Un jeune, la trentaine, a comparu devant le juge du tribunal cantonal de Tunis. Il est accusé d'avoir enfreint à la loi. Etant marchand ambulant, il exposait sa marchandise d'une manière anarchique dans les artères de la capitale.
Interrogé par le juge, il a déclaré que ce n'est pas son métier mais ses conditions sociales l'ont obligé à l'exercer. Après le décès de son père, son frère aîné s'est marié et a quitté le domicile parental pour vivre avec son épouse. Il a déclaré qu'il est universitaire étudiant en 3ème année Philo et qu'il n'a aucun autre moyen pour continuer ses études et subvenir en même temps à ses besoins.
Le juge a fait preuve d'attention particulière aux déclarations de l'inculpé. Il lui a posé plusieurs questions concernant le domaine de la philosophie et les écrivains contemporains. L'étudiant a brillamment répondu à toutes les questions. La dernière question posée par le juge était sur sa situation actuelle et dans quel cadre philosophique peut-il la placer : l'étudiant a répondu sans aucune réflexion : Les misérables de Victor Hugo.
Dès la fin de l'interrogatoire le juge a annoncé le verdict : Une amende de 9 Dinars et restitution de toue la marchandise qui a été saisie à l'inculpé