• Intervention musclée des forces de l'ordre La marche pacifique organisée, hier, par l'Union des diplômés chômeurs (UDC) qui a démarré, Place Mohamed Ali, à Tunis, a été dispersée, par les forces de l'ordre, avant de pouvoir atteindre l'avenue Habib Bourguiba. Les agents de la sûreté ont intervenu, au niveau de la rue de Rome et celle de Ali Bach Hamba, en faisant usage de gaz lacrymogène, afin d'empêcher les protestataires d'atteindre l'avenue Habib Bourguiba où les manifestations avaient été interdites, à partir de jeudi, 29 mars 2012, par le ministère de l'Intérieur. Cette intervention musclée a fait des dizaines de blessés, a déclaré à l'agence TAP, Salem Ayari, coordinateur général de l'UDC. Après cet incident, les manifestants ont observé un sit-in devant le siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a-t-il précisé. Ce mouvement, a expliqué M.Ayari, intervient en protestation contre la lenteur du gouvernement dans le traitement de la question de l'emploi, rappelant que " la lutte pour le droit à l'emploi " se poursuit, depuis 2006, date de la création de l'UDC. Et d'ajouter, ''le favoritisme et la corruption persistent encore à travers l'attribution de postes d'emploi et de décision selon l'appartenance politique ou familiale''. Plusieurs manifestants ont dénoncé la décision du gouvernement d'interdire toutes manifestations, Avenue Habib Bourguiba, considérant que cette décision représente un signe de retour à la pensée unique et au parti unique. Ils ont souligné la valeur symbolique du lieu dans la chute de l'ancien régime. De son côté, Salem Ben Abdallah, membre de la coordination nationale de l'union, a indiqué, à l'agence TAP, que les forces de l'ordre ont empêché les chômeurs, dans le gouvernorat de Gabès, de se déplacer vers Tunis, par train, afin de rejoindre le mouvement de protestation. daassi Hésa sihem