence sont les maîtres mots dans ce contexte. Le nouveau schéma de développement prévoit, ainsi, la révision du Code d'incitation à l'investissement, l'amélioration du niveau d'encadrement des promoteurs, et la promotion des activités à haute valeur ajoutée et améliorer le rendement de certains secteurs clefs dans l'économie nationale. Le secteur financier en fait parti. En effet, le schéma de développement de l'année prochaine prévoit, tel qu'il est conçu, l'utilité d'introduire des réformes au niveau de ce secteur dont la contribution économique demeure en deçà des capacités qu'il atteste. La création d'une Caisse de Dépôt et de Consignation ainsi que le Fonds d'Investissement Générationnel ainsi que le développement du Capital Risque sont des solutions à envisager. A cela, s'ajoute le développement d'un plan d'action pour le développement des microcrédits, dont la contribution à la création d'emplois demeure incontestable. A rappeler que les décrets relatifs aux mesures précitées été approuvés.
Le même projet, prévoit dans d'autres mesures, le renforcement de l'export et le développement de l'intégration du pays dans la chaîne économique mondiale. Le coup d'envoi de la troisième phase du programme FAMEX 3 (Fonds d'Accès aux Marchés d'Exportation) serait opportun compte tenu de la crise européenne dont les retombées sur la Tunisie commencent à se manifester. La Tunisie pourrait également renforcer son intégration économique au moyen des négociations avec l'Union Européenne pour faciliter les échanges des biens et services ainsi que la libre circulation des personnes. Le pays va notamment signer de nouveaux accords bilatéraux avec certains pays asiatiques, américains et africains.
Toujours dans le souci de redynamiser le tissu économique du pays, le schéma de développement proposé pour l'année 2012, envisage une série de mesures pour assister les secteurs endommagés, le tourisme, le transport et le secteur de la chimie et de phosphate en l'occurrence pour reprendre progressivement leurs activées. Une attention particulière serait également accordée aux secteurs à hautes valeurs ajoutées dans les services tels que le secteur de la santé, l'éducation et autres activités sociales susceptibles de créer des emplois. Dans cette orientation, le projet du budget économique prévoit la concrétisation des stratégies sectorielles déjà identifiées auparavant tout en accordant la priorité aux régions internes du pays et ce en renforçant leurs activités phare telles que l'agriculture et le tourisme.
Néanmoins, ces ambitions et ces mesures dont l'objectif principal tend à la relance de l'économie tunisienne, demeurent tributaires du développement des infrastructures que le pays offre aux différents investisseurs. Dans cette orientation, le schéma de développement de l'année prochaine prévoit le développement du réseau routier ainsi que sa liaison avec les principales zones économiques et urbaines du pays. L'autoroute de Sfax-Gabès ainsi que le démarrage des travaux au niveau de Oued Zarga-Bouselm, Médenine-Ras Jédir, Kasserine-Sidi Bouzid-Gafsa seront des facteurs essentiels pour favoriser l'investissement dans ces régions. Le renforcement du réseau routier concerne aussi quelques 200 kilomètres de routes régionales, l'aménagement d'environ 1000 kilomètres des sentiers ruraux et surtout la construction plus de 760 kilomètres de routes. Idem pour le réseau ferroviaire qui connaîtra prochainement le lancement des études de faisabilité de ligne ferroviaire reliant Ennfidha à Kairouan en plus de la ligne de métro de la ville de Sfax et surtout mise à niveau de la ligne Tunis-Kasserine. Le réseau ferroviaire rapide (RFR) serait à son tour à l'ordre du jour du nouveau gouvernement (en cours de formation). L'aménagement de ces routes va sans aucun doute faciliter la création de nouvelles zones économiques. A cet égard, il convient de signaler que le schéma de développement de 2012, propose la création de 24 nouvelles zones industrielles dont 17 au niveau régional, le réaménagement de 9 autres zones ainsi que la garantie d'une réserve foncière de 150 hectares.
Volet social : développement humain et durable : ça va de soit !
