La défense demande la citation du ministre de l'Intérieur Le Tribunal Militaire Permanent de Première Instance de Sfax a décidé hier, le report, au 3 décembre 2012, du procès des deux officiers de police soupçonnés d'avoir tué cinq personnes et d'en avoir blessé 7 autres au cours des événements de la révolution survenus à Regueb, gouvernorat de Sidi Bouzid, et ce, à l'issue d'une audience particulièrement marquée par des débats animés. En effet, aussi bien les avocats de la défense que ceux des parties civiles ont exprimé leur indignation face à l'absence du lieutenant Bassem Akremi à toutes les audiences, en dépit de deux rappels portant sur le mandat d'amener émis, à son encontre, par le ministère public, alors que son co-prévenu, le commandant Mourad Jouini comparait depuis longtemps en état d'arrestation. Ils ont demandé à l'unanimité au tribunal, de convoquer le ministre de l'Intérieur et à défaut, un haut responsable de son ministère pour s'expliquer au sujet de la non exécution dudit mandat d'amener, alors qu'il s'agit d'un officier appartenant aux unités d'intervention, de surcroît, encore en exercice. Les avocats ont argué, par conséquent de leur incapacité de préparer leurs plaidoyers étant donné que le dossier de l'affaire est toujours incomplet, argument réfuté aussi bien par le président du tribunal que par le Procureur de la République qui ont affirmé que l'absence aux audiences ne saurait nullement dispenser un prévenu des poursuites judiciaires et que tribunal peut prononcer un jugement par contumace à l'encontre de tout prévenu quand bien même, il serait en état de fuite. A l'issue des délibérations, le tribunal a accédé à la demande conjointe des avocats de la défense et des parties civiles, en décidant : premièrement la citation du directeur général de la sûreté, et deuxièmement, le renvoi du procès au 3 décembre 2012. Le tribunal a également ordonné de soumettre trois blessés à un nouvel examen médical pour déterminer avec précision leur taux d'incapacité. Il a par contre rejeté la demande de remise en liberté provisoire du commandant Mourad Jouini, A rappeler que le procès, des deux prévenus en question, en l'occurrence, le lieutenant Bassem Akremi et le commandant Mourad Jouini, concerne les événements du 9 janvier 2011 à Rgueb, dont le bilan est de 5 morts et de 7 blessés.