Il a été démontré, encore une fois qu'en football, ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne. Ce fut le cas samedi dernier à l'occasion du match entre l'Espérance de Tunis et le Club Sfaxien, match en retard disputé dans le cadre de la 6ème journée. Les Sudistes ont fait l'essentiel du jeu pendant un peu plus de soixante minutes mais encore une fois là aussi, c'est le réalisme des « Sang et Or » qui a fait la différence. Frustrant certes pour le Club Sfaxien mais victoire très importante pour l'Espérance de Tunis qui n'est plus qu'à quelques encablures du leader cabiste et pour le mental de ses joueurs à quelques jours de la super coupe d'Afrique des clubs. Entrée d'Iheb Msakni, tournant du match L'équipe de Bab Souika a attendu soixante bonnes minutes pour entrer véritablement dans le match. Voyant que Oussama Darragi n'est pas parvenu à apporter le plus recherché, Michel Decastel l'a fait remplacer par Iheb Msakni. Ce fut le tournant de la rencontre. Dès son entrée sur la pelouse, il a joué un rôle important dans l'animation offensive mettant à deux reprises Njang puis Bouazzi dans de très bonnes conditions de marquer. Il parviendra à le faire en personne en récupérant entre deux défenseurs une longue passe venant des pieds de Sameh Derbal, contrôle orienté avant de pivoter sur lui-même et tirer du pied gauche marquant l'unique but de la rencontre. Il est vrai que l'Espérance de Tunis, méconnaissable en première période de jeu, a repris les choses en mains dès la reprise mais sans pour autant mettre en danger la défense sfaxienne au sein de laquelle Nabil Kouki a aligné Fateh Gharbi dans l'axe et Maaloul comme latéral gauche. Les jeunes joueurs de l'équipe sudiste amenés par un fantasque Maher Haddad ne se découragèrent pas pour autant mettant beaucoup de pression sur la défense espérantiste notamment en fin de match et l'équipe de Bab Souika n'a dû son salut qu'après ce ratage fort inattendu d'Idrissa Kouaté qui venait de remplacer Kasdaoui. En effet, seul devant Ben Chérifia et royalement servi par Haddad, le joueur ivoirien trouva le moyen de tirer à côté. Pour moins de pression sur les joueurs Tout comme l'Espérance, le Club Sfaxien a raté quelques opportunités de marquer bien avant le but de Iheb Msakni et même après, les joueurs ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes, une grande partie d'entre eux manquant d'expérience. Ce n'est pas une raison de voir Nabil Kouki « râler » à partir du bord de la touche après chaque décision de l'arbitre. Nous continuerons à écrire que l'équipe sfaxienne ne méritait pas de perdre samedi dernier mais cette manière de se comporter ne fait que perturber ses joueurs et mettre plus de pression sur eux. Nabil Kouki est en train de faire un excellent travail depuis qu'il a repris en mains le Club Sfaxien, l'avenir leur appartient à condition que l'on fasse preuve de patience à leur endroit. Concernant l'arbitrage de Yosri Saadallah, il est inutile de continuer à polémiquer à partir du moment où il n'a pas annulé un but valide. Ce match considéré à six points n'était pas facile à diriger, d'ailleurs son importance a pesé sur les épaules des joueurs des deux formations pour aboutir sur le match que l'on n'attendait pas sur le plan qualité de jeu. Quant aux deux prétendus penalties non sifflés au Club Sfaxien, nous laissons le soin aux experts en la matière pour donner leur avis. Rafik BEN ARFA
Déclarations des entraîneurs Michel Decastel : «Correctifs salutaires à la pause» « L'analyse du match est des plus simples : une première mi-temps où nous n'étions pas dans le coup avec des lignes éloignées, un manque de coordination et beaucoup de difficultés à nous dépêtrer de la main mise sur le match de notre vis-à-vis. Les corrections à la pause ont été très bénéfiques avec un recadrage de notre jeu et une meilleure organisation de notre approche. La reprise a été conforme à nos potentialités réelles avec 35' très satisfaisantes volet volume de jeu, application tactique, complémentarité des lignes. Nous avons par la suite reculé en acceptant l'ascendant du CSS qui est une très bonne équipe avec risque de passer par la correctionnelle en fin de match. Oussama Darragi revient doucement à son niveau habituel et avec la succession des rencontres il retrouvera à n'en point douter son rayonnement habituel. Très bonne affaire pour nous avec 9 points récoltés en une semaine pour nos trois matches en retard, ce qui n'est pas une mince affaire du reste. Place maintenant à la préparation pour la super-coupe d'Afrique que nous comptons fermement remporter. » Mohamed Sahbi RAMMAH
