REMERCIEMENTS ET FARK : Mokdad ZOGHLAMI    Tunisie : vers le lancement imminent de la carte d'identité biométrique    Spéculation : quand la République reprend la main    Tourisme de luxe : la Tunisie part à la conquête des voyageurs chinois    Le Royaume-Uni s'apprête à reconnaître l'Etat de Palestine    Une députée néerlandaise porte un maillot aux couleurs du drapeau palestinien au Parlement    Eclipse de l'Equinoxe: un spectacle rare à ne pas manquer dans l'hémisphère sud !    Ligue 2 – 1ère journée : ASK-Jendouba, choc entre outsiders    Ligue 1 – 7e journée : Sacrés Zarzissiens !    Tunisie : pluies éparses et orages attendus dans plusieurs régions    435 376 élèves bénéficieront de l'aide dès le 22 septembre !    Tragédie à la Manouba : deux frères se noient en tentant de sauver leur chien    Le monde s'apprête à observer une éclipse solaire partielle rare... dans certains pays    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La Tunisie et l'Union française    Tennis challenger Saint Tropez: Moez Chargui en finale    Un ancien ministre allemand des Affaires étrangères : L'Europe contrainte de négocier avec la Tunisie sur la question migratoire    Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Météo Tunisie - Pluies éparses et orages attendus au sud-est    Le courant ne passe plus monsieur le président !    Le procès de l'homme d'affaires Ridha Charfeddine reporté au 10 octobre prochain    Fatma Mseddi appelle à la création d'un front citoyen pour sauver le processus du 25-Juillet    Tunisie : Moins d'accidents, mais plus de morts sur les routes en 2025    Rome : Un Tunisien expulsé pour mariage fictif afin d'obtenir un titre de séjour !    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Alerte météo : un puissant changement attendu en Tunisie dès la semaine prochaine    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Washington impose 100 000 dollars de frais pour le visa de travail H-1B    Le Copyright à l'ère de l'IA : Qui détient les droits ?    Non, le Maroc n'a pas imposé de visa permanent aux Tunisiens    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    Maroc, Kaïs Saïed, migration…Les 5 infos de la journée    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    L'huile d'olive tunisienne : les prix s'effondrent malgré la hausse des exportations    Liste des collèges et des lycées secondaires privés autorisés en Tunisie pour l'année scolaire 2025-2026    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Travaux dans le sud de la capitale : prolongation de la déviation nocturne à Ben Arous    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La face cachée de l'Iceberg
Thema: Pauvreté et inégalités en Tunisie
Publié dans Le Temps le 17 - 02 - 2012


• 75 % des pauvres vivent dans les zones rurales
Les Tunisiens vivent-ils confortablement ? Disposent-ils d'assez de moyens pour pouvoir subvenir à leurs besoins tranquillement ? Les discours prononcés lors de l'ancien régime étaient rassurants là-dessus. Sauf que la Révolution du 14 janvier a prouvé le contraire. Les trois quarts des Tunisiens sont malheureusement pauvres. « Ce qui est désolant est que 75 % des pauvres résident dans les zones rurales », c'est ce qui a été annoncé mercredi après-midi par Abdel Rahmane EL Lagha,
économiste lors de la conférence organisée par le Département des Etudes et de Documentation de l'UGTT autour du thème « la pauvreté et les inégalités en Tunisie, état des lieux et politiques futures ». Un sujet certes d'actualité, sauf que la nature l'a bien prouvé ces derniers jours après la chute de la vague de neige et de froid. Les Tunisiens les plus pauvres se trouvent dans les zones rurales, à Sbiba, à Hassi Ferid, à El Ayoun, à Majel Abbass, à Kasserine Sud, à Mezzouna…La liste est malheureusement longue. D'ailleurs, le taux de pauvreté atteint dans ces délégations 41 %. Un tableau sombre qui nécessite un grand effort pour pouvoir améliorer les conditions de vie dans ces zones et offrir à ces citoyens tunisiens une qualité de vie décente. « Il est important de réviser les politiques actuelles de lutte contre la pauvreté et en concevoir de nouvelles plus efficaces qui ciblent particulièrement les régions les plus pauvres », fait remarquer l'économiste. « Certaines régions nécessitent un effort soutenu pendant 10 à 15 ans pour atteindre un niveau de vie décent », toujours d'après le spécialiste tout en précisant que « c'est l'Ouest du pays qui est le plus touché » par ce phénomène.
Pauvreté relative
Les données reflétant la pauvreté relative ne diffèrent pas beaucoup, bien que le taux soit « relativement stable depuis 1990 ». Une légère hausse a même été enregistrée à ce niveau. Le taux de pauvreté relative est de l'ordre de 29,25 % selon les statistiques de 2005 contre 28,15 % en 1990. « La politique sociale de redistribution n'a donc pas réussi à réduire les écarts qui séparent la population relativement diminuée des autres classes », explique le Professeur Al Agha. Cela a même engendré un sentiment d'exclusion chez cette population, laisse entendre le spécialiste. « La persistance de ces écarts est de nature à accentuer le sentiment de répulsion et d'exclusion de cette frange de la population des opportunités offertes à un individu moyen », signale le conférencier.
Les quelques efforts fournis pour réduire ou résoudre ce problème n'ont pas donné un bon résultat. Les écarts et les inégalités sont restés relativement élevés à travers le temps et d'ailleurs les politiques de développement n'ont servi à rien pour les pauvres en Tunisie. La croissance économique entre 1990 et 2005 était « anti pauvre », selon l'économiste. Sur quoi les politiques de développement doivent-elles se baser pour bien servir les pauvres ? Parlant de ce facteur, M. Al Agha considère que la « croissance est « pro-pauvre » si elle réduit la pauvreté. Elle doit aussi « offrir l'opportunité aux groupes les plus démunis de pouvoir bénéficier plus proportionnellement que les riches de la croissance des revenus », fait remarquer le spécialiste. Mais la réalité a prouvé le contraire. « Le test de cette hypothèse montre que la croissance réalisée a été clairement anti-pauvres ».
Que faut-il alors faire pour résoudre dans l'immédiat ce problème ? Proposant des solutions, l'économiste parle, notamment de l'importance d'améliorer les conditions d'accès aux crédits pour encourager les activités génératrices de revenus. Quant aux réformes à introduire dans l'immédiat, elles doivent se baser sur une répartition plus équitable du budget de développement économique et de la nécessité d'intervention dans les poches de pauvreté qui sont largement connues. « Il faut répartir le budget de développement selon la contribution relative de chaque région à la pauvreté globale », propose M. Al Agha.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.