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«Ennahdha est très copieusement financée; c'est quoi pour elle 150 million de dinars !»
Les salariés ruent dans les brancards
Publié dans Le Temps le 20 - 12 - 2011

Le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2012 suggère un prélèvement de 4 journées de travail sur les salaires des agents des secteurs public et privé, en tant que contribution exceptionnelle au budget. Cette proposition a fait couler beaucoup d'encre et a été l'objet de discussions sur les réseaux sociaux, au sein des foyers tunisiens et sur les lieux de travail. C'est que les salariés concernés par ce projet présentent des opinions mitigées : les uns sont catégoriquement contre ; les autres sont pour, d'autres encore approuvent l'idée en émettant une certaine réserve.
Certains voient qu'une telle décision prise unilatéralement n'a plus de raison d'être dans la Tunisie post-révolution où les choses devraient être soumises à une délibération entre les représentants du peuple qui devraient décider de l'efficacité ou de l'inutilité de tout projet. D'autres voient dans cette mesure une sorte de dégradation du budget des ménages tunisiens qui souffrent déjà de la cherté de la vie et d'une baisse flagrante du niveau de vie. Quoiqu'on ne cesse de réitérer du côté officiel que ce prélèvement ne concernera pas les catégories à faibles revenus et les smigards, les fonctionnaires d'Etat considèrent que ces prélèvements de quatre journées de leur salaire constituent un coup fatal pour la majorité des salariés, à moins qu'ils ne soient effectués sur plusieurs mois. Mais aussi, il y a ceux qui sont catégoriquement contre ce prélèvement d'argent par principe, arguant que la relance de l'économie du pays et les solutions apportées aux différents problèmes sociaux sont l'apanage du prochain gouvernement qui doit prendre les choses en mains et réaliser les promesses faites lors de la campagne électorale. Nous avons contacté plusieurs citoyens représentant des catégories sociales différentes concernées par ces prélèvements qui nous ont confié ce qu'ils pensaient de la question. Reportage :
Moncef, fonctionnaire dans une société privée : «A mon avis, c'est le rôle d'Ennahdha, le parti politique au pouvoir, d'apporter les solutions adéquates à tous les problèmes. N'a-t-elle pas promis au peuple un programme économique et social capable de désamorcer la crise ? Je crois que l'accès au pouvoir des islamistes est l'une des raisons de la crise économique actuelle dans le pays : renoncement des capitalistes nationaux et étrangers à investir dans des projets en Tunisie, abstention des touristes européens de venir passer leurs séjours chez nous, tout le monde a peur !… Et puis, les bailleurs de fonds qui ont financé la campagne électorale d'Ennahdha ne pourraient-ils pas lui donner un coup de main en ces temps de crise, c'est dans les moments difficiles que l'on reconnaît ses vrais amis !»
Sihem, enseignante : «Les salariés qui ont vu ces derniers mois se détériorer leur pouvoir d'achat à cause des hausses des prix, ne semblent pas prêts à consentir d'autres sacrifices ; ils attendent au contraire une amélioration du niveau de vie de la part du nouveau gouvernement. Le prélèvement d'une seule journée de leur salaire pourrait influer négativement sur le budget familial qui rencontre déjà des difficultés à joindre les deux bouts.»
Kamel, agent de la fonction publique : «L'idée pourrait être bonne, quoique les 150 millions de dinars qui parviendront de ces prélèvements ne soient pas assez suffisants pour le budget de l'Etat qui devrait faire face à d'énormes problèmes économiques urgents. Cependant, si ces quatre journées vont être prélevées sur douze mois, ce sera acceptable de la part des salariés dont la majorité veut bien contribuer à la relance de l'économie du pays.»
Anouar, professeur du secondaire : «Le peuple tunisien est encore traumatisé par la caisse 26-26 qu'il n'a cessé de renflouer durant plus de vingt ans. Tout le monde sait où est allé l'argent de cette caisse ! On a peur aujourd'hui de renouveler la même expérience avec ces fameuses caisses de solidarité sans garanties quant aux résultats ! Je crois qu'il vaudrait mieux choisir d'autres moyens que de mettre encore une fois la main dans les poches du salarié qui sont déjà vides ! Pourquoi s'est-on précipité à abolir le timbre du voyage qui procure d'énormes sommes à l'Etat, surtout que bon nombre de gens riches voyagent plusieurs fois en une seule année ! D'autre part, le gouvernement prochain pourrait prendre des mesures à l'encontre des bons d'essence offerts aux hauts fonctionnaires en vue d'en limiter l'usage, et imposer des restrictions sur les dépenses publiques. C'est ainsi qu'on peut rétablir la situation : les petits ruisseaux font les grandes rivières !»


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