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Les raisons d'un désenchantement
Ettakatol : «Alliance avec Ennahdha» manque de démocratie à l'intérieur du Parti
Publié dans Le Temps le 17 - 02 - 2012


• Ben Jaâfar : un homme désormais seul
Ils étaient nombreux hier, venant de plusieurs régions de la République pour manifester leur colère et expliquer aux journalistes les raisons de leur dépit qui a été à l'origine de leurs démissions individuelles et collectives du parti Ettakatol. Selon certains observateurs, ces démissionnaires représentent 70% des électeurs d'Ettakatol. Il faut dire que depuis les élections du 23 octobre, ce parti ne cesse de connaître des défections qui laissent perplexe plus d'un.
Son alliance avec Ennahdha ne l'a pas servi. Un déficit de communication et de démocratie interne est à l'origine de ces départs, disent les démissionnaires qui sont tellement nombreux qu'il serait difficile de remettre en cause leur parole.
Habib Aouamri, secrétaire général du bureau du Kef dira « nous sommes un groupe de démissionnaires d'Ettakatol, représentant différentes catégories de ses militants et directions régionales de tous les coins de la République. Certains ont intégré ce parti après la Révolution après des années de militantisme dans d'autres structures. Nous avons beaucoup participé à l'élaboration de son programme et œuvré pour son succès relatif dans les élections et son rayonnement ». Les démissionnaires ne comptaient pas organiser une conférence de presse, si la direction du parti n'avait pas tenu des campagnes de dénigrement. Ils pensent que cette direction a dévié des valeurs, pricipes et engagements pris devant les électeurs. Leur initiative est une alerte pour toutes les directions politiques après la Révolution, pour qu'elles n'optent pas pour des pratiques immorales avec les militants et cessent de les utilser à des fins personnelles. La Tunisie de la Révolution doit être démocratique dans toutes ces structures sociales et populaires. Le Tunisien autant il a le droit d'intégrer une structure sociale ou politique en toute liberté, autant il a le droit de la quitter sans être dénigré et maltraité. Les démissionnaires reprochent à leur parti, l'absence de démocratie dans ses structures. La Direction centrale traite d'en haut les militantes et militants. Elle marginalise et empêche les cadres du parti de se prononcer sur des questions aussi bien fondamentales que secondaires. Ils considèrent que leur direction a échoué dans la gestion de l'étape actuelle et commis plusieurs erreurs dans les négociations qui avaient abouti à la formation de la Troïka, au lieu d'aboutir à un gouvernement « d'întérêt national ». Elle a aussi raté la dynamisation du groupe Ettakatol au sein de la Constituante. La ligne officielle d'Ettakatol a dévié des principes et valeurs de base qui avaient incité un grand nombre de Tunisiens de rejoindre ses rangs. Les démissionnaires déplorent l'hésitation de la direction à associer les régions intérieures et les jeunes dans la fixation des choix et l'élaboration des visions prospectives du parti, comme partenaires à part entière. Devant l'insistance de la direction du parti à barrer la voie à toutes les tentatives des militants de faire le bilan et rectifier le tir, l'enthousiasme et la mobilisation s'essoufflent et baissent de cran. Le sentiment d'impossibilité d'avancer a pris le dessus. La communication entre militants à travers les réseaux sociaux, a créé une certaine solidarité et une vision commune qui expliquent la succession des démissions. « Ces démissions sont un acte militant, puisqu'elles ouvrent la voie à de nouveaux horizons », disent les démissionnaires.
Que vont-ils faire maintenant ? Ils ont été abordés par d'autres démocrates ceux du groupe unissant le Parti Démocrate Progressiste (PDP), « Afek Tounes », le « Parti républicain » ainsi que ceux du groupe composé par le « Pôle Démocrtique Moderniste » et le « Parti du Travail Tunisien ». Plusieurs contacts ont eu lieu avec des personnalités nationales, hommes et femmes connus dans les mileux syndicaux et les droits de l'homme pour former un parti centriste et démocrate sur la base de choix politiques et sociétaux clairs. Aucune décision n'a été prise. Les discussions se poursuivent pour arrêter les meilleurs moyens pouvant servir la Patrie.
La légitimité historique ne suffit pas
Emna Rekik de la liste de l'Ariana, a abondé dans le même sens en insistant sur l'absence de démocratie à l'intérieur du parti qui a préféré s'aligner sur la légitimité historique et a commis des erreurs au moment où il ne devait pas le faire. « Les miltants qui ont integré le parti après le 14 janvier ont été ignorés », dit-elle. Ils n'ont pas été consultés à propos de l'alliance avec Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR). Les militants du parti apprenaient les positions de leur parti à travers la presse. Elle rappelle que les nouveaux militants ne sont pas des novices. Ils bénéficient de longues expériences derrière eux. Elle réfute l'accusation d'indiscipline. Elle pense que la discipline n'est pas soummission. « Nous sommes disciplinés pour la Tunisie démocratique », répète Emna Rekik qui rappelle que plusieurs tentatives de dialogue n'ont pas été acceptées. « Nous avons connu le désenchantement des électeurs. Nous avons essayé de réformer de l'intérieur », dit-elle. En vain.
Khaled Kabbous, ex-secrétaire général de la Fédération de l'Ariana, précise que sa fédération la première constituée après la Révolution, a démissionné depuis trois mois. Un retour à la famille démocratique et moderniste est attendu.
Néjib Gassa, considère que c'est la direction officielle qui a « démissionné » en niant ses valeurs et principes. Hafedh Bennani de Sousse, précise qu'il n'a jamais compris l'alliance avec Ennahdha. Emna Rkik déplore que la direction du parti « nous considère comme dépendants de Khémaies Ksila ». C'est dévalorisant pour les démissionnaires. Ils ne sont pas des mineurs. « Etre d'accord avec Khmaies Ksila est un honneur, mais il n'y a aucun suivisme ». D'autres militants, comme Mohamed Hédi Slimani, de la Fédération de Tunis, Taïeb Fal de Nabeul ont abondé dans le même sens.
Le malaise est grand. Comment va réagir la direction ? Ne serait-il pas trop tard ?


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