Jouer un jour de semaine, fin juin, sans public, une rencontre de rattrapage, n'est-ce pas trop demander à des équipes déjà désorientées par le flou qui règne quant à la suite de la compétition ? Mais les obligations ne s'arrêtent pas là. Du moins, pour ceux qui jouent pour le titre ou ceux qui sont menacés par la relégation. Autrement dit, la plupart des douze clubs qui vont tâcher de ne pas décevoir dans ce labeur de forçats aujourd'hui. Jetons un œil sur le programme et on verra que sous des apparences d'eau calme, il se pourrait bien que des vagues viennent bouleverser le paysage, car ni le CAB, ni l'Espérance et encore moins l'ASMarsa n'auront à l'avance, l'assurance de faire respecter la hiérarchie actuelle. Le CSHLif d'abord. Avant-dernier au classement, le club banlieusard ne va pas laisser passer une chance même minime, d'améliorer sa situation. Certes, les Cabistes, avertis et plus que jamais intéressés par le titre, devront mettre en pratique ce que la théorie et la logique leur accordent. Mais, dans des situations extrêmes, on ne peut jurer de rien. L'Espérance, de son côté, alors que les données raisonnables lui sont acquises, aura à donner un aperçu de son nouveau profil. La JSK qui depuis la phase retour n'a pas gagné à l'extérieur mais a réussi deux nuls précieux, aura sans doute cette ambition de contrarier sérieusement le leader. Mais de trois premiers c'est l'Avenir qui court le plus de risques. Depuis le début du retour du championnat, , l'USMonastir n'a pas encore perdu et chez elle, elle s'est offert le luxe de tenir en échec l'Espérance et battre l'Etoile. L'ESZarzis dispose actuellement de trois points d'avance sur l'Olympique de Béja. Assez pour recevoir cet adversaire avec confiance et récupérer ce qu'elle a perdu contre le CSS et l'Etoile. Mais, les Béjaois, contrairement à leurs hôtes, n'ont pas déçu ces dernières semaines puisqu'ils ont battu l'ASGabès, le Stade Tunisien et arraché à l'USMonastir un nul qu'ils considèrent frustrant, ce serait donc, une rencontre équilibrée à l'instar de l'aller. A moins que des considérations d'ambiance perturbée à Béja, n'interviennent pour donner à l'Espérance du Sud des chances supplémentaires pour l'emporter. Avant d'aborder ce qui est normal d'appeler un classique entre CSS et Etoile, évoquons cette rencontre entre El Gaouafel et le Club Africain qui aurait dû être jouée le 14 avril dernier. La curiosité est de rigueur cette fois-ci, car les Gafsiens nous ont tour à tour surpris et déçus et surtout parce que le Club Africain sera habité d'un nouvel esprit depuis que sa dernière assemblée générale lui a ouvert de nouvelles perspectives. Un nul ne nous étonnerait pas ce soir. Enfin, à Sfax, aurions-nous dit, le classique sahélo-sfaxien devrait normalement constituer la tête d'affiche de ce mercredi. Comme la plupart de nos clubs, ces deux « grands » sont secoués de problèmes où la technique pure a à peine une place. Le CSSfaxien part, en principe, avec un préjugé favorable, mais sans plus. L'Etoile reprise techniquement en main par Mondher Kbaïer, est susceptible de retrouver ses sensations et de se faire rappeler à notre bon souvenir. Jour de semaine, chaleur, huis clos, tout ne milite pas pour le grand spectacle. Mais, que d'enseignement, cette journée de rattrapage peut nous donner.