En l'emportant difficilement, il est vrai contre le Club Africain, les « Noir et Blanc » mettent ainsi fin à une longue série de trois matches sans la moindre victoire. Trois consécutifs faux-pas sous forme d'une défaite et deux « nuls » qui ont coûté aux protégés de Nabil Kouki de se faire fortement distancé par le peloton de tête. Ce succès tant attendu est venu donc au bon moment pour conforter l'entraîneur Nabil Kouki. Le CSS avait besoin, lui aussi, en effet, de se boster vu que sa confiance a été sérieusement affectée ces derniers temps, et au-delà, de se racheter auprès de son public. Aussi il ne faut pas être un sorcier pour deviner la joie dans le camp sfaxien dans les vestiaires, à l'issue d'une rencontre qui a tenu en partie ses promesses malgré l'état de la pelouse rendue très lourde par les pluies torrentielles qui sont tombées, la veille et le jour de la rencontre. Le plus heureux était sans doute, l'entraîneur Nabil Kouki qui courait derrière sa première victoire depuis son retour à la tête de la direction technique de l'équipe. Joie qu'il exprimait si bien lors du point de presse d'usage d'après-match, quand il déclaré que ce succès obtenu contre une grosse cylindrée du championnat est venu enfin de récompenser les généreux efforts fournis régulièrement par le groupe au cours des précédentes sorties sans que le résultat ne suive pour autant. « Tout le monde a vu que l'équipe méritait beaucoup mieux contre l'Espérance de Tunis, l'O.Béja et l'ASMarsa. Aujourd'hui, le football nous a finalement rendu justice et j'espère que cette victoire soit synonyme du vrai départ de l'équipe », a-t-il fait remarquer avant d'ajouter ceci : « Ce qui m'a réconforté le plus c'est que les joueurs malgré le fait qu'ils ont été cueillis à froid, ils ont gardé la tête froide, demeurant concentrés jusqu' au bout sur leur sujet. « En parvenant à égaliser avant d'inscrire le but de la victoire dans les derniers instants de la rencontre, témoigne de la force de caractère des joueurs. Mais beaucoup reste à faire pour atteindre des paliers supérieurs ». Une défense à revoir Sans le préciser, Kouki faisait allusion au rendement pas très convaincant de la défense qui déplore des carences au niveau de sa partie charnière où l'entente et l'homogénéité entre Fateh Gharbi et Mahmoud Ben Salah demeurent encore approximative. Soucis en défense mais aussi certaines préoccupations offensives avec une ligne d'attaque qui continue, d'une sortie à l'autre, de dilapider de nombreuses occasions en dépit de progrès tangibles au cours des deux derniers matches avec quatre buts inscrits (2 contre l'ASMarsa et autant face au Club Africain) Soumah Naby, au-dessus du lot Ce regain de vitalité de l'attaque sfaxienne est dû en bonne partie à la bonne forme de Soumah Naby qui fut de nouveau le meilleur joueur sfaxien sur le terrain. Il a commencé par égaliser avant d'être derrière le but de la victoire. Mais une hirondelle ne fait pas à elle seule le printemps et il appartient aux autres attaquants de donner le rendement escompté d'eux. Kasdaoui qui fut l'auteur du but de la victoire est tenu de confirmer alors que les Idrissa, Ben Salem et autre Moncer doivent travailler davantage pour espérer répondre aux attentes des leurs. Ameur KERKENNI
CA Après deux défaites et un match nul Heureusement qu'il y a le huis clos ! Un point sur neuf possibles et un niveau de jeu qui laisse à désirer, ce sont là les principaux enseignements des trois dernières sorties du Club Africain. C'est également le bilan de Abdelhak Ben Chikha depuis qu'il est à la tête de l'équipe senior du club de Bab-Jedid. Une moisson en deçà des attentes du large public clubiste qui ne sait plus à quel saint se vouer et qui ne croit plus au miracle. Le retour du technicien algérien s'est fait sans qu'il n'y ait la moindre amélioration technique et tactique. Pire encore, du temps de Benzarti, on assistait à un Club Africain fougueux, volontaire et solidaire. Avec seulement 17 joueurs, les « Rouge et Blanc » ont failli remporter la coupe de la CAF. Ensuite, on a eu droit à la parenthèse Lewig. Le Français a surpris tout le monde en tablant sur les jeunes et ce fut un pari gagné. Les Marzouki, Agrebi et autres ont donné pleine satisfaction. En succédant à Lewig, Ben Chikha a, de nouveau, fait confiance aux « habitués ». Ceux-là même qui ont du mal à briller, à décoller et à faire convenablement leur boulot. On en citera les Haj Massaoud et Nafti qui ont raté leur baptême de feu. Ezéchiel qui a coûté une fortune au club. Mouihbi transparent depuis des mois. Dhaoaudi qui a l'esprit ailleurs et Soltani qui ne fait plus partie des priorités du staff technique. Trop de joueurs font de la figuration au Club Africain même quand ils sont sur le terrain et il est inadmissible de voir les caisses du club en pâtir. Jamel Atrous doit payer tout ce beau monde à coups de dizaines de millions de dinars. Des joueurs qui s'enrichissent aux dépends d'un club, sans qu'il n'y ait le moindre retour d'investissement. Ben Chikha est en fait victime de ses choix et des joueurs en qui il avait confiance. Il n'aura pas la vie facile au cours des prochains jours et son prochain match ne sera pas de tout repos. Il aura à préparer son équipe pour un autre choc. Cette fois-ci ça sera l'Etoile du sahel. Une formation en crise et qui a un besoin urgent de points pour se refaire une santé. Heureusement qu'il y a le huis clos car en présence du public, la tâche des clubistes aurait été encore plus difficile. En outre, les Responsables se serait fait insulter à la moindre erreur technique. Dans l'état actuel des choses, on ne pardonne rien, même pas une passe à l'adversaire !