Atrous sur le départ Patrick Liewig est le nouvel entraîneur du Club africain. Il succède à Abdelhak Ben Chikha. Il sera le 6ème technicien à la tête du club en moins d'une année. En fait, il s'est déjà occupé de l'équipe senior au cours d'un intérim des plus réussis pendant lequel les clubistes marquèrent six buts et n'en encaissèrent aucun. C'était face au Club Sportif d'Hammamt-Lif (2-0) et le Stade Tunisien (4-0). Pour l'occasion, ces deux sorties furent les meilleures du Club Africain de ces derniers temps. En reprenant en main le Club Africain, le Français n'aura aucune pression sur les épaules. D'abord parce que c'est un technicien qui connaît bien l'équipe, d'une compétence insoupçonnée, passionné par ce qu'il fait, professionnel jusqu'au bout des ongles et enfin il ne peut faire aussi mal que ses prédécesseurs…Liewig aura toutefois un seul problème à surmonter et non des moindres : il s'agit de l'environnement du club et de l'ambiance qui prévaut au sein de l'équipe senior. Sera-t-il en place au moins jusqu'à la fin de la saison ? Tout porte à le croire, car le remercier au bout de quelques matches pour mauvais résultats, comme on l'a fait avec les autres, finirait par achever une équipe agonisante et qui compte 17 points de retard sur le leader espérantiste… A noter que Liewig a commencé le travail depuis hier. Il sera le seul maître à bord. Il n'aura aucun adjoint. C'est sa façon de travailler. Il n'est du genre à léguer quoi que ce soit…Il assume ! Atrous jette l'éponge : il était temps ! Le président clubiste Jamel Atrous a promis de quitter son poste à la fin du mois. Il n'ira pas au terme de son mandat. Certains diront que le club est loin d'être perdant et que c'était la décision à prendre pour le bien de l'association. Il faut dire que le passage de Atrous ne sera pas marqué d'une pierre blanche. Avec lui, nous avons assisté à une saignée du club qui ne peut que nous laisser perplexes. Trop de joueurs importants partis vers d'autres cieux pour les remplacer par d'autres qui ne rêvaient même pas de porter un jour la casaque clubiste. Dhaouadi qui devait passer hier devant le conseil de discipline a choisi de ne pas rempiler et c'est compréhensible de la part d'un joueur aussi talentueux qui ambitionne certainement d'évoluer dans un cadre beaucoup plus serein. En fait, le président clubiste n'a jamais réussi son pari, celui de faire du Club Africain une association autonome financièrement avec un parc complètement remodelé. Il a promis beaucoup de choses qu'il savait, lui en premier lieu, irréalisables. Sa petite expérience en tant que dirigeant ne l'a certainement pas aidé pour lui rappeler que la mémoire finit toujours par rattraper ceux qui ont tendance à faire trop de promesses sans pour pouvoir les tenir dans le seul but de se retrouver à la tête d'une association sportive aussi prestigieuse que le Club Africain. Si le Club Africain souffre autant ces derniers temps, c'est, en grande partie, à cause de ses responsables et des personnes qui en ont fait un tremplin pour la notoriété et pour des raisons purement personnelles.