Pour sa première sortie officielle Abdelhak Ben Chikha accusé un revers auquel nous ne nous attendions pas. Cette défaite nous rappelle la « première fois » du technicien clubiste qui mordit la poussière face à cette même équipe en 2008. Il venait de débarquer au parc A et sa venue n'était guère appréciée. Depuis, bien des choses changèrent. Ben Chikha est devenu une sorte de mythe au Club Africain, un enfant prodige à qui on pardonne tout. Même les défaites. Le technicien clubiste aurait souhaité un tout autre résultat pour rester dans le sillage du Club Athlétique Bizertin, mais les Usémistes en ont voulu autrement. Doit-on reprocher des choses à l'Algérien ? C'est la question à laquelle nous essayerons de répondre.
Manque de rythme dites-vous !
C'est une des raisons invoquées par Ben Chikha pour expliquer ce faux-pas. En fait, les deux formations sont logées à la même enseigne. Tout comme le Club Africain, l'USMO manquait lui aussi de rythme et ce n'est guère la raison qui précipita la défaite des Clubistes. Ben Chikha aurait dû parler de qualités individuelles car au sein de la formation clubiste, certains joueurs doivent encore prouver bien des choses ; ils doivent surtout prouver de mériter de porter le maillot clubiste. Les Marzouki, Ellafi Jebali, Ziadi, Jaziri et même Soltani pour ne citer que ceux-là, sont loin d'avoir convaincu depuis qu'ils sont au parc A. le problème qui se pose actuellement au Club Africain est d'ordre technique. Les joueurs formant l'ossature clubistes nous semblent techniquement limités. Le spectacle qu'il nous été donné de voir dimanche à Monastir illustre parfaitement nos propos. Est-ce tout simplement un match sans des protégés de Ben Chikha ? C'est ce que nous souhaitons au club de Bab-Jedid. Autrement, il est fort possible que ces mêmes joueurs ne soient pas capables de donner plus. Ben Chikha ne pouvait le dire et c'est compréhensible. Un entraîneur a, entre autres missions, celle de protéger ses joueurs et le technicien clubiste n'est pas du genre à faire porter le chapeau à ses protégés…
L'ombre de Dhaouadi !
Le capitaine clubiste est loin, très loin de son meilleur niveau. Il est récalcitrant et ne veut pas rempiler. En jouant ainsi lors des prochaines journées, le club Africain n'est rein perdant. Nous restons persuadés que l'affaire du contrat que Dhaouadi ne veut pas signer est derrière ce petit rendement. Jamel Atrous se doit de prendre le taureau par les cornes et prendre une décision définitive à l'encontre de ce joueur qui est en train de suivre à la lettre l'exemple de Darragi. Et puis comment peut-on jouer au football quand on a l'esprit en tenaille. Le haut niveau a besoin de sérénité et de tranquillité d'esprit, ce qui n'est pas le cas de Dhaouadi.
Ezéchiel au Tchad !
Ben Chikha n'a pu compter sur les services du Tchdien Ezéchiel qui était rentré au pays pour rejoindre les rangs de l'équipe nationale tchadienne. Son retour au pays était-il aussi vital que cela ? Aurait-il pu rester en Tunisie pour prêter main forte à ses coéquipiers ? Et enfin, qu'ont fait ses dirigeants pour le retenir ? Autant de questions qui requièrent des explications de la part des responsables clubistes, même si cela ne changera rien au résultat final du match perdu face à l'USMO.
Débuts ratés !
Autres débuts ratés, ceux de Nafti et Haj Massaoud. Le 1er se devait de diriger la manœuvre clubiste alors que le 2ème devait apporter son expérience et son apport sur le plan offensif à une équipe qui se voilait conquérante, même quand elle joue à l'extérieur. Il n'en fut rien et les joueurs se fondirent dans le moule de la médiocrité. Ils doivent se ressaisir lors des prochaines journées.