Hormis son caractère économique, le schéma de développement de l'année prochaine s'est concentré dans une deuxième partie sur le développement écologique du pays dans le cadre de ce qu'on appelait souvent et auparavant le développement humain. En effet, pour assurer une adéquation entre le développement économique social et les exigences écologiques et environnementales, l'année 2012 connaîtra, comme l'indique le projet de budget économique, le renforcement des efforts octroyés dans le cadre du contrôle environnemental pour mieux protéger l'environnement industriel et surtout éliminer les méfaits des déchés industriels. D'autres régions sont également concernées. Beaucoup de chantiers d'assainissement seront entamés dans les quartiers populaires et les zones rurales à forte densité d'habitants. Idem pour les villes à faibles concentrations d'habitants, les gouvernorats de Mahdia, Kasserine, Sidi Bouzid, Sfax, Mednine, Gafsa, Tatouine et Kebili en l'occurrence. Plus encore, de nouvelles stations d'assainissement des eaux utilisées dans les industries seront également implantées dans quelques villes. Le schéma de développement prévoit aussi, dans ce cadre, l'achèvement de la construction des centres de collectes des déchets industriels. Ce même schéma de développement prévoit également l'achèvement des études relatives au réaménagement de certaines zones urbaines ainsi que l'achèvement des « Atlas » des différents gouvernorats. Les zones frontalières connaîtront également l'achèvement des études d'aménagement, de développement et d'évaluation des politiques d'aménagement du territoire adoptées déjà au niveau du grand Tunis, avec le soutien de l'Agence Française de Développement. Les villes de Sfax et Gafsa, Sidi Bouzid, Jendouba et le Kef, verront également le lancement d'une étude relative à son modèle d'aménagement urbain. Une carte nationale d'infrastructures et des équipements ainsi qu'un réseau de surveillance territoriale, serait également envisagées pour l'année prochaine. Parallèlement à ces projets précités, le budget économique de l'année 2012, prévoit également dans le cadre de la protection des ressources hydrauliques du pays, l'achèvement des barrages programmés dans des régions différentes à l'instar des barrages de Ziatine et Kamkoum à Bizerte, Ezzarga, Kebir et Elmoula à Jendouba. D'autres projets de barrages seraient notamment programmés à Jendouba, le Kef et Manouba. Le volet maîtrise de l'énergie a fait, pour sa part, l'objet de certaines mesures. En effet, ce projet de budget économique prévoit le renforcement des énergies renouvelables. La densité énergétique serait aux alentours de 286ktep, soit l'équivalent de 1000 millions de dinars
Volet social, plus d'intérêt.
Sur un autre plan, le projet du budget économique de l'année 2012, tel qu'il est préparé prévoit une autre batterie de mesure qui touche plusieurs volets sociaux. L'objectif étant de mieux cadrer les interventions sociales, une partie de ces mesures profiteraient aux familles nécessiteuses qui selon ce projet seraient de plus en plus assistées pour être sauvées des conditions misérables dont lesquelles elles végètent. D'autres dispositions concernent également d'autres volets à l'instar de l'éducation, l'intégration des personnes handicapées et le soutient et l'encadrement des femmes. En effet, ce projet propose des réformes au niveau des programmes de l'éducation, l'amélioration de l'encadrement pédagogique, le renforcement du rôle des conseils des classes, la consolidation des capacités d'accueil des centres de formations professionnels, la modernisation des licences appliquées avec les opérateurs économiques, l'augmentation du nombre des diplômés en master en partenariat avec les entreprises. Le volet santé a fait aussi l'objet d'une certaine mesure. Ainsi, ce projet, prévoit le renforcement des équipements ainsi que les staffs médicaux dans les régions intérieures du pays tout en veillant à la mise à niveau des différents établissements impliqués dans les médicaments et dans la vaccination. Les médicaments à connotations sexuelle, qui représentent plus de 30% de l'ensemble des médicaments répandus dans le pays, vont connaître une augmentation de leur production.
S'agissant des programmes de la promotion sociale, ce projet prévoit l'augmentation du nombre des familles nécessiteuses à 185 000 familles. Idem pour les primes accordées à ces familles seront également révisées à la hausse. Plusieurs encouragements seront aussi dédiés aux enfants des dites familles pour créer des micro-entreprises moyennant des microcrédits. Les salaires minimum garantis (Smig) seront également révisés à la hausse. La lutte contre la fraude sociale au niveau des sociétés de sous-traitances de la main d'ouvre est également suggérée pour améliorer les conditions sociales de cette catégorie des employés. Trois centres consacrés aux soutiens de ces familles seraient créés dans les gouvernorats de kebili, Béja et Monastir. Sept autres centres dédiés aux enfants seraient aussi construits l'année prochaine. Les personnes handicapées seront aussi concernées par le programme d'intégration, via la création de deux nouveaux centres aux gouvernorats de Kef et Monastir et la création de trois équipes mobiles pour le soutien à domicile des handicapés.
Dans la même lignée des idées, le projet du budget économique prévoit aussi, le renforcement des actions de soutient des femmes moyennant l'encouragement de la création des projets intégrés au profit de la femme tout en veillant à poursuivre les efforts pour propager la culture des droits de la femme.

Banque Centrale de Tunisie
Un appel à l'indépendance
Le prochain gouvernement admettra-t-il la nécessité d'un contre pouvoir financier ? Face à cette question, Mustapha Kamel Ennabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie a préféré observer le silence. Mais, si l'on jette un coup d'œil sur le communiqué de la BCT, rendu public à l'occasion de la dernière réunion de son conseil d'administration, on comprend bien que l'indépendance de cet organisme de régulation financière et monétaire est une affaire à ne pas discuter ! Dossier à suivre


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