«La famille du martyr a obtenu près de 165 mille dinars de compensations et une pension mensuelle de 3 mille dinars» • Quand Marzouki a été se recueillir sur la tombe du martyr, il n'a pas invité le Ministère de la Défense Le colonel major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la défense nationale, s'est inscrit en faux, vendredi 25 mai, contre des déclarations à la presse, attribuées à la veuve du martyr le colonel de l'armée Tahar Ayari et comportant des critiques à propos de l'intérêt prêté à la cause du défunt. Lors du point de presse interministériel périodique tenu, vendredi 25 mai au palais du gouvernement à la Kasbah, le représentant du ministère de la défense nationale a indiqué que la famille du martyr Tahar Ayari a obtenu une somme de 20 mille dinars à titre des compensations attribuées aux martyrs de la Révolution et une autre somme de 144 mille dinars à titre de compensation de la part du ministère de la défense nationale, outre une pension mensuelle de 3 mille 300 dinars. Il a précisé que Tahar Ayari ,mort au mois de mai 2011, lors des évènements de la ville de Rouhia, est l'un des 12 martyrs de l'armée nationale qui sont des martyrs de la nation parce qu'ils sont morts en accomplissant leur devoir national au sein de l'armée et cependant sa famille a bénéficié de la compensation de 20 mille dinars consacrée aux familles des martyrs de la Révolution, outre la compensation de 144 mille dinars attribuée par le ministère de la défense nationale. Il a précisé que le ministre de la défense nationale n'a pas accompagné dernièrement le président de la République dans sa visite à Rouhia pour se recueillir à la mémoire du défunt par ce qu'il s'agissait d'une initiative personnelle de la part du président de la République et que le ministre n'avait pas été invité à l'accompagner. Il a ajouté que l'enterrement du défunt s'était déroulé, le 19 mai 2011, comme il le fallait, et il a eu droit à des funérailles militaires, en présence d'une élite d'officiers supérieurs, d'hommes politiques et de représentants de la société civile. Le ministre de la défense n'y a pas pu assister car il était alors aux frontières tuniso-libyennes , encourageant les unités de l'armée qui se trouvaient dans la zone frontière de Dhiba où la situation était alors particulièrement difficile, en raison des évènements en Libye. Des obus provenant du territoire libyen y tombaient quotidiennement. Pourtant il a fait tout son effort pour assister aux funérailles prévues après la prière d'el Asr, mais elles ont été avancées pour après la prière précédente du Dhouhr, et il n'a pu arriver à temps mais il se rendit à la maison du défunt et a présenté ses condoléances à sa famille. Il avait fait partie aussi de la délégation officielle qui s'était rende le 21 mai 2011 à la maison du défunt pour présenter les condoléances à la famille et elle comprenait l'ancien président de la République, Foued Mébazâa, l'ancien premier ministre, Béji Caid Essebsi, le ministre de la défense et le chef d'état major des armées. Par ailleurs, le défunt a été promu au grade de colonel après sa mort le 27 mai 2011, en un temps record, compte tenu des spécificités des règlements militaires en la matière. Mr Mokhtar Ben Nasr a rendu hommage aux qualités du défunt, et à sa compétence reconnue par tous. Aussi, i l bénéficiait de l'estime et de la considération de tous et avait fait partie de la mission tunisienne de maintien de la paix au Burundi, durant un an et dix mois en tant qu'observateur de l'ONU, fonction très importante et délicate, attribuée principalement aux cadres compétents. La garnison de Makthar où il travaillait est une garnison importante. Le défunt est mort le 18 mai à Rouhia lors de l'opération de capture d'une bande de terroristes qui s'étaient infiltrés. Il a été décidé, en outre, de donner son nom à une promotion de l'école préparatoire à l'Académie militaire à Sousse.
Campagnes hostiles Le colonel major Mokhtar Ben Nasr a condamné les campagnes hostiles dont l'armée n'a pas cessé d'être la cible depuis le triomphe de la Révolution, soulignant que le ministère de la défense affirme que l'armée est une institution républicaine et qu'elle respecte la loi et la constitution et soutient la Révolution, et elle poursuit aujourd'hui l'accomplissement de sa mission, dans les meilleures conditions, au service de la patrie et de la concrétisation des objectifs de la Révolution. Le représentant du ministère de la défense nationale a parlé, en outre, de la situation sécuritaire dans le pays qui se caractérise, dans l'ensemble, par le calme et la stabilité, malgré les troubles enregistrés de temps à autres dans certaines villes et certains gouvernorats, a-t-il dit. Le nombre des occupations des lieux (sits in) a augmenté au cours du mois de mai, atteignant 15 par jours, contre 5 par jour au mois d'avril. Le nombre des opérations de coupure de routes a augmenté également, atteignant 8 par jour au mois de mai, contre 4 au mois d'avril. Les grèves générales englobant des villes entières ont aussi augmenté, passant à 10 en mai, contre 5 en avril. Les opérations de trafic et de contrebande ont reculé de façon spectaculaire grâce aux efforts déployés par les unités de l'armée, des forces de l'ordre et de la douane. Le colonel major Mokhtar Ben Nasr a indiqué que la contrebande est désormais maîtrisée et sous contrôle. Il a passé en revue les interventions de l'armée dans le cadre de son soutien aux opérations de contrôle économique et les préparatifs en cours au niveau de l'armée pour fixer sa participation aux opérations de sécurisation de la récolte céréalière qui est excellente, cette année, ainsi qu'aux opérations de sécurisation des examens nationaux. Sur un autre plan, l'armée compte recruter environ 3000 jeunes en tant qu'officiers subalternes et autres catégories pour satisfaire ses besoins en la matière. Le colonel major Mokhtar Ben Nasr a évoqué, aussi ,i la mauvaise situation qui prévaut dans le camp de réfugiés de Choucha, aux frontières tuniso-libyennes où vivent encore quelques 2500 réfugiés de 25 nationalités, réitérant, au nom de la Tunisie, l'appel aux Organisations internationales concernées pour qu'elles procèdent à la fermeture de ce camp et au rapatriement rapide des réfugiés qui s'y trouvent.