Nabil Kouki : « Ratages pénalisants » « En première mi-temps, nous avions pris le jeu à notre compte avec une domination nette des débats en notre faveur. Deux ou trois occasions nettes pour plier définitivement le match furent lamentablement vendangées par les miens. Contre l'Espérance et les grandes équipes, pareilles carences sont toujours payées rubis sur l'ongle. Une très mauvaise entame de la seconde période pendant 15' avant que le jeu ne s'équilibre. L'Espérance a fait encore une fois preuve de son réalisme en ouvrant le score sur un exploit individuel de Iheb Msakni. Nous aurions pu tout de même remettre les pendules à l'heure à la 93ème minute, mais curieusement et à quelques 4 mètres de la cage, mon joueur mit le cuir juste à côté. Non, je n'étais pas excité outre mesure mais j'avais à diriger des joueurs pétris de qualités mais encore très jeunes qui sont parvenus tout de même à bloquer l'Espérance chez elle. Et puis Yosri Saadallah n'a pas été au dessus de tout reproche selon moi. » Mohamed Sahbi RAMMAH
Sami Trabelsi (Sélectionneur national) : « Très déçu et même préoccupé par la qualité du jeu » Sami Trabelsi était un spectateur attentif et intéressé du match de samedi dernier entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Club Sportif Sfaxien. Normal quand on sait qu'il pense déjà à la prochaine rencontre amicale de notre Equipe nationale contre le Pérou. Et c'est un Sami Trabelsi visiblement déçu pour ne pas dire préoccupé qui a répondu à une question inhérente à la prestation des deux équipes. Ecoutons-le : « Je n'ai vraiment pas été gâté en venant suivre ce match entre deux des meilleures équipes du pays. Je pense que l'absence du public y est pour quelque chose et que sa présence aurait sûrement donné une autre tournure à la rencontre sur le plan qualité de jeu développé. En tous les cas, ce n'est pas là une excuse qui m'empêchera de faire part de ma déception. Sincèrement, je suis très préoccupé de voir nos joueurs réaliser une prestation aussi laborieuse. Et pourtant, nous avons dû faire avec au cours de la dernière Coupe d'Afrique des Nations. Voilà pourquoi je vous dirais qu'on ne pouvait faire mieux. » R.B.A ---------- Daniel Bennet dirigera EST – MAS de Fès La Commission des arbitres de la CAF a désigné le Sud Africain Daniel Bennet pour la super coupe des clubs entre l'Espérance de Tunis et le MAS de Fès. Il sera assisté de Malefi Enock et Thifi Fwela. Le quatrième arbitre est également sud africain en la personne de Tinyiko Hungani. Le Comité exécutif de la CAF au complet à Tunis Ils seront tous là à partir du 23 courant, il s'agit des membres du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football conduits par Aïssa Hayatou. Les seize membres composant l'instance du football africain assisteront à la finale de la super coupe d'Afrique des clubs. Auparavant soit le 24 février, ils tiendront une réunion sur les lieux de leur résidence à Gammarth. 14000 spectateurs pour la super coupe C'est à présent officiel : seuls 14000 spectateurs assisteront samedi prochain à la finale de la super coupe. Telle a été la décision finale des autorités. Pour l'Espérance, la priorité pour l'acquisition des billets a été accordée aux abonnés de la saison 2010 – 2011. Coup d'envoi : 17h ou 14h30 ? Le comité d'organisation de l'EST a fixé pour 17 heures le coup d'envoi de la super coupe d'Afrique des clubs. Nous croyons, néanmoins, savoir que ce même coup d'envoi sera donné à 14h30. Une décision indépendante de la volonté des responsables « sang et or ».