Il a fallu attendre le dernier quart d'heure du match pour voir les choses se décanter pour le leader du championnat. C'est que, jusque cette 74ème minute qui a vu le capitaine Chemmam monter le chemin de la victoire à ses co-équipiers, nous avons eu comme l'impression que les « Sang et Or » parvenaient difficilement à contenir cette pression qu'ils portaient sur leurs épaules. Et pour cause. Informés de la victoire remportée par le C.A.Bizertin, ces derniers n'avaient plus de choix, c'était soit les trois points soit rentrer dans les rangs.
Le coaching de Nabil Maaloul
Et comme en face les joueurs de l'Etoile n'étaient point soumis à l'obligation du résultat, il fallait s'attendre à cette première période de jeu qu'ils ont contrôlée dans sa majeure partie s'offrant deux excellentes occasions de mener au score.
La seconde mi-temps est venue à temps pour freiner un tant soit peu l'euphorie manifestée par les Etoilés mais surtout pour permettre à Nabil Maaloul d'apporter de menus correctifs au niveau du placement de ses joueurs.
En commençant par apporter un premier changement consistant à remplacer Iheb Msakni très « transparent » par Aouadhi. Du coup le jeu de l'Espérance gagna en fluidité et le sera encore plus avec la rentrée d'Afful qui a suppléé Bouazzi, ce dernier ayant été très brouillon tout le long des 65 minutes qu'il a passées sur le terrain. Un coaching qui a abouti à l'objectif visé par la partie espérantiste à la veille de son match de Sousse. Et qui a fait doire à Nabil Maaloul : « L'Espérance ne pouvait se permettre de dilapider le moindre point. Elle a eu à faire à une bonne équipe de l'Etoile. Mes joueurs sont restés concentrés tout le long du match et c'est là leur mérite. Je pense également que l'intégration de Aouadhi puis celle d'Afful ont entraîné plus de fluidité dans notre jeu et le résultat a suivi. » Le mérite des joueurs étoilés Celui d'avoir abordé la rencontre sans calcul. L'Etoile n'a pas démérité, ses jeunes joueurs à l'instar des Brighi, Bédoui, Mongolo... menés par le revenant et inusable Dos Santos, ont laissé entrevoir des qualités qui les prédisposent à rendre dans un avenir proche de précieux services à l'équipe soussienne. « Déçu par ce faux pas ? Je le suis en partie a réagi Mondher Kbaïer mais néanmoins satisfait de la prestation des jeunes. Je suis plus que persuadé qu'avec un véritable chasseur de buts, l'équipe aurait fait beaucoup mieux. Nous allons continuer à travailler pour rebâtir une équipe digne de ses devancières. »
Ne terminons pas sans évoquer la bonne ambiance qui a prévalu avant, au cours et après la rencontre outre l'accueil réservé à Hamdi Meddeb par son homologue de l'Etoile.
Encore Younès Selmi
Il n'a pas manqué de faire son numéro allant jusqu'à reprocher à l'arbitre Fouad Bahri d'avoir accordé un coup franc inexistant à Youssef Msakni, celui qui a été à l'origine du but réalisé par Chemmam. Pourtant la faute était indiscutable de l'avis même de tous sauf de notre spécialiste en arbitrage.