Le PCOT appelle à des mesures audacieuses en faveur des couches sociales Le secrétaire général du Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT), Hamma Hammami, a appelé , dimanche, la troïka au pouvoir à prendre des mesures audacieuses en faveur des couches sociales comme le gel des prix de produits de base pour une période déterminée, l'octroi d'une indemnité aux chômeurs, la titularisation des salariés contractuels et la suspension, pour trois ans, du remboursement de la dette extérieure de la Tunisie. M. Hammami, qui s' exprimait au cours d'un meeting tenu à Gabès, a estimé que le gouvernement actuel n'a pas envoyé des signes positifs rassurants à l'instar du lancement d'un grand processus de réformes touchant, entre autres, la justice, l'administration et les médias. « Un an après la révolution, la situation en Tunisie reste compliquée et ambiguë. Ceux qui ont fait la Révolution, le peuple et la classe prolétaire, se posent plusieurs questions sur la situation actuelle et sur l'avenir», a-t-il déclaré. L'organisation patronale CONECT met en garde contre la montée des revendications sociales La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) a estimé, dans un communiqué publié hier, que «l'escalade dans la revendication sociale et son alimentation par certaines structures syndicales ouvrières est aujourd'hui dangereuse pour l'économie nationale et contraire aux intérêts supérieurs de la nation. L'organisation patronale créée par l'homme d'affaires Tarek Chérif au lendemain de la révolution appelle les syndicats à ne pas confondre militantisme syndical et politique de la terre brûlée. «La Tunisie a aujourd'hui besoin d'une union sacrée, de la conjonction de toutes ses forces nationales pour sortir du marasme économique. Le syndicalisme se doit d'être participatif et non revendicatif », a-t-elle précisé. La CONECT appelle, par ailleurs, tous les partenaires sociaux à agir de manière responsable dans le respect de la loi. Elle demande aussi aux autorités compétentes de prendre toutes les dispositions pour garantir ce respect de la loi, en particulier le respect de la liberté du travail et de la circulation.
Encore des démissions à Ettakatol ! L'hémorragie continue au sein du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/ou Ettakatol). Après les défections des membres des bureaux régionaux du Bardo, l'Ariana, Ben Arous, Nabeul et Tunis I et II, une quarantaine de militants des bureaux locaux de Sousse, Engfidha et Kalâa Seghira ont annoncé, hier, leur démission du parti. Ces démissionnaires parmi lesquels figure Mohamed Jeddi, secrétaire général du Bureau local d'Ettakatol à Kalâa Seghira dénoncent notamment « un déficit de démocratie interne et des dépassements déplorables commis par le coordinateur général des sections du parti dans la région de Sousse». La direction d'Ettakatol n'a pas encore réagi à cette nouvelle vague de démissions. A noter que le secrétaire général d'Ettakatol, Mustapaha Ben Jaâfer, a déclaré en marge du dernier conseil national du parti tenu fin janvier dernier que les démissions collectives des militants d'Ettakatol «se situent dans le cadre d'une vaine tentative de déstabilisation d'Ettakatol ».